Lettre n° 4108
Par la grâce de D.ieu,
12 Chevat 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
De temps à autre, je demande au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, multiplie les accomplissements positifs et les bons comportements, le Rav Yaakov Ben Tsion Yourkovitch Chlita(1), ce que vous devenez et ce que vous faites. Il m’a également rapporté ce qu’il vous a écrit à propos de votre état d’esprit ou, plus exactement, de votre découragement. Il m’a, en outre, précisé ce que vous lui avez vous-même répondu, concernant votre situation morale.
Vous connaissez, à ce propos, le dicton(2) de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël, selon lequel l’interdiction de la médisance s’applique non seulement envers son prochain, mais aussi à l’encontre de sa propre personne. Et, le Rambam précise la différence devant être faite entre la médisance et la calomnie. La première peut également être vraie, mais elle est, toutefois, exagérée, ou même encore plus que cela.
Autre point, qui est essentiel, différents textes de ‘Hassidout établissent que la graine portée en terre fera pousser la récolte ou bien un arbre fruitier uniquement dans la mesure où elle se décompose, dans un premier temps. C’est donc en perdant son existence première qu’elle permet le plus large développement.
Néanmoins, dans quel cas cette décomposition est-elle positive ? A la condition qu’elle s’effectue dans une terre fertile, que l’on prépare pour la récolte, que l’on irrigue. A l’opposé, si elle s’effectue sur une table, non seulement elle ne sera d’aucune utilité, mais, bien plus, la graine elle-même sera perdue.
Or, il existe une même différence entre la tristesse et l’amertume, comme l’explique le Tanya. Comment distinguer ces situations pour ne pas être soi-même abusé et pour déterminer la nature véritable de la décomposition et du découragement ? Par les actions qui en découlent. S’il s’agit d’un engagement accru pour les valeurs juives, celui-ci sera de nature à faire “ pousser la récolte ” et à multiplier les graines. S’il affaiblit cet engagement, a fortiori s’il le fait disparaître, il appartient à la seconde catégorie.
Vous comprendrez sûrement cette image. Il est indispensable que vous fixiez un temps pour étudier la ‘Hassidout. Vous le fixerez à la fois dans le temps et dans l’esprit. Alors, vous mettrez enfin en pratique le Précepte : “ Servez D.ieu dans la joie ”.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Voir la lettre suivante.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3795.
12 Chevat 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
De temps à autre, je demande au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, multiplie les accomplissements positifs et les bons comportements, le Rav Yaakov Ben Tsion Yourkovitch Chlita(1), ce que vous devenez et ce que vous faites. Il m’a également rapporté ce qu’il vous a écrit à propos de votre état d’esprit ou, plus exactement, de votre découragement. Il m’a, en outre, précisé ce que vous lui avez vous-même répondu, concernant votre situation morale.
Vous connaissez, à ce propos, le dicton(2) de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël, selon lequel l’interdiction de la médisance s’applique non seulement envers son prochain, mais aussi à l’encontre de sa propre personne. Et, le Rambam précise la différence devant être faite entre la médisance et la calomnie. La première peut également être vraie, mais elle est, toutefois, exagérée, ou même encore plus que cela.
Autre point, qui est essentiel, différents textes de ‘Hassidout établissent que la graine portée en terre fera pousser la récolte ou bien un arbre fruitier uniquement dans la mesure où elle se décompose, dans un premier temps. C’est donc en perdant son existence première qu’elle permet le plus large développement.
Néanmoins, dans quel cas cette décomposition est-elle positive ? A la condition qu’elle s’effectue dans une terre fertile, que l’on prépare pour la récolte, que l’on irrigue. A l’opposé, si elle s’effectue sur une table, non seulement elle ne sera d’aucune utilité, mais, bien plus, la graine elle-même sera perdue.
Or, il existe une même différence entre la tristesse et l’amertume, comme l’explique le Tanya. Comment distinguer ces situations pour ne pas être soi-même abusé et pour déterminer la nature véritable de la décomposition et du découragement ? Par les actions qui en découlent. S’il s’agit d’un engagement accru pour les valeurs juives, celui-ci sera de nature à faire “ pousser la récolte ” et à multiplier les graines. S’il affaiblit cet engagement, a fortiori s’il le fait disparaître, il appartient à la seconde catégorie.
Vous comprendrez sûrement cette image. Il est indispensable que vous fixiez un temps pour étudier la ‘Hassidout. Vous le fixerez à la fois dans le temps et dans l’esprit. Alors, vous mettrez enfin en pratique le Précepte : “ Servez D.ieu dans la joie ”.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Voir la lettre suivante.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3795.