Lettre n° 4147

Par la grâce de D.ieu,
2 Adar 5716,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et a de bons comportements, le Rav Its’hak Aïzik(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu de vos nouvelles, avec plaisir, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples accomplissements, le Rav Chlomo Zalman Hecht(2). Comme il me l’a demandé, je mentionnerai votre nom et celui des membres de votre famille près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Je sais quelle relation vous entretenez avec ce qui concerne Loubavitch et ‘Habad. En outre, nos Sages disent que l’on connaît l’élévation, dans le domaine de la Sainteté. Or, est-il une plus grande sainteté que de considérer des Juifs de manière positive ? N’est-ce pas là le grand principe de la Torah, comme le dit Rabbi Akiva, commentant le verset “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” ? En conséquence, j’ai bon espoir que vous renforcerez cette relation.

Bien plus, il y aura bientôt, dans votre ville, les discussions et la répartition(3) des fonds pour le sauvetage. A cette occasion, votre bonne pensée sera sûrement liée à l’action, d’autant que le besoin de cette aide est de plus en plus pressant, comme vous le savez. Il a même été exprimé par les journaux, qui commencent à s’intéresser à la situation de centaines de milliers de Juifs d’origine séfarade.

A ce propos, je me souviens de ce dicton de mon beau-père, le Rabbi, qu’il prononça à son arrivée aux Etats Unis, pour la seconde fois(4) : “ De façon générale, on n’aime pas la compétition et le plagiat. Pour autant, la conception de Loubavitch, en général et la mienne, en particulier, est le souhait que le plus grand nombre intervienne également dans mes domaines d’action, de la manière dont je le fais moi-même ”.

Il est extraordinaire de constater, dans cette action comme dans différentes facettes des réalisations de mon beau-père, le Rabbi, l’identité avec les chefs d’Israël de notre époque. Selon les termes des Tikouneï Zohar, un chef d’Israël est “ une extension de Moché ”. Yochoua, son serviteur, lui-même, “ ne quittait pas sa tente ”. Malgré cela, il dit(5) : “ Enferme-les ” ou, tout au moins, selon l’interprétation de nos Sages, “ Confie-leur des responsabilités communautaires(6) ”. Aussitôt, le berger fidèle d’Israël répondit : “ D.ieu fasse que tout le peuple de D.ieu soit prophète, si D.ieu lui insuffle Son esprit ”.

De la sorte, Moché n’exprimait pas le souhait que tout se passe précisément de la manière qui avait été, auparavant, indiquée par D.ieu Lui-même : “ Je prendrai l’esprit qui se trouve sur toi et Je le placerai sur eux(7) ”. Il dirigeait personnellement son esprit vers eux(8).

Je vous remercie encore une fois pour tout ce que vous ferez afin d’attribuer une subvention à notre action, précédemment définie, dans la proportion la plus large.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav I. A. Small.
(2) De Chicago. Voir, à son sujet, les lettres n°3930 et 4024.
(3) Des subventions.
(4) En 1940, afin de s’y installer.
(5) De ceux qui parlaient contre Moché.
(6) Ce qui a pour effet de juguler la récolte, comme l’expliquent nos Sages.
(7) Sur les soixante dix anciens et non sur l’ensemble du peuple.
(8) Vers l’ensemble du peuple.