Lettre n° 4146
Par la grâce de D.ieu,
2 Adar 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je vous demande de m’en excuser, mais je suis malheureusement conduit à exprimer encore une fois ma surprise, en constatant ce qui s’est passé(1).
J’ai demandé quels étaient le programme et l’organisation de la réunion des élèves du réseau(2), au jour de la Hilloula. A ma plus grande surprise, on m’a répondu que les garçons, dès leur arrivée, ont été réunis dans une salle et ont assisté à une animation. Les filles, en revanche, se sont déplacées, d’un endroit vers l’autre, pendant plusieurs heures. Ainsi, non seulement on n’a pas utilisé ce temps pour exercer une influence positive sur elles, pour les rapprocher du Judaïsme, de la Torah et des Mitsvot, mais, bien plus, elles ont conservé un mauvais souvenir. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
J’ai demandé pourquoi l’on n’a pas prévu, d’emblée, un endroit pour elles. On m’a répondu que l’on avait pensé les réunir dans la synagogue, mais que certains ont protesté, avec acharnement, affirmant qu’ils ne les laisseraient pas y entrer, invoquant des raisons liées à la crainte de D.ieu !
Etant le maître de l’endroit(3), vous voudrez bien vérifier tout cela auprès de ces personnes :
A) Quelle est la référence, dans la partie révélée de la Torah ou dans la ‘Hassidout, qui est à l’origine d’un comportement aussi effroyable ?
B) Comment avoir les “ épaules suffisamment larges ” pour empêcher cent filles d’entendre des paroles d’encouragement et de crainte de D.ieu, quand on n’est ni un Rav, ni quelqu’un qui enseigne la Torah ? Tout au plus ces personnes pouvaient-elles présenter leurs arguments au Rav de l’endroit et le laisser trancher.
C) Chacun sait ce qu’est réellement sa propre crainte de D.ieu, qui n’est pas toujours du même niveau. Lorsque, parfois, on connaît la chute, s’interdit-on d’entrer dans un endroit sacré tant que l’on n’a pas accédé à une Techouva parfaite, jusqu’à ce que, selon les termes du Rambam, “ Celui Qui a connaissance de ce qui est caché puisse porter témoignage que l’on ne commettra plus pareille folie ”, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken ?
D) La Guemara, au traité Soukka 51b, établit clairement que les femmes pénétraient dans l’esplanade du Temple. Bien plus, au début, elles se trouvaient à l’intérieur et les hommes, à l’extérieur. Puis, par la suite, on fit des lucarnes pour elles, uniquement dans le but d’éviter un comportement léger, car il y avait, sur l’esplanade, à la fois des hommes et des femmes, mais en aucune façon parce que la présence de femmes juives contrevenait à la sainteté de cette esplanade, ce qu’à D.ieu ne plaise.
En l’occurrence, de deux choses l’une, ou bien ces personnes connaissaient cette Guemara et, dès lors, comment ont-elles pu adopter le comportement inverse ? Ou bien elles ne la connaissaient pas et comment ceux qui manquent de connaissances peuvent-ils prendre position, publiquement, d’une manière aussi ferme, alors qu’il s’agit, en la matière, d’une centaine de filles juives ?
Dans la synagogue où priait mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, il y a eu, à plusieurs reprises, des réunions de filles, y compris de son vivant et, comme je le rappelais au paragraphe précédent, si ces personnes ne connaissent pas les coutumes des ‘Hassidim, ils doivent poser des questions et non prendre position. Par contre, s’ils les connaissent, comment ont-elles pu enseigner l’inverse ?
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Cette lettre est adressée au Rav Chnéor Zalman Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir la fin de la lettre précédente.
(2) Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch, le 10 Chevat.
(3) Le Rav de la ville.
2 Adar 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je vous demande de m’en excuser, mais je suis malheureusement conduit à exprimer encore une fois ma surprise, en constatant ce qui s’est passé(1).
J’ai demandé quels étaient le programme et l’organisation de la réunion des élèves du réseau(2), au jour de la Hilloula. A ma plus grande surprise, on m’a répondu que les garçons, dès leur arrivée, ont été réunis dans une salle et ont assisté à une animation. Les filles, en revanche, se sont déplacées, d’un endroit vers l’autre, pendant plusieurs heures. Ainsi, non seulement on n’a pas utilisé ce temps pour exercer une influence positive sur elles, pour les rapprocher du Judaïsme, de la Torah et des Mitsvot, mais, bien plus, elles ont conservé un mauvais souvenir. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
J’ai demandé pourquoi l’on n’a pas prévu, d’emblée, un endroit pour elles. On m’a répondu que l’on avait pensé les réunir dans la synagogue, mais que certains ont protesté, avec acharnement, affirmant qu’ils ne les laisseraient pas y entrer, invoquant des raisons liées à la crainte de D.ieu !
Etant le maître de l’endroit(3), vous voudrez bien vérifier tout cela auprès de ces personnes :
A) Quelle est la référence, dans la partie révélée de la Torah ou dans la ‘Hassidout, qui est à l’origine d’un comportement aussi effroyable ?
B) Comment avoir les “ épaules suffisamment larges ” pour empêcher cent filles d’entendre des paroles d’encouragement et de crainte de D.ieu, quand on n’est ni un Rav, ni quelqu’un qui enseigne la Torah ? Tout au plus ces personnes pouvaient-elles présenter leurs arguments au Rav de l’endroit et le laisser trancher.
C) Chacun sait ce qu’est réellement sa propre crainte de D.ieu, qui n’est pas toujours du même niveau. Lorsque, parfois, on connaît la chute, s’interdit-on d’entrer dans un endroit sacré tant que l’on n’a pas accédé à une Techouva parfaite, jusqu’à ce que, selon les termes du Rambam, “ Celui Qui a connaissance de ce qui est caché puisse porter témoignage que l’on ne commettra plus pareille folie ”, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken ?
D) La Guemara, au traité Soukka 51b, établit clairement que les femmes pénétraient dans l’esplanade du Temple. Bien plus, au début, elles se trouvaient à l’intérieur et les hommes, à l’extérieur. Puis, par la suite, on fit des lucarnes pour elles, uniquement dans le but d’éviter un comportement léger, car il y avait, sur l’esplanade, à la fois des hommes et des femmes, mais en aucune façon parce que la présence de femmes juives contrevenait à la sainteté de cette esplanade, ce qu’à D.ieu ne plaise.
En l’occurrence, de deux choses l’une, ou bien ces personnes connaissaient cette Guemara et, dès lors, comment ont-elles pu adopter le comportement inverse ? Ou bien elles ne la connaissaient pas et comment ceux qui manquent de connaissances peuvent-ils prendre position, publiquement, d’une manière aussi ferme, alors qu’il s’agit, en la matière, d’une centaine de filles juives ?
Dans la synagogue où priait mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, il y a eu, à plusieurs reprises, des réunions de filles, y compris de son vivant et, comme je le rappelais au paragraphe précédent, si ces personnes ne connaissent pas les coutumes des ‘Hassidim, ils doivent poser des questions et non prendre position. Par contre, s’ils les connaissent, comment ont-elles pu enseigner l’inverse ?
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Cette lettre est adressée au Rav Chnéor Zalman Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir la fin de la lettre précédente.
(2) Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch, le 10 Chevat.
(3) Le Rav de la ville.