Lettre n° 4636

Par la grâce de D.ieu,
19 Kislev 5716,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Avraham(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 Mena’hem Av. J’y ai lu avec plaisir que vous êtes issu d’une vieille famille de ‘Hassidim ‘Habad. Bien plus, on peut lire entre les lignes que vous avez conscience de la grande valeur et du bonheur de cet héritage.

Différents textes établissent qu’un héritage n’est qu’accessoirement le passage de biens d’une personne à une autre. En réalité, il est, avant tout, conformément aux termes de la Michna, au traité Edouyot, chapitre 2, Michna 9, une transmission du père au fils, lequel reçoit de lui la beauté, la force, la richesse et la sagesse.

Le commentaire de la Michna précise que “ la sagesse est la juste perception ”. Néanmoins, le Créateur du monde, Qui le dirige, souhaite que l’homme reçoive le bien le plus parfait possible. C’est la raison pour laquelle Il lui ouvre le choix entre deux chemins.

En la matière, un Juif met en pratique les termes du verset : “ Et, tu choisiras la vie ”. En pareil cas, il ne s’agit pas du “ pain de la honte ”(2) que l’on reçoit en cadeau, mais bien du résultat d’un effort de la part de l’homme.

J’ai bon espoir que vous assurerez la continuité de cette chaîne dorée, conformément à l’enseignement de notre Torah, de la ‘Hassidout, de ses pratiques et de ses usages. Vous influencerez votre entourage, en particulier les membres de votre famille, afin que tous suivent cette voie, celle qui procure une vie heureuse.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous m’informez des fiançailles de votre fille Tsipora, à laquelle D.ieu accordera longue vie. Puisse D.ieu faire que ce soit avec Mazal Tov, en un moment bon et fructueux, qu’elle bâtisse un foyer juif, un édifice éternel, basé sur la Torah et les Mitsvot.

Avec ma bénédiction de Mazal Tov,

J’aimerais savoir si vous disposez de manuscrits de nos saints maîtres ou de notes familiales dont le contenu éclairerait, par exemple, l’histoire des ‘Hassidim des premières générations.

Notes

(1) Le Rav A. Yafé, de Jérusalem.
(2) Que l’on ne fait rien pour mériter.