Lettre n° 4246

Par la grâce de D.ieu,
24 Nissan 5716,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et assume une mission sacrée, le Rav Barou’h(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je suis surpris de ne pas avoir de vos lettres et de vos nouvelles depuis bien longtemps, alors que vous vous consacrez à l’éducation des enfants juifs, leur enseignez la sainte Torah. Or, tout ce qui concerne la Torah, en particulier, doit être “ développé chaque jour ”, selon l’expression du Zohar. Bien plus, l’enseignement et la surveillance des élèves est effectuée au sein d’une institution ‘hassidique, dans laquelle on ressent, superficiellement et même profondément, l’esprit de ses fondateurs, qui la dirigent, nos saints maîtres. L’enseignant, le recteur de la Yechiva, le surveillant ne sont donc que les canaux révélant leurs bénédictions. Vous devez comprendre ce que je veux dire.

Vous me demandez mon avis sur la manière de ponctuer l’expression “ souvenir(2) d’Amalek ”. J’ai déjà écrit au grand Rav H. Naé ce que j’en pensais et il a consigné mon avis dans le calendrier du Collel(3). Ma position est basée sur une affirmation de l’Admour Hazaken(4), imprimée dans le Boné Yerouchalaïm et cité dans le Ketsot Ha Choul’han, tome 4, du même auteur(5).

Vous évoquez le fait de porter un couvercle sur les Tefillin du bras, pendant toute la durée de la prière, afin d’en protéger les coins. C’est ce que je fais moi-même. Bien évident, la partie de ce couvercle qui se trouve face au Youd(6) est coupée, afin que ce Youd ne soit pas séparé du boîtier, conformément à l’enseignement du saint Zohar.

Dans les Tefillin de mon beau-père, le Rabbi, en revanche, la partie du couvercle qui était à l’emplacement du Youd était entière. On peut en conclure qu’il ne portait pas ce couvercle pendant la prière. Sans doute son père, le Rabbi(7), en faisait-il de même.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav B. Pariz, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°699.
(2) Zé’her, que l’on peut ponctuer avec un Tséré ou avec un Segol.
(3) Collel ‘Habad. Voir, à ce sujet, la lettre n°3807.
(4) Voir le Likouteï Si’hot, tome 11, page 248.
(5) Le Rav ‘Haïm Naé.
(6) Constitué avec la lanière.
(7) Rachab.