Lettre n° 4237

Par la grâce de D.ieu,
18 Nissan 5716,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la fin d’Adar et à la précédente. Je vous remercie pour la bonne nouvelle qu’est l’amélioration de votre état de santé. Puisse D.ieu faire que vous alliez de mieux en mieux, conformément à la décision de notre sainte Torah selon laquelle on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté.

En plus de l’ajout à l’étude de la ‘Hassidout, vous avez sûrement intensifié vos actions également dans le cadre des jeunes de l’association ‘Habad. Ainsi sont accrues la bénédiction de D.ieu et la réussite en tous vos besoins.

Vous me demandez de quelle manière fixer une Mezouza(1) dans une fenêtre. De façon générale, un enseignement a été donné, en la matière, par nos saints maîtres. Il faut se baser sur la position du gond, comme le disent les premiers Sages. Et, ceux-ci rapportent la question suivante, qui leur a été posée. Que faire si les gonds de toutes les portes d’une chambre sont systématiquement tournés vers l’extérieur ? Comment entrer dans cette chambre ? Ils répondent qu’on peut le faire par la fenêtre.

Néanmoins, il n’en est pas ainsi pour les portes qui donnent sur la cour ou sur la rue. Il serait bon que vous obteniez des précisions, à ce sujet, auprès des ‘Hassidim âgés se trouvant dans votre entourage. Sans doute connaissent-ils tout cela.

Vous évoquez également la nuit interdite(2). Lorsque cela est possible, a-t-on le droit d’avoir une relation conjugale pendant la première partie de la nuit ? Il faut savoir que :

A) conformément au Michnat ‘Hassidim, à la fin du traité “ Séder du soir de Pessa’h ”, s’il s’agit de la soirée au cours de laquelle la femme s’est rendue au Mikwé, il n’est pas d’autres jours interdits que Tichea Be Av et Yom Kippour.

B) si vous évoquez la première moitié de la nuit, il est préférable, selon différents textes, qu’une relation conjugale ait lieu pendant la seconde, comme l’explique le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 240, paragraphe 7 et ses commentaires.

C) s’agissant de la nuit interdite, le Darkeï ‘Haïm Ve Chalom adopte une position rigoriste, en la matière, au chapitre 825, citant le Zé’her Tsaddik Livra’ha, du Rabbi de Munkatch. Néanmoins, je n’ai pas reçu d’instruction, à ce sujet et l’on peut se demander pourquoi il y aurait lieu d’être rigoriste dans la seconde moitié de la nuit. Pour autant, je ne dispose pas du Zé’her Tsaddik Livra’ha et je ne peux consulter ses références.

Il reste, toutefois, la difficulté suivante. Lors d’une relation conjugale, la pensée est déterminante. On peut donc craindre que l’on médite à cette nuit interdite, ce qui, bien évidemment, sera dommageable, même si cette pensée est négative. Peut-être est-ce la raison de cette affirmation(3).

Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom et celui de votre épouse près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que le souhait de votre cœur soit satisfait et que vous ayez bientôt un enfant.

Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête,

(Le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre(4) du fait de la sainteté de la fête et je le fais donc à sa place.

Le secrétaire),

E. Kwint,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°4227.
(2) La veille du 25 décembre.
(3) Interdisant la relation également pendant la seconde moitié de la nuit.
(4) Rédigée pendant ‘Hol Ha Moëd Pessa’h.