Lettre n° 4540

Par la grâce de D.ieu,
20 Tamouz 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du début de Tamouz, dans laquelle vous me dites de quelle manière plusieurs personnes vous considèrent, votre impossibilité de produire ce qui est entier et parfait.

Concernant votre premier paragraphe, vous étudierez, avec l’attention qui convient, Iguéret Ha Kodech de l’Admour Hazaken, au chapitre 25. Vous y verrez que vos craintes sont sans fondement. Pour ce qui est du second point, comme c’est le cas dans différents domaines, il faut se demander de quel côté(1) émane un tel argument.

Vous connaissez le récit(2) concernant le Juste, Rabbi M. N. de Tchernobyl(3), qui est rapporté dans la causerie de Pessa’h 5703(4). Le critère à retenir(5), en la matière, est énoncé dans une causerie de mon beau-père, le Rabbi, citée dans le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan. Tout ce qui fait obstacle à une action ayant un apport concret ou bien étant utile pour le service de D.ieu, même s’il s’agit d’une pratique particulièrement élevée, n’est qu’un stratagème du mauvais penchant.

D’après ce qu’indique votre lettre, il semble que votre réflexion, dans ces deux domaines, vous empêche d’agir concrètement, dans le domaine de ‘Habad et de la diffusion des sources(6). Il est donc clair et évident que cette réflexion est nuisible, qu’elle émane d’une source qui n’est pas pure(7).

Puisse D.ieu faire que vous poursuiviez votre action afin de renforcer la Tradition d’Israël en diffusant les sources(6) jusqu’à ce qu’elles parviennent à l’extérieur. Et, l’assurance a été donnée qu’en adoptant une telle activité, on connaît la réussite.

En effet, le Tribunal céleste trancha(8) qu’en tout ce qui concerne la Torah, la crainte de D.ieu et les bons comportements, ceux qui sont liés à lui(9) et suivent sa voie l’emporteraient, comme le disent les résumés et notes sur le Tanya, à la page 122.

Je suis surpris que vous ne disiez rien, dans votre lettre, de la manière dont se sont déroulés les jours propices des 12 et 13 Tamouz(10) et surtout de ce qui a été fait pour les prolonger, tout au long de l’année, d’une manière concrète. Sans doute, complèterez-vous tout cela, à la prochaine occasion.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Du bon ou du mauvais penchant.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°4017, 4637, 4701, 4717 et 4727.
(3) Rabbi Mena’hem Na’houm, qui, ayant plusieurs idées successives sur la manière de donner de la Tsédaka, se demanda laquelle provenait du bon penchant et laquelle du mauvais.
(4) 1943, du précédent Rabbi.
(5) Pour déterminer cette origine.
(6) De la ‘Hassidout.
(7) Du mauvais penchant.
(8) Lors de la libération de l’Admour Hazaken des prisons tsaristes, le 19 Kislev.
(9) A l’Admour Hazaken.
(10) Fête de la libération du précédent Rabbi des prisons tsaristes.