Lettre n° 4420

Par la grâce de D.ieu,
Veille de la fête de Chavouot 5716,
Brooklyn, New York,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 27 Iyar et du 3 Sivan. Puisse D.ieu m’accorder bientôt le mérite d’apprendre non seulement que l’on a bien reçu ma lettre et que l’on a prononcé des paroles d’encouragement, mais aussi que l’on a agi concrètement. La Michna dit, en effet, que “ l’acte est essentiel et non la théorie ”.

Vous connaissez le dicton du Rachbats(2), que nous rapporta plusieurs fois mon beau-père, le Rabbi, à propos de celui qui possède de profondes connaissances de ‘Hassidout, mais ne s’en sert pas pour prier avec ferveur. Or, il faisait allusion à quelqu’un qui possède réellement de telles connaissances et prie effectivement de la manière qui convient, sans toutefois faire appel à toutes ses connaissances. Le Rachbats disait, à ce propos : “ Ils sont soulevés par le vent, mais il n’y a pas de pluie ”.

Il est inutile de préciser qu’il faisait allusion à la croissance de la récolte et des fruits, qui dépend précisément de la pluie. Vous devez comprendre ce que cela veut dire. J’attends donc des nouvelles bonnes et détaillées. Puisse D.ieu faire qu’elles me parviennent prochainement.

A l’occasion de la fête de Chavouot, que D.ieu nous accorde le mérite, au sein de tout Israël, conformément à la formulation de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, de recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde.

Avec ma bénédiction pour la fête,

Notes

(1) Le Rav A. Pariz, de Peta’h Tikva. Voir, à son sujet, la lettre n°4092.
(2) Rav Chmouel Betsalel Sheftel, qui fut le professeur du précédent Rabbi.