Lettre n° 4196

Par la grâce de D.ieu,
1er Nissan 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, dans laquelle vous me décrivez comment s’est passé le mariage, en un moment bon et fructueux et vous m’expliquez, brièvement, comment vous vivez maintenant. J’aimerais savoir, plus précisément, comment vous vous préparez à la fête de Pessa’h, qui approche. Vous me le ferez sûrement savoir.

Vous évoquez également votre comportement. Je ne suis pas du tout satisfait que vous fassiez un demi jeûne, tous les lundis et jeudis. Telle n’est pas la voie de la ‘Hassidout. Au lieu de mortifier le corps, il faut faire souffrir l’âme animale. Cela signifie que l’on ne doit pas remettre en cause son intégrité physique, en s’abstenant de boire et de manger, alors que la nourriture est indispensable à la santé.

A la place de cela, il faut imposer des souffrances à l’âme animale, c’est-à-dire ne pas rechercher le plaisir, quand on mange et quand on boit, éviter les paroles inutiles et, a fortiori, celles qui frôlent la médisance ou sont même interdites. On doit aussi mettre en pratique l’Injonction : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”, y compris envers celui qui donne l’impression de ne pas accorder cet amour en retour, ou même qui a causé du tort, a manqué de respect.

Tous ces comportements sont, parfois, bien plus difficiles à mettre en pratique que le jeûne, supprimant uniquement la nourriture et la boisson. En outre, ils n’affaiblissent pas la santé et permettent donc d’étudier la Torah, de mettre en pratique les Mitsvot de la meilleure façon, sans être importuné par des préoccupations physiques.

Je vous adresse ma bénédiction pour que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela. Vous m’en annoncerez une également à propos de l’action que mène votre épouse afin de renforcer le Judaïsme, pour vous-mêmes et pour votre entourage. Et, vous aurez une fête de Pessa’h cachère et joyeuse.

Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête,