Lettre n° 4051
Par la grâce de D.ieu,
25 Tévet 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je réponds à votre lettre du 5 Tévet, qui fait suite, comme vous le dites vous-même, à votre courrier précédent, rédigé il y a un an et demi. Pendant ce temps, vous avez pu et vous avez donc dû connaître l’élévation, dans l’étude de la ‘Hassidout, dans la pratique de ses usages et de ses coutumes. J’ai recherché ces précisions ou, tout au moins, une brève présentation de celles-ci, dans les quatre pages que comptait votre lettre. Je n’y ai pas trouvé une seule allusion à tout cela. Vous ne faites que me poser encore une fois des questions..
Je suis surpris par votre attitude, car vous êtes un Juif, ayant conscience que la Torah fut donnée parce que les enfants d’Israël proclamèrent : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”. Plus généralement, la Michna, au traité Bera’hot, début du second chapitre, souligne qu’un Juif accomplit tout ce qu’il entreprend en mettant en avant sa soumission. Mais, il semble que vous ayez adopté l’attitude opposée, que vous posiez une question après l’autre. Dès que vous recevez la réponse aux précédentes questions, vous en recherchez de nouvelles.
Je vous ai accordé les circonstances atténuantes en me disant que, dans l’intervalle, entre vos deux lettres, vous avez étudié la ‘Hassidout, profondément et en en appliquant les termes à votre propre personne. Vous avez également appris la partie révélée de la Torah et il est dit que “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”. Néanmoins, vous êtes particulièrement modeste et vous ne voulez donc pas vous en vanter.
Mais, s’il en était effectivement ainsi, il aurait fallu y faire au moins une allusion, dans votre lettre et, avant tout, vos questions auraient dû être formulées d’une autre manière. En pareil cas, votre introduction, précisant que vos questions ne sont ni un défi ni une attaque, aurait été inutile. Votre manière de rédiger en aurait fait la preuve. De plus, avant de formuler ces questions par écrit, vous auriez recherché des références qui vous auraient peut-être montré qu’elles ne se posent même pas.
En tout état de cause, je ne suis pas délivré du doute. Je répondrai donc, brièvement, aux questions qui ont une incidence concrète :
A) Les causeries des maîtres de ‘Habad apportent quelques détails sur les périodes antérieures à la ‘Hassidout, qui ne sont pas mentionnés dans les autres livres. Il semble que vous tiriez de cela des conclusions effroyables. La plupart des questions que l’on peut se poser, en la matière, sont le fait d’un manque de connaissances. Si ce n’était pas le cas, vous sauriez qu’en ce domaine, le premier livre édité est le Chiv’heï Ha Baal Chem Tov, essentiellement basé sur les propos de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, comme l’explique l’introduction de cet ouvrage. Mais, ce point ne sera pas développé ici.
B) Concernant le Sidour, vous me demandez comment le texte de la prière a pu être changé et comment des modifications sont envisageables, dans un Sidour sur la page de garde duquel il est écrit : “ Selon le rite du Ari Zal ”.
Vous consulterez, à ce sujet, l’introduction du Chaar Ha Collel, qui relate l’histoire de l’édition du Sidour. Celui-ci a été imprimé par des hommes, à propos desquels il est dit : “ Qui peut comprendre les erreurs ? ”. Il y eut donc des fautes d’imprimerie, dès la première édition. Déjà à l’époque de l’Admour Hazaken, on dressa une liste de corrections et, de temps à autre, on faisait des vérifications, en fonction de la tradition reçue par les ‘Hassidim.
C) Vous m’interrogez également sur les mesures de la Torah.
Dans le livre du grand Rav ‘Haïm Naé, sont citées plusieurs de ces mesures. Il est précisé également si elles sont établies sur la base de la logique ou bien si elles émanent d’une tradition des ‘Hassidim.
D) Concernant vos troisième et quatrième questions, je ne vois pas ce qui en résulte, pour votre étude de la Torah et votre pratique des Mitsvot. Il est donc dommage que vous perdiez du temps à vous approfondir sur ce qui n’a rien à voir avec la mission qui est confiée à chacun d’entre nous, c’est-à-dire, selon les termes de la Michna : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de vous-même,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
25 Tévet 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je réponds à votre lettre du 5 Tévet, qui fait suite, comme vous le dites vous-même, à votre courrier précédent, rédigé il y a un an et demi. Pendant ce temps, vous avez pu et vous avez donc dû connaître l’élévation, dans l’étude de la ‘Hassidout, dans la pratique de ses usages et de ses coutumes. J’ai recherché ces précisions ou, tout au moins, une brève présentation de celles-ci, dans les quatre pages que comptait votre lettre. Je n’y ai pas trouvé une seule allusion à tout cela. Vous ne faites que me poser encore une fois des questions..
Je suis surpris par votre attitude, car vous êtes un Juif, ayant conscience que la Torah fut donnée parce que les enfants d’Israël proclamèrent : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”. Plus généralement, la Michna, au traité Bera’hot, début du second chapitre, souligne qu’un Juif accomplit tout ce qu’il entreprend en mettant en avant sa soumission. Mais, il semble que vous ayez adopté l’attitude opposée, que vous posiez une question après l’autre. Dès que vous recevez la réponse aux précédentes questions, vous en recherchez de nouvelles.
Je vous ai accordé les circonstances atténuantes en me disant que, dans l’intervalle, entre vos deux lettres, vous avez étudié la ‘Hassidout, profondément et en en appliquant les termes à votre propre personne. Vous avez également appris la partie révélée de la Torah et il est dit que “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”. Néanmoins, vous êtes particulièrement modeste et vous ne voulez donc pas vous en vanter.
Mais, s’il en était effectivement ainsi, il aurait fallu y faire au moins une allusion, dans votre lettre et, avant tout, vos questions auraient dû être formulées d’une autre manière. En pareil cas, votre introduction, précisant que vos questions ne sont ni un défi ni une attaque, aurait été inutile. Votre manière de rédiger en aurait fait la preuve. De plus, avant de formuler ces questions par écrit, vous auriez recherché des références qui vous auraient peut-être montré qu’elles ne se posent même pas.
En tout état de cause, je ne suis pas délivré du doute. Je répondrai donc, brièvement, aux questions qui ont une incidence concrète :
A) Les causeries des maîtres de ‘Habad apportent quelques détails sur les périodes antérieures à la ‘Hassidout, qui ne sont pas mentionnés dans les autres livres. Il semble que vous tiriez de cela des conclusions effroyables. La plupart des questions que l’on peut se poser, en la matière, sont le fait d’un manque de connaissances. Si ce n’était pas le cas, vous sauriez qu’en ce domaine, le premier livre édité est le Chiv’heï Ha Baal Chem Tov, essentiellement basé sur les propos de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, comme l’explique l’introduction de cet ouvrage. Mais, ce point ne sera pas développé ici.
B) Concernant le Sidour, vous me demandez comment le texte de la prière a pu être changé et comment des modifications sont envisageables, dans un Sidour sur la page de garde duquel il est écrit : “ Selon le rite du Ari Zal ”.
Vous consulterez, à ce sujet, l’introduction du Chaar Ha Collel, qui relate l’histoire de l’édition du Sidour. Celui-ci a été imprimé par des hommes, à propos desquels il est dit : “ Qui peut comprendre les erreurs ? ”. Il y eut donc des fautes d’imprimerie, dès la première édition. Déjà à l’époque de l’Admour Hazaken, on dressa une liste de corrections et, de temps à autre, on faisait des vérifications, en fonction de la tradition reçue par les ‘Hassidim.
C) Vous m’interrogez également sur les mesures de la Torah.
Dans le livre du grand Rav ‘Haïm Naé, sont citées plusieurs de ces mesures. Il est précisé également si elles sont établies sur la base de la logique ou bien si elles émanent d’une tradition des ‘Hassidim.
D) Concernant vos troisième et quatrième questions, je ne vois pas ce qui en résulte, pour votre étude de la Torah et votre pratique des Mitsvot. Il est donc dommage que vous perdiez du temps à vous approfondir sur ce qui n’a rien à voir avec la mission qui est confiée à chacun d’entre nous, c’est-à-dire, selon les termes de la Michna : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de vous-même,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,