Lettre n° 4324

Par la grâce de D.ieu,
13 Iyar 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, après un long silence, votre lettre du 19ème jour de l’Omer(1), La Omer(2), selon la formulation de l’Admour Hazaken(3), dans son saint Sidour. En effet, vous connaissez la discussion qui existe, à ce propos et vous consulterez également, sur le même sujet, Iguéret Ha Kodech, à la fin du chapitre 13.

Comme vous me le demandez, je citerai votre nom et celui de votre épouse près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins.

Vous me dites, dans votre lettre, que vous étudiez le saint Tanya et, quelque peu, le Likouteï Torah, comme ceci vous a été demandé en 5672(4). Or, de nombreuses années se sont écoulées, depuis lors et il est donc clair que cela n’est nullement suffisant. En effet, notre Torah demande de connaître l’élévation, dans le domaine de la sainteté et, selon certains avis, ce principe est introduit par la Torah elle-même(5). Même si l’on admet qu’il est une institution des Sages, comme le dit l’Admour Hazaken dans son Choul’han Arou’h pur, Ora’h ‘Haïm, fin du chapitre 34, on sait que les propos des Sages sont “ plus impératifs ” et “ plus agréables ” que ceux de la Torah.

A l’avenir, vous ajouterez donc à tout cela et, à n’en pas douter, D.ieu accomplira Sa promesse selon laquelle “ à quiconque ajoute(6), on ajoute(7) ”.

Vous participez sûrement aux réunions des ‘Hassidim et “ grand est le repas partagé, qui rapproche ”, qui unit les enfants d’Israël, attire les bénédictions divines d’une manière considérable, ainsi qu’il est dit : “ Bénis-nous, notre Père, tous comme un, de la lumière de Ta Face ”. Vous consulterez, en particulier, le chapitre 32 du Tanya et le Séfer Ha Mitsvot du Tséma’h Tsédek, à la Mitsva de l’amour du prochain.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Vous m’interrogez sur l’affirmation du Séfer Ha Mitsvot, du Tséma’h Tsédek, à la Mitsva du compte de l’Omer, chapitre 2, selon laquelle le Machia’h sera plus élevé que Moché(8). En effet, le Rambam dit, au chapitre 9 de ses lois de la Techouva, qu’il sera “ un prophète, proche de Moché notre maître ”.

En réalité, le Séfer Ha Mitsvot ne fait que répéter ce qui est clairement affirmé par le Midrach Tan’houma, à la Parchat Toledot : “ Il sera plus élevé que Moché ”, conformément à la version de ce texte qui doit être retenue et qui figure également dans le Yalkout Chimeoni Ichaya.

On peut donc considérer que l’affirmation du Rambam concerne uniquement la prophétie, ainsi qu’il est dit : “ Il n’est pas venu de prophète…(9) ”. Vous consulterez également ses lois des fondements de la Torah, au chapitre 7. Vous verrez aussi le Likouteï Torah du Ari Zal, à propos du verset “ jusqu’à la venue de Shilo(10) ”, le traité Mena’hot 29b, le Likouteï Torah de l’Admour Hazaken, à la fin de Chir Hachirim. Ce point ne sera pas développé ici.

Notes

(1) Le 4 Iyar.
(2) Et non Ba Omer.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°3599.
(4) 1912, vraisemblablement par le Rabbi Rachab.
(5) Et, non par les Sages. Voir, à ce propos, les lettres n°1239, 1527, 1968 et 4459.
(6) Un effort, en l’occurrence du temps d’étude de la ‘Hassidout.
(7) Des bénédictions.
(8) Voir, à ce sujet, la lettre n°923.
(9) Pour Israël, comme Moché.
(10) Du Machia’h.