Lettre n° 4650
Par la grâce de D.ieu,
24 Mena’hem Av 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Mena’hem Av, dans laquelle vous évoquez les points suivants :
A) Le saint Tanya, à la fin du chapitre 22, commente l’affirmation de nos Sages selon laquelle l’orgueil est considéré, à proprement parler, comme l’idolâtrie. Vous demandez comment l’on doit comprendre cet enseignement d’après ce que dit le traité Sotta 5a, c’est-à-dire la nécessité, pour un érudit de la Torah, d’avoir “ un huitième(1) d’orgueil ”.
Il est clair que votre question ne porte pas sur le Tanya, mais bien sur la manière d’interpréter ces deux enseignements de nos Sages, lesquels, du reste, sont énoncés dans le même contexte. A ce propos, vous consulterez également le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, chapitre 156, paragraphe 3.
La réponse de cette question est la suivante. L’érudit de la Torah conserve un peu d’orgueil, car il possède la conscience de la valeur de la Torah qu’il apprend. Il sait qu’elle est la Sagesse et la Volonté du Saint béni soit-Il. En conséquence, son orgueil n’est pas dirigé vers lui-même. Il ne résulte pas du fait qu’il ait étudié la Torah.
Il n’en est pas de même pour l’orgueil auquel le Tanya fait allusion(2). Vous trouverez une longue explication, basée sur la ‘Hassidout, dans les additifs du Torah Or, Meguilat Esther, au discours intitulé “ Et, Haman prit ”, à partir du troisième paragraphe.
B) Vous m’interrogez sur le chapitre 23 du Tanya, expliquant que celui qui n’a pas l’étude de la Torah pour seule activité doit l’interrompre, puisqu’il le fait de toute façon. Vous en êtes surpris, car celui qui a mangé de l’ail doit-il nécessairement le faire encore une fois ?
Bien évidemment, ce cas est différent. En effet, la Mitsva d’avoir la Torah pour seule activité n’est pas le fait de tous(3). Elle n’est donc pas comparable à la consommation d’ail(4). Concrètement, il existe plusieurs catégories d’hommes et leur obligation, envers l’étude de la Torah, s’en trouve modifiée(5).
Celui qui “ interrompt, de toute façon ” son étude, comme le dit ce texte, le fait donc avec l’accord de la Torah, comme l’établit le Talmud, au traité Chabbat 11a. Il appartient alors à la catégorie de ceux qui sont tenus de prier(6).
Les différentes catégories d’hommes sont définies dans les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, au chapitre 3. Vous consulterez également le chapitre 4, traitant aussi de ce qui est dit plus haut.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
N. B. : Vous avez sûrement connaissance des trois études établies. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Vous les adopterez, au moins à l’avenir.
Notes
(1) Quelque peu.
(2) Qui est effectivement dirigé vers sa propre personne.
(3) Elle ne peut qu’être réservée à une élite.
(4) Qui est bien le fait de tous.
(5) En fonction de la catégorie à laquelle chacun appartient.
(6) Alors que celui qui a l’étude pour seule activité, en revanche, en est dispensé.
24 Mena’hem Av 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Mena’hem Av, dans laquelle vous évoquez les points suivants :
A) Le saint Tanya, à la fin du chapitre 22, commente l’affirmation de nos Sages selon laquelle l’orgueil est considéré, à proprement parler, comme l’idolâtrie. Vous demandez comment l’on doit comprendre cet enseignement d’après ce que dit le traité Sotta 5a, c’est-à-dire la nécessité, pour un érudit de la Torah, d’avoir “ un huitième(1) d’orgueil ”.
Il est clair que votre question ne porte pas sur le Tanya, mais bien sur la manière d’interpréter ces deux enseignements de nos Sages, lesquels, du reste, sont énoncés dans le même contexte. A ce propos, vous consulterez également le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, chapitre 156, paragraphe 3.
La réponse de cette question est la suivante. L’érudit de la Torah conserve un peu d’orgueil, car il possède la conscience de la valeur de la Torah qu’il apprend. Il sait qu’elle est la Sagesse et la Volonté du Saint béni soit-Il. En conséquence, son orgueil n’est pas dirigé vers lui-même. Il ne résulte pas du fait qu’il ait étudié la Torah.
Il n’en est pas de même pour l’orgueil auquel le Tanya fait allusion(2). Vous trouverez une longue explication, basée sur la ‘Hassidout, dans les additifs du Torah Or, Meguilat Esther, au discours intitulé “ Et, Haman prit ”, à partir du troisième paragraphe.
B) Vous m’interrogez sur le chapitre 23 du Tanya, expliquant que celui qui n’a pas l’étude de la Torah pour seule activité doit l’interrompre, puisqu’il le fait de toute façon. Vous en êtes surpris, car celui qui a mangé de l’ail doit-il nécessairement le faire encore une fois ?
Bien évidemment, ce cas est différent. En effet, la Mitsva d’avoir la Torah pour seule activité n’est pas le fait de tous(3). Elle n’est donc pas comparable à la consommation d’ail(4). Concrètement, il existe plusieurs catégories d’hommes et leur obligation, envers l’étude de la Torah, s’en trouve modifiée(5).
Celui qui “ interrompt, de toute façon ” son étude, comme le dit ce texte, le fait donc avec l’accord de la Torah, comme l’établit le Talmud, au traité Chabbat 11a. Il appartient alors à la catégorie de ceux qui sont tenus de prier(6).
Les différentes catégories d’hommes sont définies dans les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, au chapitre 3. Vous consulterez également le chapitre 4, traitant aussi de ce qui est dit plus haut.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
N. B. : Vous avez sûrement connaissance des trois études établies. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Vous les adopterez, au moins à l’avenir.
Notes
(1) Quelque peu.
(2) Qui est effectivement dirigé vers sa propre personne.
(3) Elle ne peut qu’être réservée à une élite.
(4) Qui est bien le fait de tous.
(5) En fonction de la catégorie à laquelle chacun appartient.
(6) Alors que celui qui a l’étude pour seule activité, en revanche, en est dispensé.