Lettre n° 464
Par la grâce de D.ieu,
12 Adar 5709,
Au distingué ‘Hassid, érudit qui craint D.ieu,
le Rav M. Haïkin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Chevat et je vous joins le fascicule édité à l’occasion de Pourim, qui vient de paraître. Vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre. Les lettres qui figurent à la fin de ce fascicule concernent particulièrement les ‘Hassidim et les élèves de la Yechiva qui se trouvent dans des coins reculés, où un grand effort n’a jamais été développé.
Ces régions attendent, pendant très longtemps, que quelqu’un vienne et agisse, car il y a sans doute la possibilité d’obtenir des résultats dans les domaines de la Torah, en fixant des cours de sa partie révélée ou de son enseignement caché, de la prière, en en faisant connaître l’importance aux adultes, en habituant les enfants, par le nombre des années ou par le niveau des connaissances, à la dire ou à réciter des bénédictions, des bonnes actions, en donnant de la Tsédaka aux pauvres, à la mesure de leurs besoins.
Bien évidemment, je ne m’adresse pas uniquement à vous, mais aussi à votre beau-père(2), à qui il semble nécessaire de rappeler un enseignement évident de nos Sages: "On peut dépecer une bête au marché et en recevoir le prix. On ne dira donc pas: Je suis un Cohen et un homme important".
Le fait de dépecer évoque les tuniques de peau, qui découlent de la faute de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La bête fait allusion à ceux qui, de leur vivant, sont considérés comme morts(3). Le marché souligne la nécessité de se rendre en ce lieu de commerce, comme l’expliquent le Torah Or, au début de la Parchat Vayéchev et d’autres textes. Et le prix se justifie par le fait que le pauvre, même par le niveau de ses connaissances, donne au riche plus que le riche ne donne au pauvre.
Il ne faut donc pas penser qu’un Cohen est détaché des considérations du monde, comme l’explique le Rambam, à la fin des lois de la Chmita et du Yovel. On ne doit pas se faire passer pour un homme important, qui cumule d’intenses lumières, caractéristiques du système de Tohou et de solides réceptacles, représentatifs du système de Tikoun.
Vous consulterez, à ce propos, le discours ‘hassidique figurant dans le fascicule ci-joint.
En vous souhaitant un Pourim joyeux et agréable et en saluant tous les vôtres,
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Meïr ‘Haïm ‘Haïkin. Voir les lettres n°310, 335, 400.
(2) Le Rav Elyahou Chmouel Hacohen Cahanov.
(3) C'est-à-dire les impies.
12 Adar 5709,
Au distingué ‘Hassid, érudit qui craint D.ieu,
le Rav M. Haïkin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Chevat et je vous joins le fascicule édité à l’occasion de Pourim, qui vient de paraître. Vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre. Les lettres qui figurent à la fin de ce fascicule concernent particulièrement les ‘Hassidim et les élèves de la Yechiva qui se trouvent dans des coins reculés, où un grand effort n’a jamais été développé.
Ces régions attendent, pendant très longtemps, que quelqu’un vienne et agisse, car il y a sans doute la possibilité d’obtenir des résultats dans les domaines de la Torah, en fixant des cours de sa partie révélée ou de son enseignement caché, de la prière, en en faisant connaître l’importance aux adultes, en habituant les enfants, par le nombre des années ou par le niveau des connaissances, à la dire ou à réciter des bénédictions, des bonnes actions, en donnant de la Tsédaka aux pauvres, à la mesure de leurs besoins.
Bien évidemment, je ne m’adresse pas uniquement à vous, mais aussi à votre beau-père(2), à qui il semble nécessaire de rappeler un enseignement évident de nos Sages: "On peut dépecer une bête au marché et en recevoir le prix. On ne dira donc pas: Je suis un Cohen et un homme important".
Le fait de dépecer évoque les tuniques de peau, qui découlent de la faute de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La bête fait allusion à ceux qui, de leur vivant, sont considérés comme morts(3). Le marché souligne la nécessité de se rendre en ce lieu de commerce, comme l’expliquent le Torah Or, au début de la Parchat Vayéchev et d’autres textes. Et le prix se justifie par le fait que le pauvre, même par le niveau de ses connaissances, donne au riche plus que le riche ne donne au pauvre.
Il ne faut donc pas penser qu’un Cohen est détaché des considérations du monde, comme l’explique le Rambam, à la fin des lois de la Chmita et du Yovel. On ne doit pas se faire passer pour un homme important, qui cumule d’intenses lumières, caractéristiques du système de Tohou et de solides réceptacles, représentatifs du système de Tikoun.
Vous consulterez, à ce propos, le discours ‘hassidique figurant dans le fascicule ci-joint.
En vous souhaitant un Pourim joyeux et agréable et en saluant tous les vôtres,
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Meïr ‘Haïm ‘Haïkin. Voir les lettres n°310, 335, 400.
(2) Le Rav Elyahou Chmouel Hacohen Cahanov.
(3) C'est-à-dire les impies.