Lettre n° 4126
Par la grâce de D.ieu,
21 Chevat 5716,
Brooklyn,
Au jeune Chlomo(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, dans laquelle vous me décrivez la grande impression que vous a faite la réunion, le discours de telle personne qui a enflammé les esprits pour la crainte de D.ieu, la Torah et les Mitsvot. Participer à l’organisation de tout cela fut un grand mérite.
Vous pouvez en déduire mon opinion, pour ce qui concerne l’avenir. Vous devez conserver cette activité, même si, comme tout ce qui est profond, elle demande beaucoup de temps, d’empressement et de concentration. L’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, nous a donné l’assurance qu’en offrant de la Tsédaka(2) à son prochain, “ on a un cerveau et un cœur mille fois plus affinés ”.
Néanmoins, les termes de cette promesse parlent d’affinement et non d’érudition ou de crainte de D.ieu. En conséquence, il reste nécessaire d’étudier la Torah et également de faire en sorte que s’éveillent les sentiments du cœur, l’amour et la crainte de D.ieu. Pour autant, on reçoit bien la bénédiction pour une réussite considérable, littéralement mille fois plus importante.
Vous devez donc étudier, chaque jour, la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout, pendant un certain temps, comme il convient à un jeune homme, étudiant de Yechiva. Puis, en dehors des temps d’étude de la Yechiva, ou bien en ne prenant qu’une petite partie de ce temps, vous vous consacrerez à tout cela. Je suis sûr que, de cette façon, même votre père, le Rav Chlita, vous donnera pleinement son accord.
Bien évidemment, ceci concerne uniquement votre organisation courante. A titre exceptionnel, en revanche, on peut et, parfois, on doit se consacrer aux besoins communautaires plus qu’à l’étude de la Torah ou, à l’inverse, prendre du temps de l’étude pour ces besoins. En effet, il faut se dire que les besoins communautaires dont il est ici question sont, bien souvent, à notre époque, un cas de vie ou de mort. Là encore, s’accomplira la promesse de la Michna selon laquelle “ une Mitsva en entraîne une autre ” et non le contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Vous me demandez qui inviter à parler devant l’assemblée. Il est clair que les personnes se trouvant sur place doivent le décider, en tenant compte de l’apparence que cela prendra, de ce que l’on entendra. Pour autant, il faut se servir de toutes les forces possibles et ne pas émettre de règles absolues, en la matière, pas même sur place et encore moins à distance, car la situation évolue, de temps à autre.
J’ai lu avec satisfaction, dans votre lettre, que vous étudiez la ‘Hassidout ‘Habad de façon régulière. Vous connaissez sûrement le dicton de l’Admour Hazaken selon lequel l’étude doit être fixée dans le temps et dans l’esprit, ce dernier point étant essentiel. Comme vous le savez, ce qui est fixé ne peut pas être annulé. Or, chaque jour a son contenu propre et la bénédiction de la Torah est récitée quotidiennement, au présent, “ Il donne la Torah ”. L’étude de la ‘Hassidout doit donc également être quotidienne.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Dans votre lettre du jour lumineux du 19 Kislev, vous me posez les questions suivantes :
A) Il est nécessaire, à la fois, de croire, d’une foi pure et de comprendre, par son intellect, mais cela n’est pas contradictoire. Bien au contraire, ces deux attitudes sont complémentaires.
Le début du service de D.ieu est la foi pure. Aussitôt après cela, on est tenu de mettre en pratique la Mitsva qui est “ le principe de tous les principes et le pilier de tous les sagesses, savoir qu’il est une existence première ”, selon les termes du Rambam, au début de son livre. Et, le Zohar, tome 2, page 25a, précise : “ Cette Injonction précède toutes les autres. Il faut connaître le Saint béni soit-Il ”.
Or, “ celui qui dit ne pas avoir fait d’effort et avoir, néanmoins, réussi, ne le crois pas ”. Il faut faire des efforts intellectuels pour comprendre, dans toute la mesure de ses moyens, les possibilités de l’homme étant limitées. Puis, au-delà de ses moyens, on fera intervenir la foi profonde et infinie.
Vous consulterez également la Mitsva de la foi en D.ieu, du Tséma’h Tsédek, le Kountrass Torat Ha ‘Hassidout, au chapitre 13 et d’autres textes encore.
B) L’organisation de votre étude de la partie révélée de la Torah dépend de la Yechiva dans laquelle vous vous trouvez. En tout état de cause, il est nécessaire d’apprendre et de connaître les lois d’usage courant.
Pour ce qui est de la ‘Hassidout, vous demanderez conseil au Rav C. H. Kasselman(3). En effet, tout dépend des aptitudes de chacun.
Notes
(1) C. Shtantsel, de Tel Aviv.
(2) En l’occurrence morale.
(3) Voir, à son sujet, la lettre n°4124.
21 Chevat 5716,
Brooklyn,
Au jeune Chlomo(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, dans laquelle vous me décrivez la grande impression que vous a faite la réunion, le discours de telle personne qui a enflammé les esprits pour la crainte de D.ieu, la Torah et les Mitsvot. Participer à l’organisation de tout cela fut un grand mérite.
Vous pouvez en déduire mon opinion, pour ce qui concerne l’avenir. Vous devez conserver cette activité, même si, comme tout ce qui est profond, elle demande beaucoup de temps, d’empressement et de concentration. L’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, nous a donné l’assurance qu’en offrant de la Tsédaka(2) à son prochain, “ on a un cerveau et un cœur mille fois plus affinés ”.
Néanmoins, les termes de cette promesse parlent d’affinement et non d’érudition ou de crainte de D.ieu. En conséquence, il reste nécessaire d’étudier la Torah et également de faire en sorte que s’éveillent les sentiments du cœur, l’amour et la crainte de D.ieu. Pour autant, on reçoit bien la bénédiction pour une réussite considérable, littéralement mille fois plus importante.
Vous devez donc étudier, chaque jour, la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout, pendant un certain temps, comme il convient à un jeune homme, étudiant de Yechiva. Puis, en dehors des temps d’étude de la Yechiva, ou bien en ne prenant qu’une petite partie de ce temps, vous vous consacrerez à tout cela. Je suis sûr que, de cette façon, même votre père, le Rav Chlita, vous donnera pleinement son accord.
Bien évidemment, ceci concerne uniquement votre organisation courante. A titre exceptionnel, en revanche, on peut et, parfois, on doit se consacrer aux besoins communautaires plus qu’à l’étude de la Torah ou, à l’inverse, prendre du temps de l’étude pour ces besoins. En effet, il faut se dire que les besoins communautaires dont il est ici question sont, bien souvent, à notre époque, un cas de vie ou de mort. Là encore, s’accomplira la promesse de la Michna selon laquelle “ une Mitsva en entraîne une autre ” et non le contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Vous me demandez qui inviter à parler devant l’assemblée. Il est clair que les personnes se trouvant sur place doivent le décider, en tenant compte de l’apparence que cela prendra, de ce que l’on entendra. Pour autant, il faut se servir de toutes les forces possibles et ne pas émettre de règles absolues, en la matière, pas même sur place et encore moins à distance, car la situation évolue, de temps à autre.
J’ai lu avec satisfaction, dans votre lettre, que vous étudiez la ‘Hassidout ‘Habad de façon régulière. Vous connaissez sûrement le dicton de l’Admour Hazaken selon lequel l’étude doit être fixée dans le temps et dans l’esprit, ce dernier point étant essentiel. Comme vous le savez, ce qui est fixé ne peut pas être annulé. Or, chaque jour a son contenu propre et la bénédiction de la Torah est récitée quotidiennement, au présent, “ Il donne la Torah ”. L’étude de la ‘Hassidout doit donc également être quotidienne.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Dans votre lettre du jour lumineux du 19 Kislev, vous me posez les questions suivantes :
A) Il est nécessaire, à la fois, de croire, d’une foi pure et de comprendre, par son intellect, mais cela n’est pas contradictoire. Bien au contraire, ces deux attitudes sont complémentaires.
Le début du service de D.ieu est la foi pure. Aussitôt après cela, on est tenu de mettre en pratique la Mitsva qui est “ le principe de tous les principes et le pilier de tous les sagesses, savoir qu’il est une existence première ”, selon les termes du Rambam, au début de son livre. Et, le Zohar, tome 2, page 25a, précise : “ Cette Injonction précède toutes les autres. Il faut connaître le Saint béni soit-Il ”.
Or, “ celui qui dit ne pas avoir fait d’effort et avoir, néanmoins, réussi, ne le crois pas ”. Il faut faire des efforts intellectuels pour comprendre, dans toute la mesure de ses moyens, les possibilités de l’homme étant limitées. Puis, au-delà de ses moyens, on fera intervenir la foi profonde et infinie.
Vous consulterez également la Mitsva de la foi en D.ieu, du Tséma’h Tsédek, le Kountrass Torat Ha ‘Hassidout, au chapitre 13 et d’autres textes encore.
B) L’organisation de votre étude de la partie révélée de la Torah dépend de la Yechiva dans laquelle vous vous trouvez. En tout état de cause, il est nécessaire d’apprendre et de connaître les lois d’usage courant.
Pour ce qui est de la ‘Hassidout, vous demanderez conseil au Rav C. H. Kasselman(3). En effet, tout dépend des aptitudes de chacun.
Notes
(1) C. Shtantsel, de Tel Aviv.
(2) En l’occurrence morale.
(3) Voir, à son sujet, la lettre n°4124.