Lettre n° 3908
Par la grâce de D.ieu,
29 Mar’hechvan 5716,
Brooklyn,
Aux grands Rabbanim, qui se consacrent aux besoins
communautaires, distingués ‘Hassidim qui craignent D.ieu,
Eliézer(1), Pin’has(2) et ‘Haïm Shmaryahou(3),
auxquels D.ieu accordera longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 21 ‘Hechvan, avec ce qu’elle contenait, c’est-à-dire le règlement intérieur de l’association Tid’hats(4) et la lettre de sa direction, évoquant le domaine de Tel Aviv(5). Vous me demandez ce que j’en pense.
A) L’expérience acquise, pour ce qui concerne Erets Israël, permet d’établir que, dès lors, que quelqu’un conserve la propriété(6), on ne peut exclure qu’il n’y ait, à terme, une déconvenue. Il ne me semble donc pas opportun que ce domaine appartienne non seulement à l’association ‘Habad, mais aussi à Tid’hats.
Et, de fait, il n’est pas compréhensible qu’il en soit ainsi. En effet, si vous n’avez pas l’intention d’intervenir et si vous n’avez pas de part dans la construction, que tirerez-vous du fait que ce domaine vous appartienne également ? Il y a seulement là une possibilité offerte à quelqu’un d’autre de dire qu’il est également le propriétaire.
Il est possible qu’un tel risque ne soit le fait d’aucun des membres de la direction actuelle. Pour autant, ce bâtiment devra être utilisé pendant de longs jours et de bonnes années. Il faut donc tenir compte des changements qui peuvent intervenir, à la tête de cette association.
Et, avant tout, il n’y a aucune raison logique justifiant que ces personnes formulent une telle exigence. Bien évidemment, il ne s’agit pas de réduire leur mérite. Il faut donc faire connaître ceux qui ont fait une Mitsva et, en l’occurrence, offert un domaine. Ceci doit être mentionné sur tous les en-têtes. En revanche, cette association ne peut conserver la propriété.
Le bâtiment aura sûrement un coût important. Or, s’il est construit sur un domaine qui appartient à d’autres, des difficultés peuvent en découler. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
B) Il serait bon de ne pas se limiter à une Yechiva, dans ce domaine, d’autant que vous soulignez, maintes fois, dans vos courriers, à quel point il est difficile et même pratiquement impossible de trouver des élèves, à Tel Aviv. Vous avez sûrement conservé une copie de vos lettres. Bien entendu, on peut réellement se demander l’intérêt d’investir des dizaines de milliers de livres dans la construction d’un bâtiment, pour ensuite faire venir des élèves de Lod uniquement dans le but de le remplir.
On peut également penser à des cours du soir pour les jeunes, à des études professionnelles sous l’égide de l’association ‘Habad ou des jeunes de l’association ‘Habad, à une salle de réunion pour l’association ‘Habad, pour les jeunes de l’association ‘Habad, pour les femmes et jeunes filles ‘Habad.
C) Ce qui vient d’être dit s’entend uniquement si l’on ne peut pas faire autrement. En revanche, il est, bien sûr, préférable que l’association Tid’hats accepte de vendre ce domaine. Et, le produit de la vente sera réinvesti dans les constructions à Kfar ‘Habad, tout en conservant les privilèges précédemment décrits, c’est-à-dire en précisant systématiquement qu’il s’agit de leur don.
J’attends de votre part une lettre détaillée sur tout cela et je vous en remercie d’avance.
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav E. Karasik. Voir, à son sujet, les lettres n°1560, 4037,4195 et 4272.
(2) Le Rav P. Althuis. Voir, à son sujet, les lettres n°2967, 4037 et 4054.
(3) Le Rav H. S. Gourary. Voir, à son sujet, les lettres n°1549 et 4037.
(4) Initiales de Torah, Dat (religion), ‘Hessed (bonté), Tsédaka.
(5) Que cette association partage avec les ‘Hassidim ‘Habad.
(6) Que l’on n’acquiert pas ce domaine en toute propriété.
29 Mar’hechvan 5716,
Brooklyn,
Aux grands Rabbanim, qui se consacrent aux besoins
communautaires, distingués ‘Hassidim qui craignent D.ieu,
Eliézer(1), Pin’has(2) et ‘Haïm Shmaryahou(3),
auxquels D.ieu accordera longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 21 ‘Hechvan, avec ce qu’elle contenait, c’est-à-dire le règlement intérieur de l’association Tid’hats(4) et la lettre de sa direction, évoquant le domaine de Tel Aviv(5). Vous me demandez ce que j’en pense.
A) L’expérience acquise, pour ce qui concerne Erets Israël, permet d’établir que, dès lors, que quelqu’un conserve la propriété(6), on ne peut exclure qu’il n’y ait, à terme, une déconvenue. Il ne me semble donc pas opportun que ce domaine appartienne non seulement à l’association ‘Habad, mais aussi à Tid’hats.
Et, de fait, il n’est pas compréhensible qu’il en soit ainsi. En effet, si vous n’avez pas l’intention d’intervenir et si vous n’avez pas de part dans la construction, que tirerez-vous du fait que ce domaine vous appartienne également ? Il y a seulement là une possibilité offerte à quelqu’un d’autre de dire qu’il est également le propriétaire.
Il est possible qu’un tel risque ne soit le fait d’aucun des membres de la direction actuelle. Pour autant, ce bâtiment devra être utilisé pendant de longs jours et de bonnes années. Il faut donc tenir compte des changements qui peuvent intervenir, à la tête de cette association.
Et, avant tout, il n’y a aucune raison logique justifiant que ces personnes formulent une telle exigence. Bien évidemment, il ne s’agit pas de réduire leur mérite. Il faut donc faire connaître ceux qui ont fait une Mitsva et, en l’occurrence, offert un domaine. Ceci doit être mentionné sur tous les en-têtes. En revanche, cette association ne peut conserver la propriété.
Le bâtiment aura sûrement un coût important. Or, s’il est construit sur un domaine qui appartient à d’autres, des difficultés peuvent en découler. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
B) Il serait bon de ne pas se limiter à une Yechiva, dans ce domaine, d’autant que vous soulignez, maintes fois, dans vos courriers, à quel point il est difficile et même pratiquement impossible de trouver des élèves, à Tel Aviv. Vous avez sûrement conservé une copie de vos lettres. Bien entendu, on peut réellement se demander l’intérêt d’investir des dizaines de milliers de livres dans la construction d’un bâtiment, pour ensuite faire venir des élèves de Lod uniquement dans le but de le remplir.
On peut également penser à des cours du soir pour les jeunes, à des études professionnelles sous l’égide de l’association ‘Habad ou des jeunes de l’association ‘Habad, à une salle de réunion pour l’association ‘Habad, pour les jeunes de l’association ‘Habad, pour les femmes et jeunes filles ‘Habad.
C) Ce qui vient d’être dit s’entend uniquement si l’on ne peut pas faire autrement. En revanche, il est, bien sûr, préférable que l’association Tid’hats accepte de vendre ce domaine. Et, le produit de la vente sera réinvesti dans les constructions à Kfar ‘Habad, tout en conservant les privilèges précédemment décrits, c’est-à-dire en précisant systématiquement qu’il s’agit de leur don.
J’attends de votre part une lettre détaillée sur tout cela et je vous en remercie d’avance.
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav E. Karasik. Voir, à son sujet, les lettres n°1560, 4037,4195 et 4272.
(2) Le Rav P. Althuis. Voir, à son sujet, les lettres n°2967, 4037 et 4054.
(3) Le Rav H. S. Gourary. Voir, à son sujet, les lettres n°1549 et 4037.
(4) Initiales de Torah, Dat (religion), ‘Hessed (bonté), Tsédaka.
(5) Que cette association partage avec les ‘Hassidim ‘Habad.
(6) Que l’on n’acquiert pas ce domaine en toute propriété.