Lettre n° 4201
Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5716,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Issa’har Douber(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de Roch ‘Hodech Nissan, qui faisait suite à une nouvelle interruption, longue également. Vous me dites que vous affrontez plusieurs difficultés dans votre mission consistant à éduquer les jeunes filles juives aux valeurs sacrées. C’est, en effet, de cette façon qu’un homme s’acquitte de la tâche qui lui est confiée, depuis que nous avons été exilés de notre pays et avons été éloignés de notre terre.
Bien plus, c’est précisément en ces dernières années que l’obscurité et le voile sont diminués, même s’ils existent encore. Du reste, les ‘Hassidim venant du pays dans lequel nous étions auparavant(2) l’observent eux-mêmes, concrètement, de leur yeux de chair.
Tenez donc, au moins pour un court instant, le raisonnement “ a fortiori ” suivant : “ Dans la situation qui était la mienne, il y a une vingtaine d’années, j’ai mis en pratique la Torah et les Mitsvot, alors qu’il en résultait un danger véritable. Bien plus, c’est grâce à cela que j’ai été sauvé, avec tous les membres de ma famille. Combien plus dois-je rendre grâce au Créateur du monde, Qui le dirige, m’a fait quitté l’étroitesse, m’a conduit vers la largesse. Je dois donc accomplir tout cela joyeusement ”. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Parfois, surgissent des obstacles et des voiles, mais, vous avez dû vous apercevoir qu’avec un léger effort et surtout avec une ferme détermination à faire avancer les choses, on connaît la réussite. Il en sera sûrement ainsi, à l’avenir. Notre maître, mon beau-père, le Rabbi, assume toujours sa mission. Il invoque la miséricorde divine pour que ceux qui mettent en pratique ses enseignements et sa volonté connaissent le succès en tout ce qu’ils accomplissent, y compris en leurs préoccupations personnelles.
Vous évoquez l’édition de carnets de notes pour les élèves. Je suis surpris que vous n’en disposiez pas encore, car il y en a dans toutes les écoles. Bien évidemment, il est bon de les réaliser maintenant.
Vous me demandez quelle attitude adopter envers les élèves et comment se répartir entre les deux attitudes, inspirer la crainte, d’une part, avoir un comportement bienveillant, d’autre part, ce qui est indispensable envers les enfants et les femmes, surtout en matière d’éducation.
Il est vrai qu’il doit en être ainsi et ces deux attitudes sont conjointement possibles. Les limites entre elles apparaissent pendant l’éducation, en fonction de la personnalité de l’élève. On ne peut donc pas émettre de règles immuables, en la matière. Cela dépend également du lieu, de l’époque et des élèves. Il serait bon que les enseignants se concertent, de temps à autre, tous ensemble ou, au moins, la majorité d’entre eux, en examinant le comportement des élèves et la manière de les influencer. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Sans doute préparez-vous le Séder de Pessa’h suffisamment à l’avance. Il faudrait vérifier les habitudes qu’avaient les élèves, chez elles, au Maroc. Dans les points essentiels, leur Séder doit être conforme aux coutumes de ‘Habad. Toutefois, certains points peuvent sans doute être effectués en accord avec leur coutume, de la manière qui convient.
La demande de bénédiction qui figurait dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Son état de santé s’est sans doute amélioré.
Pessa’h approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction. Vous le célébrerez, avec les membres de votre famille, de manière cachère et joyeuse.
Avec ma bénédiction et mes salutations, aux dirigeants et aux élèves, pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, matériellement et spirituellement,
Notes
(1) Le Rav I. D. Gurevitch, directeur du Beth Rivka de Yerres, dans la région parisienne. Voir, à son sujet, la lettre n°3910.
(2) De Russie soviétique.
6 Nissan 5716,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Issa’har Douber(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de Roch ‘Hodech Nissan, qui faisait suite à une nouvelle interruption, longue également. Vous me dites que vous affrontez plusieurs difficultés dans votre mission consistant à éduquer les jeunes filles juives aux valeurs sacrées. C’est, en effet, de cette façon qu’un homme s’acquitte de la tâche qui lui est confiée, depuis que nous avons été exilés de notre pays et avons été éloignés de notre terre.
Bien plus, c’est précisément en ces dernières années que l’obscurité et le voile sont diminués, même s’ils existent encore. Du reste, les ‘Hassidim venant du pays dans lequel nous étions auparavant(2) l’observent eux-mêmes, concrètement, de leur yeux de chair.
Tenez donc, au moins pour un court instant, le raisonnement “ a fortiori ” suivant : “ Dans la situation qui était la mienne, il y a une vingtaine d’années, j’ai mis en pratique la Torah et les Mitsvot, alors qu’il en résultait un danger véritable. Bien plus, c’est grâce à cela que j’ai été sauvé, avec tous les membres de ma famille. Combien plus dois-je rendre grâce au Créateur du monde, Qui le dirige, m’a fait quitté l’étroitesse, m’a conduit vers la largesse. Je dois donc accomplir tout cela joyeusement ”. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Parfois, surgissent des obstacles et des voiles, mais, vous avez dû vous apercevoir qu’avec un léger effort et surtout avec une ferme détermination à faire avancer les choses, on connaît la réussite. Il en sera sûrement ainsi, à l’avenir. Notre maître, mon beau-père, le Rabbi, assume toujours sa mission. Il invoque la miséricorde divine pour que ceux qui mettent en pratique ses enseignements et sa volonté connaissent le succès en tout ce qu’ils accomplissent, y compris en leurs préoccupations personnelles.
Vous évoquez l’édition de carnets de notes pour les élèves. Je suis surpris que vous n’en disposiez pas encore, car il y en a dans toutes les écoles. Bien évidemment, il est bon de les réaliser maintenant.
Vous me demandez quelle attitude adopter envers les élèves et comment se répartir entre les deux attitudes, inspirer la crainte, d’une part, avoir un comportement bienveillant, d’autre part, ce qui est indispensable envers les enfants et les femmes, surtout en matière d’éducation.
Il est vrai qu’il doit en être ainsi et ces deux attitudes sont conjointement possibles. Les limites entre elles apparaissent pendant l’éducation, en fonction de la personnalité de l’élève. On ne peut donc pas émettre de règles immuables, en la matière. Cela dépend également du lieu, de l’époque et des élèves. Il serait bon que les enseignants se concertent, de temps à autre, tous ensemble ou, au moins, la majorité d’entre eux, en examinant le comportement des élèves et la manière de les influencer. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Sans doute préparez-vous le Séder de Pessa’h suffisamment à l’avance. Il faudrait vérifier les habitudes qu’avaient les élèves, chez elles, au Maroc. Dans les points essentiels, leur Séder doit être conforme aux coutumes de ‘Habad. Toutefois, certains points peuvent sans doute être effectués en accord avec leur coutume, de la manière qui convient.
La demande de bénédiction qui figurait dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Son état de santé s’est sans doute amélioré.
Pessa’h approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction. Vous le célébrerez, avec les membres de votre famille, de manière cachère et joyeuse.
Avec ma bénédiction et mes salutations, aux dirigeants et aux élèves, pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, matériellement et spirituellement,
Notes
(1) Le Rav I. D. Gurevitch, directeur du Beth Rivka de Yerres, dans la région parisienne. Voir, à son sujet, la lettre n°3910.
(2) De Russie soviétique.