Lettre n° 392

Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5708,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav M. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre et les quatre vingt quinze(2), don de monsieur Dalfon(3), qui y étaient joints. Ce n’est sans doute qu’un début et je vous en remercie.

Ma réponse a été retardée par mes multiples occupations, car je dois éditer les résumés du Tséma’h Tsédek et ses commentaires sur le Tanya, avec quelques additifs. J’ai bon espoir que cet ouvrage sera publié dès la semaine prochaine.

Je ne possède pas le Zé’her Yehouda et le Tseror Ha’haïm.

Je conclurai par des paroles de la Torah. Dans le livre qui va être édité, j’ai noté une explication du Baal Chem Tov selon laquelle l’ange Mi’haël échangerait la totalité de son service de D.ieu contre l’un des quatre Tsitsit d’un Juif. Or, pourquoi est-ce précisément cette Mitsva qui est mentionnée ici? Et pourquoi est-il question d’un Tsitsit et non uniquement d’un fil de Tsitsit?

L’explication figure dans le Zohar, tome 3, page 216a, constatant que l’initiale du nom des quatre anges qui sont les quatre pieds du Char céleste forment le mot Guemara. Mi’haël est l’un d’eux. Or, le Tikouneï Zohar, au Tikoun 10, précise que celui qui porte des Tsitsit est considéré comme s’il bâtissait le Trône céleste(4).

L’ange Mihaël considère donc que, par un Tsitsit, il est considéré comme ayant accompli ces réalisations. Il préférerait donc agir de manière concrète et est prêt, pour cela, à échanger la valeur que représente le Char céleste.

C’est donc pour cela qu’il est ici question d’un seul des quatre Tsitsit. En effet, c’est tout ce que Mi’haël possède, comme on vient de le dire(5). Dans mes notes imprimées, je développe également une autre explication, basée sur la partie révélée de la Torah.

Je vous souhaite d’être inscrit et scellé pour une bonne année. En saluant tous les vôtres,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Mena’hem Zeev Gringlass, de Montréal. Voir la lettre n°170.
(2) Dollars.
(3) Voir, à propos des frères Dalfon, de Montréal, les lettres n°208, 213, 236, 282 envoyées au Rav Gringlass et la lettre n°281, qui leur est personnellement adressée.
(4) Qui est l’équivalent de ce Char, se trouvant dans le monde spirituel de Brya.
(5) Il ne peut donc rien échanger de plus.
(6) Dans le livre, à paraître, du Tséma’h Tsédek.