Lettre n° 404

Par la grâce de D.ieu,
Veille de Roch Hachana 5709,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav Z.

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez sans doute reçu ma lettre, accompagnée du fascicule qui a été édité à l’occasion du 18 Elloul. Vous voudrez bien me le confirmer.

En cette fin d’année, j’ai relu vos précédents courriers et j’ai retrouvé une question à laquelle je n’ai pas encore répondue. Vous voudrez bien m’excuser pour ce retard.

Voici la question. Rachi, commentant le verset Mi’ha 6, 9, dit: "Celui qui lit, chaque jour, un verset dont la première et la dernière lettres sont les mêmes que celles de son nom sera sauvé de l’enfer". Vous m’interrogez sur la signification de ce commentaire.

Il fait allusion à l’usage, mentionné dans plusieurs Sidourim et qui est aussi une coutume ‘Habad, de lire chaque jour un tel verset. Néanmoins, nous le lisons à la fin du paragraphe Elokaï Netsor, qui est à la fin de la Amida, ce qui veut dire que nous le répétons plusieurs fois, chaque jour.

Pour l’heure, j’ai pu vérifier que cette pratique(1) est rapportée par le Ze’hira, le Sidour Avodat Israël de Ber, qui dit qu’elle concerne également les femmes, le Sidour Nehora Hachalem, mais non dans le Chneï Lou’hot Haberit et son résumé, ni dans le Yaabets, bien que certains citent ces références.

Concrètement, j’ai interrogé mon beau-père, le Rabbi Chlita. Il m’a dit que, étant élève, lorsqu’il apprenait à prier, son père, le Rabbi(2), lui a demandé d’intercaler, chaque jour et dans chaque prière, les versets correspondant à son nom.

Du reste, il me semble que certains se demandent si ce qui est imprimé entre parenthèses dans le commentaire de Rachi est de lui ou a été ajouté ultérieurement. En effet, cette pratique n’est pas mentionnée par les premiers Sages, ni par les élèves de Rachi.

J’ai vu que dans la Torah imprimée à Amsterdam en 5460(3), des explications de Rabbi Ovadya le prophète ont été introduites dans le commentaire de Rachi, comme le précise l’introduction de cet ouvrage. Mais, je n’en dispose pas et je ne peux donc pas le vérifier. Peut-être en est-il de même pour le commentaire de Rachi sur le livre de Mi’ha.

Je vous quitte en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année, avec toute votre communauté,

M. Schneerson,

Ma lettre a été retardée jusqu’au lendemain de Roch Hachana et je vous joins donc le texte de trois discours ‘hassidiques. Vous voudrez bien me confirmer les avoir reçus. Ils sont destinés à toute votre communauté, comme nous en étions convenus.

Soyez définitivement inscrit pour une bonne année,

M. S.

Notes

(1) Le Rabbi note, en bas de page: "J’ai vu que l’on cite, à propos de cet usage, la Idra Rabba, le Kaf Ha’haïm et le Michpat Tsédek, mais je ne dispose pas de ces livres".
(2) Rachab.
(3) 1700.