Lettre n° 394

Par la grâce de D.ieu,
18 Elloul 5708,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume fidèlementsa mission, le Rav Y. Kats(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je vous présente mes excuses pour n’avoir pu vous répondre jusqu’à maintenant. En effet, outre les problèmes du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, qui font désormais partie des affaires courantes, outre les tracas habituels, il m’a fallu préparer la publication des résumés et des commentaires du Tanya(2). Je tenais à ce que ce livre soit prêt pour le 18 Elloul(3). Or, il a été nécessaire de consulter de nombreux manuscrits.

Je vous adresserai un exemplaire de ce livre et du fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul. L’un et l’autre se trouvent actuellement à la reliure. Vous voudrez bien me confirmer les avoir reçus.

Mon beau-père, le Rabbi Chlita, m’a demandé de vous écrire, car, selon lui, vous devriez voir, sans plus attendre, monsieur Kishin(4) et lui parler, afin d’éveiller en lui de l’intérêt pour les institutions de mon beau-père, le Rabbi Chlita.

Je voudrais vous remercier, du fond du coeur, pour l’aide que vous avez apportée à nos émissaires(5). Mais, vous savez sans doute qu’un Juif n’est jamais satisfait:
1. Pourquoi a-t-on eu peur de dire qu’ils étaient les émissaires du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h?
2. Pourquoi, matériellement, le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h est-il perdant à Chicago, plus que dans toute autre ville, comme cela a également été le cas cette fois-ci?

Pourquoi ces questions vous sont-elles adressées? Je vais m’en expliquer. Mon beau-père, le Rabbi Chlita, m’a raconté que, lorsqu’il était à l’école, il était systématiquement puni, chaque fois qu’un enfant s’était mal comporté. Le professeur lui disait alors: "Tu es responsable et tu seras puni. Imagine, maintenant, à quel point le véritable coupable doit avoir peur!".

Je vous demande encore une fois de m’excuser pour ne vous avoir pas répondu plus tôt. En vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Yaakov Kats, de Chicago. Voir la lettre n°174.
(2) Par le Tséma’h Tsédek. Voir la lettre n°392.
(3) Anniversaire de la naissance de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya.
(4) Auquel le précédent Rabbi s’était adressé pour lui demander de contribuer financièrement à l’achat d’un bâtiment pour la Yechiva Loubavitch.
(5) Les délégués du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, qui avaient visité Chicago pendant l’été 5708. Voir, à ce propos, la lettre n° 378.