Lettre n° 3743
Par la grâce de D.ieu,
4 Elloul 5715,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Chmouel Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 24 Mena’hem Av, avec ce qu’elle contenait. Les photographies et les commentaires vous sont renvoyés, par envoi séparé, pour lequel une assurance a été contractée.
De façon générale, pour ce qui concerne, par exemple, la forme des lettres(2), une tradition orale existe, qui est accompagnée de dessins, mais il est difficile d’expliquer tout cela, par écrit, dans le détail. Vous recherchez donc, en Terre Sainte, des ‘Hassidim qui ont une bonne connaissance, dans ce domaine. Peut-être est-il possible de s’en remettre à ceux que vous citez, s’ils détiennent la tradition d’experts et de scribes compétents. Vous pourrez vérifier tout cela et vous en déduirez les détails.
Vous envisagez la possibilité de citer les coutumes ‘Habad figurant dans les fascicules, lorsque vous éditez un livre. Il est important de préciser la référence de chacune de ces coutumes, c’est-à-dire le fascicule ou la brochure desquels elle est issue. Et, le texte devra en être relu de manière très précise.
Vous évoquez les Tefillin de Chimoucha Rabba et de Rabad(3). L'avis du Chimoucha Rabba porte sur trois points, sur les ornements placés au dessus des lettres, sur la mesure des deux doigts de longueur et deux doigts de largeur(4), sur l'introduction des parchemins à la droite de celui qui porte les Tefillin. En fait, on peut également qualifier de Chimoucha Rabba des Tefillin qui répondent à seulement un de ces trois critères. Pour autant, différents textes permettent d'établir que, pour le Chimoucha Rabba, le troisième critère est déterminant. Vous consulterez, à ce sujet, les responsa de Rabbi Mena'hem Azarya de Fano, le Matsat Chimourim, le Emek Ha Méle'h, le Mayan Ha 'Ho'hma, du Ari Zal.
Le Michméret Chalom, dernière édition, chapitre 4, expose tout cela longuement et vous le consulterez. Il cite également le texte du Peri Ets 'Haïm sur lequel se basent ceux qui ont un avis divergent. Il mentionne aussi le Tiféret Chmouel, que vous évoquez dans votre lettre. Vous verrez aussi le Meassef Le 'Hol Ha Ma'hanot, début du chapitre 34, paragraphes 3 et 9. Néanmoins, aucune preuve ne peut en être tirée pour ce qui vient d'être dit, c'est-à-dire concernant la nécessité de placer les parchemins à la droite de celui qui porte les Tefillin. En effet, on peut très bien orner les lettres et faire des Tefillin de Rachi ayant deux doigts de long et deux doigts de large. De la sorte, on aura bien accompli la Mitsva des Tefillin, selon le Chimoucha Rabba.
Il faut en conclure qu'il existe également une autre différence entre Rachi et le Chimoucha Rabba. En effet, d'après l'enseignement ésotérique de la Torah, ce sont précisément les Tefillin de Rachi que l'on doit porter, mais ce point ne sera pas développé ici.
Concernant le nombre de tours des Tsitsit, notre coutume consiste, comme vous le savez, à en faire trois, trois et un, puis deux, trois et trois et ainsi de suite, les deux tours complétant, bien évidemment, le tour unique qui les précèdent(5). Vous mentionnez, à ce propos, le Chaar Ha Kavanot, mais je ne comprends pas ce que vous en tirez, car ce qu'il dit ne concerne pas notre propos.
Je ne sais pas si quelqu'un est compétent, dans ce domaine, à Jérusalem. Néanmoins, le Taameï Ha Minhaguim, dans sa version actuelle, ne mentionne pas les livres de 'Habad traitant des sujets qu'il évoque. En effet, ces ouvrages n'étaient pas disponibles, dans la ville où l'auteur se trouvait. Il serait donc bon, dans la mesure du possible, de combler maintenant cette lacune. En effet, l'assurance nous a été donnée que les sources(6) doivent se répandre à l'extérieur.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
M. Schneerson,
Vous m'interrogez sur le commentaire du Baal Chem Tov qui apparaît dans le Kéter Chem Tov, tome 2, page 34d(7). En effet, celui-ci fait mention de farine fine, alors que selon le commentaire de Rachi, au traité Baba Metsya 87a, il s'agit de farine ordinaire. Le recueil Baal Chem Tov signale que cette question est soulevée par le Meïr Netivim, tome 2 et dans le chapitre Koa'h Chor du Tevouat Chor.
Notes
(1) Le Rav C. Y. Weinfeld, de Jérusalem, de la maison d’édition Eshkol.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°3215 et 3745.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°1338.
(4) Qui sont les dimensions des boîtiers de Tefillin.
(5) De sorte que ces tours soient toujours groupés par trois.
(6) De la 'Hassidout.
(7) Page 61b, dans la version publiée par les éditions Kehot.
4 Elloul 5715,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Chmouel Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 24 Mena’hem Av, avec ce qu’elle contenait. Les photographies et les commentaires vous sont renvoyés, par envoi séparé, pour lequel une assurance a été contractée.
De façon générale, pour ce qui concerne, par exemple, la forme des lettres(2), une tradition orale existe, qui est accompagnée de dessins, mais il est difficile d’expliquer tout cela, par écrit, dans le détail. Vous recherchez donc, en Terre Sainte, des ‘Hassidim qui ont une bonne connaissance, dans ce domaine. Peut-être est-il possible de s’en remettre à ceux que vous citez, s’ils détiennent la tradition d’experts et de scribes compétents. Vous pourrez vérifier tout cela et vous en déduirez les détails.
Vous envisagez la possibilité de citer les coutumes ‘Habad figurant dans les fascicules, lorsque vous éditez un livre. Il est important de préciser la référence de chacune de ces coutumes, c’est-à-dire le fascicule ou la brochure desquels elle est issue. Et, le texte devra en être relu de manière très précise.
Vous évoquez les Tefillin de Chimoucha Rabba et de Rabad(3). L'avis du Chimoucha Rabba porte sur trois points, sur les ornements placés au dessus des lettres, sur la mesure des deux doigts de longueur et deux doigts de largeur(4), sur l'introduction des parchemins à la droite de celui qui porte les Tefillin. En fait, on peut également qualifier de Chimoucha Rabba des Tefillin qui répondent à seulement un de ces trois critères. Pour autant, différents textes permettent d'établir que, pour le Chimoucha Rabba, le troisième critère est déterminant. Vous consulterez, à ce sujet, les responsa de Rabbi Mena'hem Azarya de Fano, le Matsat Chimourim, le Emek Ha Méle'h, le Mayan Ha 'Ho'hma, du Ari Zal.
Le Michméret Chalom, dernière édition, chapitre 4, expose tout cela longuement et vous le consulterez. Il cite également le texte du Peri Ets 'Haïm sur lequel se basent ceux qui ont un avis divergent. Il mentionne aussi le Tiféret Chmouel, que vous évoquez dans votre lettre. Vous verrez aussi le Meassef Le 'Hol Ha Ma'hanot, début du chapitre 34, paragraphes 3 et 9. Néanmoins, aucune preuve ne peut en être tirée pour ce qui vient d'être dit, c'est-à-dire concernant la nécessité de placer les parchemins à la droite de celui qui porte les Tefillin. En effet, on peut très bien orner les lettres et faire des Tefillin de Rachi ayant deux doigts de long et deux doigts de large. De la sorte, on aura bien accompli la Mitsva des Tefillin, selon le Chimoucha Rabba.
Il faut en conclure qu'il existe également une autre différence entre Rachi et le Chimoucha Rabba. En effet, d'après l'enseignement ésotérique de la Torah, ce sont précisément les Tefillin de Rachi que l'on doit porter, mais ce point ne sera pas développé ici.
Concernant le nombre de tours des Tsitsit, notre coutume consiste, comme vous le savez, à en faire trois, trois et un, puis deux, trois et trois et ainsi de suite, les deux tours complétant, bien évidemment, le tour unique qui les précèdent(5). Vous mentionnez, à ce propos, le Chaar Ha Kavanot, mais je ne comprends pas ce que vous en tirez, car ce qu'il dit ne concerne pas notre propos.
Je ne sais pas si quelqu'un est compétent, dans ce domaine, à Jérusalem. Néanmoins, le Taameï Ha Minhaguim, dans sa version actuelle, ne mentionne pas les livres de 'Habad traitant des sujets qu'il évoque. En effet, ces ouvrages n'étaient pas disponibles, dans la ville où l'auteur se trouvait. Il serait donc bon, dans la mesure du possible, de combler maintenant cette lacune. En effet, l'assurance nous a été donnée que les sources(6) doivent se répandre à l'extérieur.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,
M. Schneerson,
Vous m'interrogez sur le commentaire du Baal Chem Tov qui apparaît dans le Kéter Chem Tov, tome 2, page 34d(7). En effet, celui-ci fait mention de farine fine, alors que selon le commentaire de Rachi, au traité Baba Metsya 87a, il s'agit de farine ordinaire. Le recueil Baal Chem Tov signale que cette question est soulevée par le Meïr Netivim, tome 2 et dans le chapitre Koa'h Chor du Tevouat Chor.
Notes
(1) Le Rav C. Y. Weinfeld, de Jérusalem, de la maison d’édition Eshkol.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°3215 et 3745.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°1338.
(4) Qui sont les dimensions des boîtiers de Tefillin.
(5) De sorte que ces tours soient toujours groupés par trois.
(6) De la 'Hassidout.
(7) Page 61b, dans la version publiée par les éditions Kehot.