Lettre n° 4349

Par la grâce de D.ieu,
19 Iyar 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous évoquez le mal de dents, que les médecins vous conseillent d’extraire. Vous savez ce que nos Sages disent, à propos de telles extractions, au traité Pessa’him 113a(1) et certains ‘Hassidim racontent que, de ce fait, le grand Rav, ‘Hassid et Juste, Rabbi Hillel de Paritch les refusait. Néanmoins, je n’ai pas vu que l’on adopte une telle attitude, pas même dans la famille du Rabbi.

De façon générale, on sait ce qui est dit des thérapies proposées par le Talmud(2), car la nature(3) a changé. Bien plus, il est même interdit de les appliquer(4), selon le Maharil, Yoré Déa, au chapitre 336.

A ce propos, j’ai entendu mon beau-père, le Rabbi, dire que ce principe ne s’applique pas(5) à la formule prononcée quand quelqu’un a un os dans la gorge, conformément à l’affirmation du traité Chabbat 67a. Dans la famille du Rabbi, on enseignait même cette formule aux enfants. En cas de besoin, ce qu’à D.ieu ne plaise, on la prononçait après avoir mis une assiette en équilibre sur la tête.

Certes, on peut se demander s’il faut aller à l’autre extrême et vous faire arracher toutes les dents, ce qu’à D.ieu ne plaise, comme le conseille un médecin. Vous consulterez donc d’autres spécialistes. Et, peut-être une ou deux seront-elles suffisantes.

Notes

(1) Selon eux, il convient de les éviter.
(2) Elles ne s’appliquent plus à l’époque actuelle.
(3) Du corps humain.
(4) Car leur inefficacité pourrait affaiblir la foi en les propos des Sages.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ J’ai observé également une même affirmation, de la part du Maharil, à la fin de ses recueils ”.