Lettre n° 4574

Par la grâce de D.ieu,
29 Tamouz 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre express et aux envois urgents des 22, 24 et 26 Tamouz. Comme vous me le demandez, je vous réponds rapidement, même si je ne comprends pas le sens de cet empressement, quelques jours avant la fin de l’année scolaire.

Vous évoquez le comportement de tel et de tel autre élève, qui n’est pas convenable. Et, il y a, à ce propos, une divergence entre vous et la direction(1), sur l’attitude à adopter envers eux. Vous demandez donc qu’une position définitive soit prise ici(2).

D’une part, la Hala’ha précise que l’on ne peut pas prendre une décision en ayant entendu une seule des parties. De plus, pensez-vous qu’il est convenable d’intervenir, en se trouvant sur un autre continent(3), pour quelques élèves fréquentant une institution qui a une direction, composée de plusieurs membres ?

Vous savez sans doute que les institutions Loubavitch, dans le monde entier, comptent plusieurs milliers d’élèves. Si la décision concernant le fait d’infliger une amende devait être prise dans un endroit central(2), on en serait noyé, de la manière la plus catastrophique.

Il ne faut donc pas adopter un comportement qui n’appartient au monde du Tikoun(4). Lorsqu’il y a divergence d’opinions au sein de la direction d’une institution quelconque, on doit réunir tous ses membres. Toutes les parties exposent leur position et l’on prend la décision finale selon l’avis majoritaire, conformément à l’usage. Car, au final, tous les membres de la direction recherchent effectivement le bien de l’institution et de ses élèves.

Je vous adresse ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et vous m’apprendrez que tout s’est arrangé.

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Vraisemblablement de la Yechiva.
(2) Par le Rabbi lui-même.
(3) Cette Yechiva se trouve sans doute en Erets Israël ou en Europe.
(4) Celui de la réparation, dont les comportements sont mesurés.