Lettre n° 4772
Par la grâce de D.ieu,
13 Tichri 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Dans votre lettre, vous me décrivez votre état d’esprit. Vous savez qu’il existe plusieurs éléments qui sont extérieurs à l’homme, d’autres qui existent, d’une certaine façon, dans l’homme, d’autres encore qui se limitent à une pensée que l’on peut avoir, à leur sujet.
Quand on pense, l’existence effective de l’élément en question importe peu. Mais, en réalité, ce n’est pas réellement le cas, car un homme possède, en permanence, une force qui lui permet d’identifier ses sentiments, leur sincérité, leur intensité. Les conséquences de cet examen exercent leur effet sur l’homme, même quand cette force d’identification est cachée ou, bien, selon l’expression courante, “ subconsciente(1) ”. En effet, même occultée, cette force existe toujours.
Il est clair que les pensées auxquelles vous faites allusion appartiennent à la troisième catégorie. Il est donc plus aisé de les faire disparaître. Bien plus, très souvent, cette disparition est naturelle et il suffit, pour l’obtenir, de ne plus y penser, ce qui est possible pour une raison extérieure ou bien parce que l’homme prend la décision qu’il en soit ainsi.
Vous avez sûrement connaissance de ce qui vient d’être dit. Toutefois, les paroles exprimées, de manière écrite, par d’autres personnes, sont parfois beaucoup plus claires. J’espère qu’il en sera bien ainsi, en l’occurrence. Je vous joins une copie de ma lettre, adressée à tous(2), à l’occasion de ce Roch Hachana. Vous y trouverez ma conception, sur différents points que vous évoquez dans votre lettre, en allusion ou bien de manière claire et qui sont aussi à l’origine des pensées dont vous faites état.
Pour employer l’expression des Sages, il est une action tranchée, qui constitue la preuve la plus forte(3). Il y a des centaines, des milliers de personnes qui avaient, il y a quelques temps, l’état d’esprit que vous décrivez et qui s’en sont totalement défaits, sans qu’il n’en reste la moindre trace. On peut en déduire ce qu’il en sera pour ceux qui conservent encore des traces de cet état d’esprit. Pour autant, l’usage courant veut que, tout naturellement, on ne fasse pas publiquement état de tout cela, alors que l’on fait la plus large publicité de ce qui est tout à fait marginal, ou même encore moins que cela, mais présente un caractère exceptionnel(4).
Ce qui vient d’être dit serait utile si une analyse, une explication étaient nécessaires, concernant tout cela. Or, en ayant une réflexion, même sommaire, au fait que chacun d’entre nous doit assumer la mission qui lui est confiée dans le monde, celle de multiplier la lumière, en renforçant et en diffusant un mode de vie conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie, en le diffusant dans la part du monde qui lui est confiée et, a fortiori, dans son entourage immédiat, on comprendra qu’il ne reste pas de temps pour avoir des pensées comme celles qui sont décrites dans votre lettre.
Certes, dans un premier temps, il n’est pas aisé d’échanger une pensée sur sa propre personne, contre celle qui concerne l’action que l’on doit mener dans le monde du Saint béni soit-Il. Mais, peu à peu, cela devient de plus en plus facile, surtout quand on le fait dans la joie. Et, la base de cette joie est ce que dit le Rambam, à la fois de ses lois du Loulav(5).
La demande de bénédiction figurant dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Bien entendu, vous pouvez continuer, à l’avenir, à m’écrire sur des questions personnelles et l’Admour Hazaken a donné l’assurance que ceci ne contredit nullement les activités communautaires. Le monde et ce qu’il renferme forment une grande entité, de sorte qu’un homme est, à lui seul, un monde entier, y compris dans des domaines qu’il considère comme matériels.
Vous connaissez le dicton suivant de la ‘Hassidout(6) : “ les biens matériels de l’autre sont ma spiritualité ”. Bien plus, la matérialité d’un Juif est également sacrée. En effet, Israël est “ une nation unique sur la terre ”, trouvant et mettant en évidence l’Unité dans les domaines matériels.
Je vous adresse ma bénédiction pour une joyeuse fête. Celle-ci implique, selon le Midrash et le Yalkout Chimeoni, une triple joie. Vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela.
Notes
(1) En russe dans le texte.
(2) Il s’agit de la lettre n°4739.
(3) Puisqu’elle a déjà été concrètement appliquée.
(4) Par recherche du sensationnel.
(5) Sur la grande importance de la joie dans le service de D.ieu.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°4271 et 4382.
13 Tichri 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Dans votre lettre, vous me décrivez votre état d’esprit. Vous savez qu’il existe plusieurs éléments qui sont extérieurs à l’homme, d’autres qui existent, d’une certaine façon, dans l’homme, d’autres encore qui se limitent à une pensée que l’on peut avoir, à leur sujet.
Quand on pense, l’existence effective de l’élément en question importe peu. Mais, en réalité, ce n’est pas réellement le cas, car un homme possède, en permanence, une force qui lui permet d’identifier ses sentiments, leur sincérité, leur intensité. Les conséquences de cet examen exercent leur effet sur l’homme, même quand cette force d’identification est cachée ou, bien, selon l’expression courante, “ subconsciente(1) ”. En effet, même occultée, cette force existe toujours.
Il est clair que les pensées auxquelles vous faites allusion appartiennent à la troisième catégorie. Il est donc plus aisé de les faire disparaître. Bien plus, très souvent, cette disparition est naturelle et il suffit, pour l’obtenir, de ne plus y penser, ce qui est possible pour une raison extérieure ou bien parce que l’homme prend la décision qu’il en soit ainsi.
Vous avez sûrement connaissance de ce qui vient d’être dit. Toutefois, les paroles exprimées, de manière écrite, par d’autres personnes, sont parfois beaucoup plus claires. J’espère qu’il en sera bien ainsi, en l’occurrence. Je vous joins une copie de ma lettre, adressée à tous(2), à l’occasion de ce Roch Hachana. Vous y trouverez ma conception, sur différents points que vous évoquez dans votre lettre, en allusion ou bien de manière claire et qui sont aussi à l’origine des pensées dont vous faites état.
Pour employer l’expression des Sages, il est une action tranchée, qui constitue la preuve la plus forte(3). Il y a des centaines, des milliers de personnes qui avaient, il y a quelques temps, l’état d’esprit que vous décrivez et qui s’en sont totalement défaits, sans qu’il n’en reste la moindre trace. On peut en déduire ce qu’il en sera pour ceux qui conservent encore des traces de cet état d’esprit. Pour autant, l’usage courant veut que, tout naturellement, on ne fasse pas publiquement état de tout cela, alors que l’on fait la plus large publicité de ce qui est tout à fait marginal, ou même encore moins que cela, mais présente un caractère exceptionnel(4).
Ce qui vient d’être dit serait utile si une analyse, une explication étaient nécessaires, concernant tout cela. Or, en ayant une réflexion, même sommaire, au fait que chacun d’entre nous doit assumer la mission qui lui est confiée dans le monde, celle de multiplier la lumière, en renforçant et en diffusant un mode de vie conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie, en le diffusant dans la part du monde qui lui est confiée et, a fortiori, dans son entourage immédiat, on comprendra qu’il ne reste pas de temps pour avoir des pensées comme celles qui sont décrites dans votre lettre.
Certes, dans un premier temps, il n’est pas aisé d’échanger une pensée sur sa propre personne, contre celle qui concerne l’action que l’on doit mener dans le monde du Saint béni soit-Il. Mais, peu à peu, cela devient de plus en plus facile, surtout quand on le fait dans la joie. Et, la base de cette joie est ce que dit le Rambam, à la fois de ses lois du Loulav(5).
La demande de bénédiction figurant dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Bien entendu, vous pouvez continuer, à l’avenir, à m’écrire sur des questions personnelles et l’Admour Hazaken a donné l’assurance que ceci ne contredit nullement les activités communautaires. Le monde et ce qu’il renferme forment une grande entité, de sorte qu’un homme est, à lui seul, un monde entier, y compris dans des domaines qu’il considère comme matériels.
Vous connaissez le dicton suivant de la ‘Hassidout(6) : “ les biens matériels de l’autre sont ma spiritualité ”. Bien plus, la matérialité d’un Juif est également sacrée. En effet, Israël est “ une nation unique sur la terre ”, trouvant et mettant en évidence l’Unité dans les domaines matériels.
Je vous adresse ma bénédiction pour une joyeuse fête. Celle-ci implique, selon le Midrash et le Yalkout Chimeoni, une triple joie. Vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela.
Notes
(1) En russe dans le texte.
(2) Il s’agit de la lettre n°4739.
(3) Puisqu’elle a déjà été concrètement appliquée.
(4) Par recherche du sensationnel.
(5) Sur la grande importance de la joie dans le service de D.ieu.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°4271 et 4382.