Lettre n° 4205

Par la grâce de D.ieu,
7 Nissan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 5 Chevat et je suis surpris de ne pas avoir eu de vos nouvelles, depuis lors. Vous m’interrogez sur l’éducation que vous devez donner à vos enfants. Celle-ci sera-t-elle meilleure parmi les enfants des communautés orientales, desquelles vous êtes proche, ou bien faut-il opter pour une école plus orthodoxe, bien que les enfants en sont essentiellement d’origine ashkénaze ?

Il y a assurément, à l’heure actuelle, des écoles parfaitement orthodoxes, qui appartiennent aux communautés orientales. Néanmoins, s’il n’y en a pas près de vous, à proximité de votre maison, il est bien évident que la crainte de D.ieu reste l’élément déterminant. De plus, en vous adressant au professeur de la classe, vous pourrez sûrement obtenir que vos enfants n’aient pas un sentiment de solitude.

Vous évoquez l’éventualité de mener des études permettant d’être scribe. La réponse à cette question dépend de vos aptitudes, dans ce domaine, qui ne peuvent être appréciées que par la pratique, c’est-à-dire en vous adressant à un expert en la matière, qui vous testera de la manière qui convient. Vous prendrez une décision au vu des résultats.

Vous me dites que, du fait de vos difficultés pour gagner votre vie, vous payez vos dettes en un délai plus long que celui qui avait été prévu à l’origine.

Il ne faut surtout pas que cela vous décourage, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il est certain que celui qui vous a prêté cet argent ne vous en veut pas. Bien au contraire, il est satisfait de constater que vous remboursez la dette d’une façon qui vous est supportable. Il est dit, en effet, que : “ Tu ne seras pas un usurier envers lui ”.

Car, qui a connaissance de ce qui est caché auprès de D.ieu ? Au final, D.ieu permet effectivement à un Juif de payer sa dette, puisqu’il est une Mitsva de le faire. Certes, on peut se demander, en l’occurrence, pourquoi cette possibilité est retardée. Mais, encore une fois, nous n’avons pas connaissance de ce qui est caché et la subsistance matérielle dépend, non pas du mérite, mais bien du Mazal.

Sans doute profiterez-vous des jours de Pessa’h, avec les élèves, de la manière qui convient. Et, vous ferez donc toutes les préparations nécessaires pour que ces jours de Pessa’h, qui approchent, ceux qui les précèdent et ceux qui le suivent, se passent de la meilleure façon. Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite.

Je suis surpris que vous n’évoquiez pas la situation de votre mère et ce que deviennent les autres membres de votre famille. Sans doute me le préciserez-vous, à la prochaine occasion.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,