Lettre n° 4703
Par la grâce de D.ieu,
9 Elloul 5716,
Brooklyn,
A mon proche parent, le Rav et ‘Hassid,
aux idées pures, issu d’une illustre famille,
le Rav Avraham Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre de la veille de Roch ‘Hodech du mois de la miséricorde(2), qui faisait suite à une longue interruption. Comme vous me le demandez, je mentionnerai ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. J’ai appris, avec satisfaction, par votre lettre, que vous avez pris part à l’action menée en faveur de cet homme.
Puisse D.ieu faire que vous en recueilliez les fruits et les “ fruits de fruits ”. Avant tout, cette démarche ne restera pas au stade de la parole, mais une action concrète en résultera, ce qui veut dire que, grâce à votre effort, cet homme comprendra que l’acte est essentiel. Bien plus, vous êtes à l’origine de tout cela et vous allez ainsi à l’encontre de ce qui semble être une évidence pour l’intellect humain.
Ce qui vient d’être dit peut être rapproché des deux avis, énoncés par le traité Chabbat 88a, celui du Saducéen et celui de Rava, selon lequel, en proclamant : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, on se préserve des falsifications de l’intellect.
Pour notre malheur et pour notre peine, il semble qu’en ces derniers mois, le combat contre la religion se soit renforcé, fouilles archéologiques de Beth Chéarim(3), respect du Chabbat, viande de porc(4), réforme. Il est difficile d’en dire plus, tant cela suscite la peine et même l’effroi.
Parmi les livres que j’ai reçus dernièrement, figure également une biographie du Gaon de Vilna. J’ai été surpris d’y trouver une référence, à votre nom, renvoyant à ce que dit le Tséma’h Tsédek, à propos du Gaon de Vilna, à la fin des décisions hala’hiques du Tséma’h Tsédek(5).
Si j’avais vu cette référence au nom de quelqu’un d’autre, je n’aurais sûrement pas été aussi surpris. Néanmoins, je sais la valeur que vous accordez aux récits de nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera, en particulier à ceux que vous avez entendus dans la maison de votre père(6).
Je suis donc effectivement très étonné. Comment avez-vous pu accepter ce qui contredit totalement la conception qu’avait le Tséma’h Tsédek de la Torah, alors que son cœur était celui d’un lion ? Vous consulterez la conclusion de ses décisions hala’hiques, rapportant ce qu’il dit d’un enseignement de l’Admour Hazaken.
Certes, qui suis-je…(7) ? Néanmoins, c’est la Torah…(8). Vos paroles appartenaient sûrement au domaine de la Sainteté, pour ce qui concerne le Tséma’h Tsédek. Mais, comment avez-vous pu envisager ce que vous écrivez, là-bas, à son propos ?
De la même façon, il est rapporté qu’un Grand de notre peuple, quand on lui cita une explication au nom du Rambam, répondit que celle-ci n’était mentionnée nulle part. Il précisa ensuite que sa réponse catégorique n’avait pas été formulée sur la base de son érudition. En fait, cette affirmation heurtait la logique et il était donc impossible que le Rambam en soit l’auteur.
Voici ce qui se passa concrètement(9), comme je l’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi. Les décisions hala’hiques du Tséma’h Tsédek furent imprimées à Vilna, où les opposants à la ‘Hassidout étaient puissants, à l’époque, d’autant qu’on passait alors, à Loubavitch, d’une personne à une autre(10).
Un copiste rajouta donc les mots que vous citez. Quand l’ouvrage quitta l’imprimerie, on s’aperçut de cet ajout et on ne le rectifia pas, par la suite, dans la plupart des éditions. On en conserva seulement quelques unes, qui étaient exactes, comme en témoigne le grand nombre d’exemplaires de la dernière édition, parue ces derniers mois.
Et, c’est précisément ces derniers mois que des opposants à la ‘Hassidout, héritiers de cette époque, ont, de nouveau, marqué leur défiance devant la diffusion de son enseignement. Ils se servent de moyens effroyables pour lui faire obstacle, allant jusqu’à exclure des élèves de la Yechiva, parce que ceux-ci ont été découverts alors qu’ils étudiaient le Tanya(11). Bien entendu, comme c’est le cas, ces dernières années, nul n’y prête attention.
Une telle erreur est donc regrettable, même si, de façon générale, de telles anomalies sont inévitables.
Je possède le manuscrit de ces décisions hala’hiques, qui, certes, est uniquement une copie, l’original étant resté de l’autre côté de l’océan(12). Bien entendu, ces deux lignes ne s’y trouvent pas.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, afin que vous soyez inscrits et scellés pour une bonne année, pour vous et les membres de votre famille et, avant tout, pour que vous possédiez la clarté, d’une manière positive.
Notes
(1) Le Rav A. Y. Chen, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°3950.
(2) Elloul.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) Textuellement “ l’autre chose ”.
(5) Ouvrage paru aux éditions Kehot, page 138.
(6) Il s’agit du Rav David Tsvi Chen.
(7) Pour faire des remontrances aux autres.
(8) Et, il convient de l’étudier.
(9) Voir, à ce propos, la lettre n°2484.
(10) D’un Rabbi à son successeur.
(11) Voir, à ce propos, la fin de la lettre 4696.
(12) En Europe.
9 Elloul 5716,
Brooklyn,
A mon proche parent, le Rav et ‘Hassid,
aux idées pures, issu d’une illustre famille,
le Rav Avraham Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre de la veille de Roch ‘Hodech du mois de la miséricorde(2), qui faisait suite à une longue interruption. Comme vous me le demandez, je mentionnerai ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. J’ai appris, avec satisfaction, par votre lettre, que vous avez pris part à l’action menée en faveur de cet homme.
Puisse D.ieu faire que vous en recueilliez les fruits et les “ fruits de fruits ”. Avant tout, cette démarche ne restera pas au stade de la parole, mais une action concrète en résultera, ce qui veut dire que, grâce à votre effort, cet homme comprendra que l’acte est essentiel. Bien plus, vous êtes à l’origine de tout cela et vous allez ainsi à l’encontre de ce qui semble être une évidence pour l’intellect humain.
Ce qui vient d’être dit peut être rapproché des deux avis, énoncés par le traité Chabbat 88a, celui du Saducéen et celui de Rava, selon lequel, en proclamant : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, on se préserve des falsifications de l’intellect.
Pour notre malheur et pour notre peine, il semble qu’en ces derniers mois, le combat contre la religion se soit renforcé, fouilles archéologiques de Beth Chéarim(3), respect du Chabbat, viande de porc(4), réforme. Il est difficile d’en dire plus, tant cela suscite la peine et même l’effroi.
Parmi les livres que j’ai reçus dernièrement, figure également une biographie du Gaon de Vilna. J’ai été surpris d’y trouver une référence, à votre nom, renvoyant à ce que dit le Tséma’h Tsédek, à propos du Gaon de Vilna, à la fin des décisions hala’hiques du Tséma’h Tsédek(5).
Si j’avais vu cette référence au nom de quelqu’un d’autre, je n’aurais sûrement pas été aussi surpris. Néanmoins, je sais la valeur que vous accordez aux récits de nos saints maîtres, dont le mérite nous protégera, en particulier à ceux que vous avez entendus dans la maison de votre père(6).
Je suis donc effectivement très étonné. Comment avez-vous pu accepter ce qui contredit totalement la conception qu’avait le Tséma’h Tsédek de la Torah, alors que son cœur était celui d’un lion ? Vous consulterez la conclusion de ses décisions hala’hiques, rapportant ce qu’il dit d’un enseignement de l’Admour Hazaken.
Certes, qui suis-je…(7) ? Néanmoins, c’est la Torah…(8). Vos paroles appartenaient sûrement au domaine de la Sainteté, pour ce qui concerne le Tséma’h Tsédek. Mais, comment avez-vous pu envisager ce que vous écrivez, là-bas, à son propos ?
De la même façon, il est rapporté qu’un Grand de notre peuple, quand on lui cita une explication au nom du Rambam, répondit que celle-ci n’était mentionnée nulle part. Il précisa ensuite que sa réponse catégorique n’avait pas été formulée sur la base de son érudition. En fait, cette affirmation heurtait la logique et il était donc impossible que le Rambam en soit l’auteur.
Voici ce qui se passa concrètement(9), comme je l’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi. Les décisions hala’hiques du Tséma’h Tsédek furent imprimées à Vilna, où les opposants à la ‘Hassidout étaient puissants, à l’époque, d’autant qu’on passait alors, à Loubavitch, d’une personne à une autre(10).
Un copiste rajouta donc les mots que vous citez. Quand l’ouvrage quitta l’imprimerie, on s’aperçut de cet ajout et on ne le rectifia pas, par la suite, dans la plupart des éditions. On en conserva seulement quelques unes, qui étaient exactes, comme en témoigne le grand nombre d’exemplaires de la dernière édition, parue ces derniers mois.
Et, c’est précisément ces derniers mois que des opposants à la ‘Hassidout, héritiers de cette époque, ont, de nouveau, marqué leur défiance devant la diffusion de son enseignement. Ils se servent de moyens effroyables pour lui faire obstacle, allant jusqu’à exclure des élèves de la Yechiva, parce que ceux-ci ont été découverts alors qu’ils étudiaient le Tanya(11). Bien entendu, comme c’est le cas, ces dernières années, nul n’y prête attention.
Une telle erreur est donc regrettable, même si, de façon générale, de telles anomalies sont inévitables.
Je possède le manuscrit de ces décisions hala’hiques, qui, certes, est uniquement une copie, l’original étant resté de l’autre côté de l’océan(12). Bien entendu, ces deux lignes ne s’y trouvent pas.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, afin que vous soyez inscrits et scellés pour une bonne année, pour vous et les membres de votre famille et, avant tout, pour que vous possédiez la clarté, d’une manière positive.
Notes
(1) Le Rav A. Y. Chen, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°3950.
(2) Elloul.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) Textuellement “ l’autre chose ”.
(5) Ouvrage paru aux éditions Kehot, page 138.
(6) Il s’agit du Rav David Tsvi Chen.
(7) Pour faire des remontrances aux autres.
(8) Et, il convient de l’étudier.
(9) Voir, à ce propos, la lettre n°2484.
(10) D’un Rabbi à son successeur.
(11) Voir, à ce propos, la fin de la lettre 4696.
(12) En Europe.