Lettre n° 4682

Par la grâce de D.ieu,
3 Elloul 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 26 Mena’hem Av. Vous me dites que vous lisez, deux fois, chaque verset de la Paracha, de même que le Targoum, le vendredi et le Chabbat, avec le commentaire de Rachi(1), comme l’expliquent les Décisionnaires(2).

Mais, ceci ne remplace nullement l’institution de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon laquelle il convient d’étudier le ‘Houmach, avec le commentaire de Rachi, chaque jour, autrement dit le dimanche depuis le début de la Paracha jusqu’au Chéni, le lundi du Chéni jusqu’au Chelichi et ainsi de suite.

En effet, chaque jour doit avoir un apport spécifique(3) et cette institution(4) n’a pas le même contenu que la lecture des deux versets et du Targoum, à la veille du Chabbat.

Il en est de même pour l’étude du Tanya et des Tehilim, quotidienne également, même si l’on peut, un jour, rattraper ce qui a manqué, la veille. Néanmoins, comme c’est le cas chaque fois qu’il s’agit de compléter, cette solution sera adoptée uniquement si l’on ne peut pas faire autrement et en cas de force majeure. Bien plus, ce complément n’est lui-même pas considéré comme l’action faite en son temps. C’est bien évident.

S’agissant des Tsitsits tissés à la machine, vous faites état d’un enseignement de mon beau-père, le Rabbi.

Brièvement, l’idée que j’ai reçue(5) est la suivante. Lors de la première guerre mondiale, en Russie, des milliers de Juifs avaient été exilés, jusque dans les coins les plus reculés du pays. Il n’était plus possible d’importer des objets de culte de Pologne et, du fait de l’urgence, une usine de tissage avait été constituée par des Juifs. C’est là que l’on a fabriqué des Tsitsits pour les exilés.

Je ne sais pas comment étaient conçues ces machines et sur quelle base elles ont été autorisées, mais cela se passait en 5675-5676(6), en Russie. Il est clair que l’on ne disposait pas là des machines que l’on possède actuellement, que celles qui existaient alors demandaient une intervention manuelle beaucoup plus importante. Pour autant, la majeure partie du processus était bien automatisée.

Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,

Pour le Rabbi Chlita,

Notes

(1) Qui peut compléter le Targoum.
(2) Le destinataire de cette lettre demande vraisemblablement au Rabbi s’il peut, de cette façon, se dispenser de l’étude quotidienne du ‘Houmach, avec le commentaire de Rachi, dans le cadre des études du ‘Houmach, des Tehilim et du Tanya.
(3) On ne peut donc pas se contenter d’une lecture hebdomadaire.
(4) Cette étude quotidienne du ‘Houmach.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°3682.
(6) 1915-1916.