Lettre n° 3757

Par la grâce de D.ieu,
14 Elloul 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu des nouvelles de votre état de santé par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, Rav Ben Tsion Chem Tov, émissaire des Sages. J’ai bon espoir que tout va bien et que vous connaissez la réussite. Vous m’annoncerez de bonnes nouvelles, à ce sujet.

Il est sûrement inutile de vous rappeler l’affirmation de nos Sages, selon laquelle “ quiconque observe scrupuleusement(1) le Kiddouch avec du vin(2) et la Havdala avec du vin(3) renforce la clarté de ses yeux ”.

C’est en Elloul que l’on établit le bilan moral de toute l’année. Selon le commentaire allusif et le Moussar, on peut avancer qu’il est conseillé, dans ce texte, de respecter scrupuleusement le vin. Or, il est dit que “ lorsque le vin est intégré, le secret se révèle ”. Ainsi, le vin de l’intellect et de la compréhension permet de révéler le secret de l’homme et de la création. Il s’agit, en l’occurrence de celui du Kiddouch(4) et il faut effectivement sanctifier sa vie et la part du monde que l’on se voit confiée, grâce à la pratique des Mitsvot. Il s’agit également de la Havdala(5), faisant allusion à tout ce dont on doit se séparer par le respect des Interdits.

C'est tout cela à la fois qui renforce la clarté de la vision. De la sorte, on verra la vérité, dans tout son entourage. Au fond de soi-même, on aura pleinement conscience que “ D.ieu est la Vérité immuable ”. Selon les termes de la Torah, au début des lois des fondements de la Torah, “ Lui seul est vérité. Aucune autre vérité ne l’est comme Il l’est Lui-même ”. Et, juste avant cela, il était dit que “ tous les êtres ne sont que par la Vérité de son existence ”.

Avec ma bénédiction de prompte guérison, afin de donner de bonnes nouvelles, d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

C’est seulement lors de la rédemption que “ Je supprimerai l’esprit d’impureté de la terre ”. En conséquence, ce qui accompagne la Havdala ne fait qu’empêcher le malheur(6), selon les termes des Pirkeï de Rabbi Eliézer. Ce malheur, en revanche, ne disparaît pas de la terre, ce que la Mitsva, elle, est capable de réaliser. Ce point ne sera pas développé ici.

Notes

(1) Voir à ce sujet la lettre n°3688.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le traité Chabbat 113b et le commentaire de Rachi, à cette référence ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir les Pirkeï de Rabbi Eliézer, le commentaire du Radal, à cette référence et le Iyoun Tefila sur le Sidour complet ”.
(4) Qui signifie, textuellement, sanctification.
(5) Qui signifie, textuellement, séparation.
(6) Mais ne le transforme pas en bonheur.