Lettre n° 4645

Par la grâce de D.ieu,
22 Mena’hem Av 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée. Vous évoquez les fiançailles et le mariage de votre fille. Vous concluez en me proposant de lui écrire directement, ou bien à son fiancé.

Un tel usage n’existe pas dans la maison du Rabbi. L’une des raisons essentielles à cela est la suivante. Des propos d’encouragement qui ne font pas suite à une question ayant été posée, qui ne sont liés, d’une quelconque façon, à celui à qui ils s’adressent, n’auront qu’une influence très limitée. Bien plus, si, par la suite, celui à qui l’on s’est adressé s’interroge sur la réponse qu’il a reçue, celle-ci se trouvera affaibli, dans la mesure où elle ne constituera plus un élément nouveau, comme c’est le cas, la première fois.

Pour ce qui vous concerne, il faut également prendre en compte un autre point. Votre fille vous a promis tout ce que vous écrivez. Il faudrait donc qu’elle ait le sentiment que l’on a réellement foi en ses propos, qu’on lui fait pleinement confiance. De la sorte, elle percevra la responsabilité qui lui incombe de tenir promesse, comme on peut le vérifier concrètement.

Du reste, tous les points que vous évoquez appartiennent à la responsabilité de la femme et beaucoup moins à celle du mari. Cela veut dire que, si elle le veut vraiment, elle peut avantageusement accomplir tout cela, sans difficultés apparentes.

Malgré cela, je lui ai écrit la lettre que vous trouverez ci-joint. Si vous pensez qu’elle peut être utile, vous vous en servirez de la manière qui convient, en fonction des traits de son caractère et des conditions du moment.

Tout est effet de la divine Providence, voulue par le Créateur du monde, Qui le dirige. En conséquence, je ressens le devoir et le mérite de vous faire connaître une pratique instituée par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, celle des trois études qui concernent chacun.

Ces études portent sur des Tehilim, selon leur répartition mensuelle, chaque matin, après la prière, sur une Paracha du ‘Houmach, avec le commentaire de Rachi, de la Sidra de la semaine, sur un passage quotidien du Tanya, selon sa répartition annuelle. Il serait bon et judicieux que vous les adoptiez, au moins à l’avenir.

Vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela,