Lettre n° 3766

Par la grâce de D.ieu,
12 Elloul 5715,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

J'ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 20/8, dans laquelle vous me dites que vous vous sentez un peu mieux. J'espère que cette amélioration se poursuivra, d'autant que nous serons prochainement inscrits et scellés pour une bonne année.

Le fait d'observer le monde avec un sentiment de bonheur n'est pas, comme vous le dites, un moyen de se cacher la vérité, mais bien la manière de sa faciliter considérablement l'existence. Ce fait est bien connu et la science médicale l'établit, de plus en plus clairement. La situation d'un homme, y compris ses réactions corporelles et physiques aux événements de son environnement, dépend, pour une très large part, de sa propre vision, de la manière dont il perçoit ces événements.

Il est remarquable d’observer que les tenants d’une vie optimiste ont eu, bien souvent, une vie émaillée de ce que l’on appelle des ennuis. A l’opposé, de nombreux pessimistes eurent une vie agréable et rien ne leur manquait, si ce n’est la satisfaction intérieure, le bonheur profond.

Quand on connaît l’enfance qu’ont eu vos parents et ce qu’ils ont vécus, on peut voir en cela une illustration de ce qui vient d’être dit. En conséquence, il n’est nullement surprenant que la ‘Hassidout, dont l’objectif est de populariser ce qu’il y a de plus élevé et de meilleur, adopte comme principe fondamental le fait qu’en tout événement auquel on est confronté, on reçoit le moyen de servir D.ieu. Or, on ne sert D.ieu qu’avec une joie véritable. C’est uniquement à cette condition qu’on le fait pleinement.

A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je souhaite à vous-même et à tous les vôtres d’être inscrits et scellés pour une bonne et douce année, matérielle et spirituelle.

Avec ma bénédiction,

On vient de m’apporter l’Ethrog et je vous en remercie.

P. S. Vous pouvez continuer à m’écrire en russe, bien que ma réponse soit rédigée en Yiddish, pour la convenance de mon secrétariat.