Lettre n° 4464

Par la grâce de D.ieu,
19 Sivan 5716,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue(1),

Je fais réponse à votre lettre du 11 Sivan, dans laquelle vous évoquez une visite en Terre Sainte, avec vos enfants. J’en suis un peu surpris. Il semble que les médecins vous aient dit de ne pas emmener l’enfant, tant qu’il n’aura pas un an, à l’étranger, où il se trouvera dans des conditions atmosphériques différentes.

Bien plus, d’après ce que l’on dit, la ville dans laquelle vous vous trouvez maintenant a un climat bon et agréable, sans grand changement d’une semaine à l’autre ou même d’une saison à l’autre. Il n’en est pas de même là où vous vous rendez, surtout en automne et en hiver.

Vous avez sûrement connaissance(2) de la réponse que mon beau-père, le Rabbi, fit à quelqu’un qui l’interrogeait sur son commerce, un commerce de bois. Le Rabbi répondit à la question qui lui était posée et il conclut sa réponse en conseillant à cet homme de mettre en pratique les Mitsvot de la meilleure façon.

L’homme commença à se dérober, par différents prétextes, car il ne voulait pas signifier son refus au Rabbi. Mon beau-père, le Rabbi, lui dit alors :

“ Tout cela est bien surprenant. Tu admettras sans doute que je connais mieux le Judaïsme, la Torah et les Mitsvot que le commerce du bois. Tout le monde sait que j’ai consacré plusieurs années de ma vie à la Torah, aux Mitsvot, au mode de vie juif. Mes parents et mes grands-parents en ont fait de même, durant toute leur existence. Malgré cela, il te semble une évidence de m’interroger sur le commerce du bois. Tu as aussitôt adopté mon conseil et tu as l’intention de le mettre en pratique.

A l’opposé, dans le domaine dont je suis, selon ton propre avis, ‘un grand spécialiste’ et un ‘spécialiste, fils de spécialiste’, tu ne me poses aucune question. Et, bien plus, après que je t’ai donné une instruction claire, en t’expliquant que cela est ton véritable bien, non seulement moral, mais aussi physique, il te semble tout aussi évident de ne pas l’accepter. Et, tu cherches uniquement une formule polie pour exprimer ton désengagement. ”

Vous comprenez sûrement ce que cette image signifie et il n’est donc pas nécessaire d’en dire plus.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1036 et le Likouteï Si’hot, tome 17, page 527.