Lettre n° 4122

Par la grâce de D.ieu,
19 Chevat 5716,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre, envoyée il y a quelques temps et, juste maintenant, votre demande de bénédiction, à l’occasion de la Hilloula, qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de celui dont nous célébrons la Hilloula, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous évoquez votre réussite à rapprocher le cœur de quelques Juifs de la Torah et des Mitsvot. J’en suis satisfait. Nos Sages disent que celui qui sauve une âme est considéré comme s’il préservait le monde entier. Combien plus est-ce le cas, quand il s’agit de plusieurs âmes.

Comme vous le savez, une Mitsva, même accomplie une seule fois, suscite, là-haut, une unification immuable, pour l’éternité, comme l’explique le Tanya, à la fin du chapitre 25, d’autant que vous avez le mérite d’être l’intermédiaire pour l’accomplissement de plusieurs Mitsvot et bonnes actions.

Puisse D.ieu faire que s’applique, en la matière, la décision de nos Sages selon laquelle “ une Mitsva en attire une autre ”. Ainsi, votre désir et votre enthousiasme pour de telles actions s’en trouveront accrus. Dès lors, on vous donnera la possibilité d’exaucer les souhaits de votre cœur, en ce qui vous concerne personnellement, pour les membres de votre famille et pour les autres.

Vous voudrez bien m’excuser pour ce que je vais vous dire maintenant. Je préciserai, au préalable que la paix est si importante que toute la Torah fut donnée afin de la réaliser, comme le précise le Rambam, à la fin de ses lois de ‘Hanouka. Bien plus, la Michna la définit comme un réceptacle contenant la bénédiction du Saint béni soit-Il. Je me permettrai donc de vous souligner la nécessité de renforcer la paix de votre foyer, de vous engager à la réaliser.

Entre les lignes de votre lettre et entre celles de l’entretien que nous avons eu ici, on peut déterminer l’état d’esprit de votre épouse. Au sens le plus simple, cela signifie donc que vous devez faire un effort particulier pour être conciliant, pour faire des efforts dans ce domaine, dans toute la mesure du possible.

On peut trouver la preuve de l’importance de tout cela, y compris dans la partie révélée de la Torah. En effet, comme le disent nos Sages, le Saint béni soit-Il demanda et ordonna d’effacer Son grand Nom, écrit dans la Sainteté. Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, du Nom de Son Essence et ceci est effectué par le Cohen. Le but de tout cela est de rétablir la paix entre un homme et son épouse, y compris lorsque cette dernière n’a pas un bon comportement, ce qu’à D.ieu ne plaise et, a fortiori, quand elle est pudique et a élevé ses enfants sur la voie de la ‘Hassidout.

Tout effort en ce sens est une Mitsva élevée et considérable. J’espère donc que vous me réjouirez en me donnant une bonne nouvelle, en me disant que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir, dans ce domaine, en tenant compte de l’affirmation de nos Sages selon laquelle les femmes sont émotives. Vous réjouirez donc le cœur de votre épouse de la manière qui convient, c’est-à-dire sans sévérité et, précisément, avec un visage lumineux.

Sans doute ces quelques lignes seront-elles suffisantes. J’attends de vos bonnes nouvelles.

Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,