Lettre n° 4318

Par la grâce de D.ieu,
11 Iyar 5716,
Brooklyn,

Aux dirigeants de Kfar ‘Habad, en notre Terre Sainte,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre(1) du 8 Iyar, de même qu’à vos télégrammes, que j’ai reçus. Et, je fais suite à mon propre télégramme de réponse(2) :

A) A mon sens, il est indispensable, comme je l’ai écrit plusieurs fois, d’agrandir les institutions de Kfar ‘Habad, dans toute la mesure du possible. Sans doute les habitants et les dirigeants de Kfar ‘Habad feront-ils tout ce qui dépend d’eux pour cela. Les dirigeants des institutions en feront de même.

B) A mon avis, il faut se dépêcher de construire tous ces bâtiments, personnels et publics, en particulier la synagogue(3) et le Mikwé(4). Encore une fois, vous ferez sûrement tout ce qui dépend de vous et vous multiplierez les interventions auprès des administrations concernées, afin qu’elles en fassent de même.

C) Je répète encore une fois ce que je vous ai écrit, il y a quelques années. Il faut multiplier le nombre d’habitants convenables, à Kfar ‘Habad. Bien évidemment, il faudra apporter de l’aide à ceux qui seront acceptés comme résidents au Kfar. Si vous modifiez votre façon d’accueillir les nouveaux venus, vous trouverez sûrement une solution à la question de la répartition des domaines.

D) Il est bien évident, et c’est le point essentiel de tout ce qui vient d’être dit, que la proximité entre vous doit être accrue. Nos Sages affirment, à ce propos, qu’il faut savoir faire des concessions. Et, il y a là un enseignement très clair. Même si l’on pense avoir raison, dans les arguments que l’on avance, même s’il ne s’agit pas d’une impression, mais de la réalité, on doit, envers et contre tout, faire des concessions, car la paix que l’on suscite, de cette façon, est particulièrement importante. Celle-ci contient les bénédictions du Saint béni soit-Il, qui n’ont pas de limite. Et, elle les révèle ici-bas, sous la forme d’enfants, de santé et de prospérité matérielle.

Pour cela, la largesse d’esprit et la tranquillité morale sont nécessaires et l’on peut en déduire qu’elles sont effectivement accordées à tous. Ce résultat dépend donc des habitants du Kfar, il est livré à leur libre arbitre. A n’en pas douter, s’accompliront les Injonctions de notre Torah, Torah de vie et l’instruction de notre saint maître.

Conformément au proverbe du Tséma’h Tsédek, que nous avons entendu de mon beau-père, le Rabbi : “ L’unité des ‘Hassidim les conduira devant le Machia’h ”, comme je le disais dans le télégramme.

J’ai bon espoir et même la certitude que je pourrais, très bientôt, participer à votre joie véritable et profonde, bien qu’à distance. Par l’esprit, néanmoins, je serais réellement proche. Vous aurez le calme de l’esprit et la largesse, de même que tous les membres de votre famille, auxquels D.ieu accordera une longue vie à Kfar ‘Habad, en l’endroit dans lequel s’est révélé et se révélera encore l’Attribut de miséricorde, supérieur à celui de la bonté qui le précède, un héritage sans limite, s’étendant d’une extrême à l’autre.

Avec ma bénédiction pour tout le bien matériel et spirituel, en un bien visible et tangible et dans l’attente de vos nouvelles bonnes et détaillées,

N. B. : Les résidents du Kfar susceptibles de le faire participeront sûrement au voyage de Miron(5), au jour de Lag Baomer, qui approche. Ceux qui resteront au Kfar ou bien ceux qui s’y trouveront pour le Chabbat précédant Lag Baomer se réjouiront également dans cet endroit, par des réunions dans lesquelles ils prononceront des paroles de ‘Hassidout et des propos d’encouragement. L’une de ces réunions sera organisée pour les femmes et jeunes filles ‘Habad, auxquelles D.ieu accordera longue vie.

Notes

(1) Voir, à ce propos, la lettre n°4281 et l’avant propos.
(2) Il s’agit de la lettre n°4303.
(3) Voir, à ce sujet, les lettres n°3498, 4508* et 4651.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°4284.
(5) Voir, à ce sujet, les lettres n°3439 et 4320.