Lettre n° 4441

Par la grâce de D.ieu,
12 Sivan 5716,
Brooklyn,

A madame Pradel(1),

Je vous bénis et vous salue,

J’ai eu des nouvelles de la journée de la pose de la première pierre, pour l’école de Kfar ‘Habad(2). Et, j’ai été particulièrement satisfait d’apprendre que vous y avez été présente, que vous y avez apporté votre concours. Tous les Juifs, “ croyants, fils de croyants ”, ont foi en le fait que l’aspect essentiel de l’homme est son âme, “ parcelle de Divinité véritable ”(3). Or, cette âme est éternelle.

La finalité de la création de l’homme est l’action qu’il mène ici-bas. La relation qui est établie entre une âme et un accomplissement du monde, surtout si celui-ci se prolonge, porte des fruits et des fruits de fruits. Il s’agit donc bien d’une victoire contre la mort, du plus grand plaisir qui peut être procuré à cette âme. Combien plus en est-il ainsi quand cet accomplissement se déroule à l’endroit même où se passa l’événement(4).

J’ai donc bon espoir que le Créateur du monde, Qui le dirige, vous bénira en vous accordant de longs jours, de bonnes et agréables années. Vous observerez des élèves, formés à la Torah et à un métier dans ces écoles dont vous avez vu la pose de la première pierre, des élèves qui feront la fierté d’Israël, qui suivent la voie tracée par Sim’ha, dont D.ieu vengera le sang, une voie à laquelle il consacra sa vie.

Puis, s’accomplira la promesse selon laquelle “ ils se réveilleront et se réjouiront ceux qui reposent sur terre ”.

Sans doute avez-vous adopté un travail compatible avec votre état de santé. D.ieu vous renforcera et vous concevrez beaucoup de satisfaction de tous vos enfants.

Avec ma bénédiction pour de longs jours et de bonnes années, de même que pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Madame P. Zilbershtrom, mère du jeune Sim’ha, assassiné par les terroristes, à Kfar ‘Habad. Voir, à ce sujet, la lettre n°4281 et l’avant-propos.
(2) Il s’agit de l’école d’imprimerie Yad Ha ‘Hamicha, “ souvenir des cinq ” élèves assassinés.
(3) Selon l’expression du second chapitre du Tanya.
(4) En l’occurrence, l’attentat.