Lettre n° 4185

Par la grâce de D.ieu,
26 Adar 5716,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yaakov Yossef(1), le Cho’het,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre, qui n’était pas datée. Vous y indiquez que vous avez recommencé vos cours. Vous faites bien d’y évoquer également le contexte de la ‘Hassidout(2). Ainsi, nos Sages conseillent d’introduire son propos par des mots plaisants. Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, de récits des Justes et des ‘Hassidim. Or, une coutume adoptée par la Tradition d’Israël devient partie intégrante de la Torah.

Il est sûrement inutile de vous rappeler et, par votre intermédiaire, à tous les autres ‘Hassidim, la nécessité de distribuer de la Matsa Chemoura avant la fête de Pessa’h, conformément à la causerie prononcée, à ce sujet(3). Peut-être est-il possible que les femmes et jeunes filles ‘Habad interviennent également, dans ce domaine. Chacune encouragera son mari ou une amie à se procurer des Matsot Chemourot convenables.

Vous me parlez de jeunes garçons dont la mère est juive et non le père. Vous me dites que vous vérifiez s’ils sont bien circoncis. Il s’agit d’une bonne initiative. Néanmoins, il faut le faire d’une manière diplomatique, afin d’être efficace, car l’acte concret est essentiel et il convient, avant tout, qu’ils pratiquent cette circoncision. Il faut donc éviter tout ce qui rend difficile l’obtention de ce résultat. Vous devez comprendre ce que je veux dire. Que D.ieu vous accorde la réussite.

A l’occasion de la fête de Pessa’h qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, j’émets le souhait que vous la célébriez, avec les membres de votre famille, de manière cachère et joyeuse.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,

Vous me dites que vous ne voyez pas le résultat de vos actions. Il est impossible que ce soit le cas. En effet, nos saints maîtres disent qu’un effort ne peut jamais rester vain. Certes, ces résultats pourraient être plus importants. Il est dit, cependant, que “ je le(4) renverrai peu à peu ”. Et, point essentiel, le mauvais penchant s’efforce de minimiser, à vos yeux, les acquis qui existent déjà et même de les faire disparaître, dans l’espoir d’affaiblir votre œuvre sacrée.

Vous pouvez en déduire que vous devez, bien au contraire, intensifier vos activités, par rapport à ce qu’elles sont, à l’heure actuelle et une action est préférable à mille plaintes. Il en est de même pour l’effort que vous menez sur votre propre personne. Et, vous consulterez également le Tanya, à partir du chapitre 27.

J’ai été particulièrement satisfait par ce que vous me dites de l’avancement de ce jeune homme. Ceci est également l’illustration de ce que je viens de vous dire.

Notes

(1) Le Rav Y. Y. Gurkov, de Londres. Voir, à son sujet, la lettre n°4080.
(2) Textuellement “ ce qui est autour de la ‘Hassidout ”.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3386.
(4) Le mal.