Lettre n° 4138

Par la grâce de D.ieu,
28 Chevat 5716,
Brooklyn,

Aux dirigeants de la Yechiva Tom’heï Temimim,
Aux dirigeants de l’école professionnelle,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos deux lettres du 20 Chevat et à celle du 21 Chevat, avec tout ce qu’elles contenaient. De même, j’ai reçu la carte du domaine du Kfar(1).

A) Concernant l’endroit où doivent être édifiés les bâtiments de la Yechiva, j’ai déjà écrit(2) qu’ils doivent se trouver le plus loin possible des écoles professionnelles. Mais, bien entendu, il ne faudra pas les placer là où il y a un risque de devoir les réduire. Conformément à ma position dans d’autres domaines, les bâtiments et les terrains doivent pouvoir être agrandis par la suite.

B) S’agissant des collecteurs de fond, j’ai déjà répondu à la question. Il appartient à la direction de les choisir, en fonction de leurs aptitudes et de leurs capacités.

C) Vous évoquez la nécessité que l’école professionnelle dispose d’une radio(3) et d’un tourne-disques. Il est clair que, s’il s’agit d’une exigence, il est hors de question d’y accéder, même s’il n’en découle aucun risque important. Pour autant, il faut s’efforcer de réunir le plus grand nombre d’élèves convenables et cette demande résulte peut-être de l’absence de centre d’intérêts, pour ces élèves, en dehors des classes. Il faut donc s’efforcer, dans toute la mesure du possible, d’occuper ce temps libre avec des activités sacrées, mais intéressant également l’âme animale. Dès lors, cette exigence disparaîtra.

Toutefois, je ne peux m’empêcher d’exprimer mon étonnement devant votre doute. Si vous permettez tout cela dans l’école agricole, comment pourrez-vous l’interdire dans l’école de menuiserie et même à la Yechiva Tom’heï Temimim de Lod ? Si vous vous intéressiez aux possibilités d’échanger avec les élèves, d’organiser, pour eux, des réunions ‘hassidiques, en fonction de leurs connaissances et de leur capacité, cette question disparaîtrait d’elle-même de l’ordre du jour.

D) Vous évoquez une rumeur, dans votre lettre du 21 Chevat.

Il est clair que les ‘Hassidim qui ont porté plainte et demandé une injonction pour obtenir un visa de sortie doivent les retirer immédiatement(4). Il est possible d’effectuer des démarches de manière amicale et agréable, mais non en allant à l’encontre de la logique la plus évidente. Il faut donc s’efforcer de faire disparaître cette rumeur.

Comme le disent les Tikouneï Zohar, la bonté et la proximité écarteront la rigueur et la sévérité. Là encore, il est surprenant qu’il soit nécessaire de vous rappeler, en se trouvant sur un autre continent, ce qui est pourtant si évident.

S’agissant des élèves de l’école agricole, j’ai déjà dit qu’il faut les multiplier, dans toute la mesure du possible. En effet, il est inéluctable que quelques uns de ceux qui seront acceptés abandonnent l’école par la suite, parce qu’ils auront des difficultés à s’accoutumer aux études. Il en est systématiquement ainsi.

Avec ma bénédiction de réussite et pour donner de bonnes nouvelles,

M. Schneerson,

Notes

(1) Kfar ‘Habad.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4123.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4195.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°4132.