Lettre n° 3967
Par la grâce de D.ieu,
16 Kislev 5716,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
J’ai bien reçu votre lettre du 28 ‘Hechvan et, du fait de mes nombreuses occupations, ma réponse à été retardée jusqu’à maintenant(1).
Concernant le contenu de votre lettre, l’injonction a été donnée à chaque Juif de commencer sa journée en disant Modé Ani, “ Je Te rends grâce, Roi… ”. Mais, il n’en est pas ainsi uniquement pour le début du jour. Car, cette pratique doit, en outre, donner le ton et s’appliquer à tous les événements des vingt quatre heures de la journée. La Torah, qui est une Torah de vie, l’exige de chacun d’entre nous. Il est donc certain que chacun a réellement de quoi rendre grâce à D.ieu, chaque jour, sans exception.
En conséquence, je suis surpris par le ton de votre lettre, étant certain qu’à maintes reprises, vous avez réfléchi aux mots du Modé Ani et aux différentes manières de conserver cette conscience, dans les prières et les bénédictions, tout au long du jour.
Il est clair que nul ne dispose de tout ce qu’il veut, ni même de ce qu’il veut par la force de son bon penchant. Telle est, en effet, la situation de ce monde, en particulier depuis que nous nous trouvons en exil, jusqu’à la venue de notre juste Machia’h et la délivrance complète. Le caractère d’intégralité a disparu et personne ne reçoit tout ce qu’il désire, en son cœur. Malgré cela, il nous est enjoint de dire Modé Ani et, bien plus, de le faire avec joie.
Plus encore, il ne suffit pas que le Modé Ani soit joyeux. Toute la journée, avec ses différents événements, doit l’être également. En effet, il faut, en permanence, mettre en pratique l’Injonction : “ Servez D.ieu dans la joie ”, comme l’expliquent différents textes. Car, on ne sert pas D.ieu uniquement en priant, en étudiant la Torah ou en donnant de la Tsédaka. On peut et l’on doit le faire également en mangeant, en buvant, en effectuant différents travaux, y compris ceux du foyer.
Néanmoins, tout cela aurait dû être précisé s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Pour ce qui vous concerne, en revanche, il suffit que vous réfléchissiez vous-même à ce que vous écrivez, que l’observiez et en mettiez en évidence le côté droit(2). Dès lors, votre raisonnement sera complètement différent et, à mon avis, c’est alors qu’il sera exact. Ce raisonnement sera le suivant.
D.ieu vous a donné de bons enfants. Vous résidez à New York, ville dans laquelle un faible pourcentage d’enfants juifs reçoit une éducation de Torah. Or, les vôtres ont une éducation non seulement juive, mais même ‘hassidique, au sein d’une Yechiva fondée par des chefs d’Israël. Votre mari, malgré tout ce que vous écrivez à son propos, ne vous a pas empêché de leur donner une telle éducation. Bien au contraire, il vous vient en aide, même s’il ne le fait pas dans toute la mesure de vos attentes.
Votre mari est un homme d’affaires de New York et vous savez de quelle manière de telles personnes passent, généralement, le Chabbat et les fêtes. Vous savez aussi à quoi elles consacrent leurs loisirs, dans les clubs de nuits et d’autres lieux similaires. Or, D.ieu vous a accordé le mérite d’avoir un mari qui consacre une partie de son temps à des activités communautaires juives. En outre, il le fait, bien sûr, de manière bénévole.
Vous pouvez encore développer l’aspect positif de ce raisonnement. Vous connaissez sûrement différentes circonstances que vous pouvez y inclure et dont je ne sais rien. Si vous faites le bilan de tout cela, vous verrez vous-même quelle conclusion vous pouvez en tirer.
Que D.ieu vous accorde le bonheur d’observer votre mari, vos enfants et tout votre entourage, à l’avenir, uniquement de votre bon œil. Vous verrez alors à quel point vous devez être satisfaite, remercier D.ieu, du fond de votre cœur, pour Sa bonté, Ses bienfaits et, plus encore, pour ceux qui viendront.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, toujours et tous les jours,
Notes
(1) Voir, à propos de ce qui est dit ici, les lettres n°4049 et 4090.
(2) Le côté positif.
16 Kislev 5716,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
J’ai bien reçu votre lettre du 28 ‘Hechvan et, du fait de mes nombreuses occupations, ma réponse à été retardée jusqu’à maintenant(1).
Concernant le contenu de votre lettre, l’injonction a été donnée à chaque Juif de commencer sa journée en disant Modé Ani, “ Je Te rends grâce, Roi… ”. Mais, il n’en est pas ainsi uniquement pour le début du jour. Car, cette pratique doit, en outre, donner le ton et s’appliquer à tous les événements des vingt quatre heures de la journée. La Torah, qui est une Torah de vie, l’exige de chacun d’entre nous. Il est donc certain que chacun a réellement de quoi rendre grâce à D.ieu, chaque jour, sans exception.
En conséquence, je suis surpris par le ton de votre lettre, étant certain qu’à maintes reprises, vous avez réfléchi aux mots du Modé Ani et aux différentes manières de conserver cette conscience, dans les prières et les bénédictions, tout au long du jour.
Il est clair que nul ne dispose de tout ce qu’il veut, ni même de ce qu’il veut par la force de son bon penchant. Telle est, en effet, la situation de ce monde, en particulier depuis que nous nous trouvons en exil, jusqu’à la venue de notre juste Machia’h et la délivrance complète. Le caractère d’intégralité a disparu et personne ne reçoit tout ce qu’il désire, en son cœur. Malgré cela, il nous est enjoint de dire Modé Ani et, bien plus, de le faire avec joie.
Plus encore, il ne suffit pas que le Modé Ani soit joyeux. Toute la journée, avec ses différents événements, doit l’être également. En effet, il faut, en permanence, mettre en pratique l’Injonction : “ Servez D.ieu dans la joie ”, comme l’expliquent différents textes. Car, on ne sert pas D.ieu uniquement en priant, en étudiant la Torah ou en donnant de la Tsédaka. On peut et l’on doit le faire également en mangeant, en buvant, en effectuant différents travaux, y compris ceux du foyer.
Néanmoins, tout cela aurait dû être précisé s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Pour ce qui vous concerne, en revanche, il suffit que vous réfléchissiez vous-même à ce que vous écrivez, que l’observiez et en mettiez en évidence le côté droit(2). Dès lors, votre raisonnement sera complètement différent et, à mon avis, c’est alors qu’il sera exact. Ce raisonnement sera le suivant.
D.ieu vous a donné de bons enfants. Vous résidez à New York, ville dans laquelle un faible pourcentage d’enfants juifs reçoit une éducation de Torah. Or, les vôtres ont une éducation non seulement juive, mais même ‘hassidique, au sein d’une Yechiva fondée par des chefs d’Israël. Votre mari, malgré tout ce que vous écrivez à son propos, ne vous a pas empêché de leur donner une telle éducation. Bien au contraire, il vous vient en aide, même s’il ne le fait pas dans toute la mesure de vos attentes.
Votre mari est un homme d’affaires de New York et vous savez de quelle manière de telles personnes passent, généralement, le Chabbat et les fêtes. Vous savez aussi à quoi elles consacrent leurs loisirs, dans les clubs de nuits et d’autres lieux similaires. Or, D.ieu vous a accordé le mérite d’avoir un mari qui consacre une partie de son temps à des activités communautaires juives. En outre, il le fait, bien sûr, de manière bénévole.
Vous pouvez encore développer l’aspect positif de ce raisonnement. Vous connaissez sûrement différentes circonstances que vous pouvez y inclure et dont je ne sais rien. Si vous faites le bilan de tout cela, vous verrez vous-même quelle conclusion vous pouvez en tirer.
Que D.ieu vous accorde le bonheur d’observer votre mari, vos enfants et tout votre entourage, à l’avenir, uniquement de votre bon œil. Vous verrez alors à quel point vous devez être satisfaite, remercier D.ieu, du fond de votre cœur, pour Sa bonté, Ses bienfaits et, plus encore, pour ceux qui viendront.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, toujours et tous les jours,
Notes
(1) Voir, à propos de ce qui est dit ici, les lettres n°4049 et 4090.
(2) Le côté positif.