Lettre n° 3838

Par la grâce de D.ieu,
26 Tichri 5716,
Brooklyn,

Aux jeunes filles ‘Habad de…

Je vous bénis et vous salue,

J’ai reçu votre lettre, avec satisfaction, bien qu’avec un peu de retard. J’ai été heureux d’y apprendre que vous renforcez votre action, par différents moyens, auprès des élèves de l’école.

Vous me dites avoir interrompu cette action, pour une courte période. J’ai, néanmoins, bon espoir que vous l’ayez reprise, avec des forces renouvelées et un enthousiasme accru, conformément aux besoins du moment, qui sont de plus en plus importants.

Il est bien évident que je ne fais pas allusion uniquement à votre action auprès des élèves, mais, au moins autant, envers vous-mêmes, avec l’effort qui convient.

Vous connaissez l’explication que donne la ‘Hassidout, à propos du verset définissant un homme comme “ celui qui avance ”. Telle est précisément sa raison d’être, l’indication qu’il est bien en vie. Il doit, de jour en jour, grandir et se développer.

On peut vérifier, dans la pratique, que tout dépend uniquement de la volonté de l’homme. Celui-ci a toujours la possibilité d’améliorer sa situation d’aujourd’hui, par rapport à ce qu’elle était hier. Et, il en est ainsi, d’un jour à l’autre.

Si cela est vrai pour chacun, combien plus est-ce le cas de la jeune génération, dont l’enthousiasme n’a pas encore été émoussé et reste frais, qui est encore capable de prendre de nombreuses initiatives.

Néanmoins, il faut être prudent quant à la manière d’utiliser son enthousiasme et ses forces, de même qu’aux domaines de cette utilisation, en particulier dans les endroits et pour les questions qui présentent la lumière et l’obscurité de manière conjointe. Il faut alors interroger ceux qui ne sont pas directement impliqués, qui peuvent émettre un avis sans être corrompu par leur amour propre ou par leurs intérêts personnels. On pourra, auprès d’eux, établir ce qu’il convient de faire.

De même, il faut que la conception que l’on se fait de la vie soit basée sur la Torah, pénétrée d’un esprit de crainte de D.ieu. Ainsi, bien souvent, on est instinctivement en mesure de distinguer le droit chemin et ce qui conduit à s’en détourner, même si l’on est incapable de l’expliquer logiquement.

Que D.ieu vous accorde, à toutes et à chacune d’entre vous, en l’année qui vient de commencer, le mérite de connaître la réussite en tout ce qui vient d’être dit. Vous donnerez un bon exemple et vous guiderez les autres.

Avec ma bénédiction pour une grande réussite et dans l’attente de vos bonnes nouvelles, qui seront détaillées, autant qu’il convient,