Lettre n° 4015
Par la grâce de D.ieu,
6 Tévet 5716,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Zeev Aryé(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre livre Raza de ‘Hayé(2) et je vous en remercie. Il s’agit d’une compilation sur les révélations de l’âme, à travers les textes bibliques et talmudiques. Sans doute m’adresserez-vous également vos autres publications, pour la bibliothèque qui sert un grand nombre de personnes. Je vous en remercie d’avance.
Je saisis cette opportunité pour formuler une remarque, de portée générale. Il est dit : “ Reçois la vérité de celui qui l’énonce ” et vous consulterez, à ce sujet, le Rambam, dans l’introduction aux huit chapitres et à la fin du chapitre 17 des lois de la sanctification du nouveau mois. Malgré cela, il est dommage que vous ayez cité, dans votre livre, des références provenant d’ouvrages qui ne sont pas acceptés par tous les Juifs ou même écrits par des non-Juifs. Beaucoup écarteront votre livre à cause de cela. Ils ne le liront pas et ne profiteront donc pas de ce qui y est dit.
Bien plus, ces citations n’apportent rien à la compréhension de l’idée que vous développez. Elles ne sont qu’un ajout(3), destiné à montrer que telle personne est également du même avis. Certes, nos Sages disent que “ la cognée servant à abattre l’arbre est elle-même en bois ” et “ celui qu’il a rencontré est comme lui ”. Toutefois, quelques citations ne servent à rien, en la matière, alors que l’ensemble du livre est constitué d’enseignements sacrés. Car, celui qui ne s’en contente pas, ne se suffira pas plus de ces quelques extraits.
Autre point, plus spécifique, la maladie de notre époque est l’incapacité de tracer des frontières nettes, le mélange du bien et du mal au point de les confondre. Ceci renforce encore plus la nécessité de ne pas confondre le grain et l’ivraie, plus encore, de ne pas introduire des grappes étrangères, même les meilleures, dans les vignes saintes.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Z. A. Rabiner, de Tel Aviv.
(2) Le secret de la vie.
(3) Textuellement “ comme la pratique de Judée, s’ajoutant au verset ”, expression talmudique pour désigner ce qui est inutile.
6 Tévet 5716,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Zeev Aryé(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre livre Raza de ‘Hayé(2) et je vous en remercie. Il s’agit d’une compilation sur les révélations de l’âme, à travers les textes bibliques et talmudiques. Sans doute m’adresserez-vous également vos autres publications, pour la bibliothèque qui sert un grand nombre de personnes. Je vous en remercie d’avance.
Je saisis cette opportunité pour formuler une remarque, de portée générale. Il est dit : “ Reçois la vérité de celui qui l’énonce ” et vous consulterez, à ce sujet, le Rambam, dans l’introduction aux huit chapitres et à la fin du chapitre 17 des lois de la sanctification du nouveau mois. Malgré cela, il est dommage que vous ayez cité, dans votre livre, des références provenant d’ouvrages qui ne sont pas acceptés par tous les Juifs ou même écrits par des non-Juifs. Beaucoup écarteront votre livre à cause de cela. Ils ne le liront pas et ne profiteront donc pas de ce qui y est dit.
Bien plus, ces citations n’apportent rien à la compréhension de l’idée que vous développez. Elles ne sont qu’un ajout(3), destiné à montrer que telle personne est également du même avis. Certes, nos Sages disent que “ la cognée servant à abattre l’arbre est elle-même en bois ” et “ celui qu’il a rencontré est comme lui ”. Toutefois, quelques citations ne servent à rien, en la matière, alors que l’ensemble du livre est constitué d’enseignements sacrés. Car, celui qui ne s’en contente pas, ne se suffira pas plus de ces quelques extraits.
Autre point, plus spécifique, la maladie de notre époque est l’incapacité de tracer des frontières nettes, le mélange du bien et du mal au point de les confondre. Ceci renforce encore plus la nécessité de ne pas confondre le grain et l’ivraie, plus encore, de ne pas introduire des grappes étrangères, même les meilleures, dans les vignes saintes.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Z. A. Rabiner, de Tel Aviv.
(2) Le secret de la vie.
(3) Textuellement “ comme la pratique de Judée, s’ajoutant au verset ”, expression talmudique pour désigner ce qui est inutile.