Lettre n° 4471

Par la grâce de D.ieu,
21 Sivan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre express du jour au cours duquel deux fois fut dit le mot ‘bon’, lors de la création(1). Malgré sa longueur(2), je ne comprends toujours pas pourquoi il faut adopter un comportement désordonné, alors qu’il est possible de procéder méthodiquement.

Je veux dire que, dans le monde entier, quand on souhaite transmettre une certaine information à la direction d’une école, on ne s’en remet pas au fait que l’on a fortuitement rencontré l’un des membres de cette direction et qu’au milieu d’une discussion, on lui a glissé quelques mots, à ce sujet. On doit, plus exactement, se rendre dans son bureau spécifiquement à cet effet et lui préciser ce que l’on a l’intention de faire.

Et, vous connaissez l’enseignement que donne notre Torah, en la matière : “ Tout ce qui est dit(3) à l’extérieur du tribunal ne doit pas être pris en compte ” et il en est de même, en l’occurrence, même ce bureau se trouvait dans un endroit éloigné et, a fortiori, lorsque l’on passe chaque jour près de lui.

Vous parlez d’une “ race inférieure ”(4).. Même si la situation était celle que vous décrivez dans votre lettre, on ne peut justifier le comportement désordonné de l’un par l’injustice commise par l’autre, d’autant qu’au final, le tort est causé aux élèves qui, bien évidemment, ne sont pas responsables si l’enseignement ne leur est pas dispensé.

Il est sûrement inutile de vous rappeler les termes du verset : “ Comme le visage se reflète dans l’eau, le cœur de l’homme se reflète en celui de son prochain ”. Bien entendu, cela ne veut pas dire que, si quelqu’un observe de manière défavorable, on doit en faire de même envers lui. Le contraire est vrai. Bien plus, même au bénéfice du doute, on doit adopter ce comportement(5) et, comme le dit la conclusion d’Iguéret Ha Kodech, chapitre 2 : “ Grâce à tout cela, peut-être…(6) ”.

Avec ma bénédiction pour que les cœurs se rapprochent, pour que l’on médite réellement à tout cela, afin de le mettre en pratique, avec un cœur intègre,

Notes

(1) Le mardi, troisième jour de la semaine.
(2) Le destinataire de cette lettre y présentait son argumentation contre la direction d’une école.
(3) Aux juges.
(4) Le destinataire de cette lettre disait que les membres de la direction considèrent les enseignants comme des inférieurs.
(5) Considérer l’autre de manière favorable.
(6) L’autre sera-t-il ramené à de meilleurs sentiments.