Lettre n° 4143

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Adar 5716,
Brooklyn,

A mon proche parent, le grand Rav, distingué ‘Hassid
qui craint D.ieu et a de bons comportements,
le Rav Ichaya(1) Ha Lévi,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre qui faisait suite à un silence particulièrement long. Je vous remercie pour la nouvelle que vous m’annoncez, concernant votre état.

Vous me dites que vous êtes surpris par l’erreur du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, qui a pris une mauvaise initiative. Puis, vous précisez ensuite que, dans le Sidour de l’Admour Hazaken, dans le Chema Israël du coucher, il est dit que, le vendredi soir, on ne dit pas le passage de la confession et le Psaume Lamenatséa’h. En revanche, rien n’est précisé pour le Roch ‘Hodech, pour ‘Hanouka ou même pour les jours de fête. Mais, vous n’indiquez pas l’objet de votre ressentiment envers l’éditeur, le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.

Peut-être faites vous allusion à la mention, figurant, dans ce texte, selon laquelle la confession n’est pas récitée pendant le Chabbat et les fêtes. En effet, il aurait fallu ou bien reprendre intégralement la formulation de l’Admour Hazaken(2) ou bien être plus précis et mentionner le Chabbat, les fêtes, Roch ‘Hodech et ‘Hanouka.

Votre remarque est, certes, justifiée. On peut, toutefois, expliquer, en l’occurrence, que, dans la plupart des Sidourim, y compris celui qui a été édité par le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, le texte n’est pas intégralement recomposé. On se sert de ceux qui existent déjà et l’on y introduit des modifications, en fonction du rite voulu. On accorde donc son attention uniquement aux changements de rites.

De plus, on oublie parfois que certains Sidourim sont seulement destinés aux jours de l’année et non aux fêtes. Ceci est très fréquent, pour le rite ashkénaze, qui comprend des Ma’hzorim spécifiques pour les trois fêtes(3). Il semble que, dans le Sidour du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, ait été introduit un texte qui a été imprimé en l’état, c’est-à-dire que l’on a photocopié celui d’un Sidour existant au préalable. C’est pour cela que l’on y trouve cette mention(4).

Je suis surpris que vous n’évoquiez pas vos activités communautaires. A n’en pas douter, vous agissez avec bienveillance envers les autres, puisque D.ieu vous a accordé la capacité d’exercer une influence positive. Vous devez, en particulier, diffuser les sources à l’extérieur, conformément à la demande de notre saint maître, dont le mérite nous protégera. Bien plus, tel est le besoin de l’époque et vous connaissez le récit de l’Admour Hazaken, selon lequel le roi Machia’h viendra “ quand tes sources se répandront à l’extérieur ”.

Avec ma bénédiction pour de longs jours, de bonnes années et pour donner de bonnes nouvelles,

N. B. : Sans doute rencontrez-vous les ‘Hassidim, de temps à autre et vous les aidez, dans la mesure de vos moyens, à agir, dans le domaine de ‘Habad.

Vous m’interrogez sur le Or Néérav. Il convient de consulter la première édition de ce livre. Il est courant, en effet, que des omissions se glissent, dans les parutions ultérieures. Pour l’heure, je n’ai pas pu obtenir cette première édition.

Il me semble qu’à l’heure actuelle, le Or Yakar n’a pas encore été édité.

Notes

(1) Le Rav I. Horowitz. Voir, à son sujet, la lettre n°1344.
(2) Qui ne parle que du Chabbat.
(3) Pessa’h, Soukkot et Chavouot.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ L’enseignement suivant de mon beau-père, le Rabbi, est reproduit dans le calendrier, à la date du 28 Adar Richon 5703. Dans le Chema Israël du coucher, on omet, durant le Chabbat et les fêtes, le paragraphe Ribono Chel Olam et le Psaume Lamenatséa’h. En revanche, on les dit, pendant les autres jours où le Ta’hanoun n’est pas récité. A la fin des trois paragraphes du Chema, on dit Emet. On dit, une fois, Yaalzou ‘Hassidim, trois fois, Hiné Mitato, trois fois, Yevare’hé’ha. Dans le Tikoun ‘Hatsot, on ne dit pas Lamenatséa’h, quand on ne dit pas le Ta’hanoun ”.