Lettre n° 3703
Par la grâce de D.ieu,
8 Mena'hem Av 5715,
Brooklyn,
Au Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Raphaël Na'hman Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille du Chabbat 'Hazon, dans laquelle vous me justifiez votre long silence. Vous me dites que vous n'avez rien à écrire et vous comprenez à quel point une telle assertion est pénible. Or, à ma grande douleur, il en est ainsi pratiquement pour tous les 'Hassidim se trouvant en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie.
Et, la situation n'en est pas modifiée pour autant. A chaque instant, il est possible de mener une action, d'une manière relativement aisée, surtout en Terre Sainte, à l'heure actuelle, afin de diffuser les sources(2) à l'extérieur et, en outre, de renforcer le Judaïsme, en général. Malgré cela, des dizaines de 'Hassidim, et peut-être encore plus que cela, parmi lesquels se trouvent des anciens élèves de la Yechiva, en lesquels nos saints maîtres ont investi des forces, afin qu'ils soient "des lumières pour éclairer", restent assis, les bras croisés, attendant qu'on les invite à l'action.
Puis, lorsque cette invitation leur parvient effectivement, ils "donnent naissance à une fille"(3), pour reprendre l'expression du Likouteï Torah. Bien plus, dans la plupart des cas, il n'y a même pas de naissance du tout, ainsi qu'il est dit: "Le vent souffle, mais il n'y a pas de pluie". Or, il est absolument certain que l'on peut voir, y compris par ses yeux de chair, des centaines d'élèves de Yechiva et, plus généralement, de Juifs qui ont soif, qui désirent qu'on leur montre la vérité. En effet, ceux-là se sont eux-mêmes aperçus que "l'autre côté"(4), selon l'expression courante, avec tout ce que cela recouvre, n'a pas d'existence et pas de pérennité.
Il en résulte qu'il y a non seulement un manque à gagner, atteignant personnellement tel élève de la Yechiva ou tel 'Hassid(5), mais aussi un gaspillage des forces de notre maître, tête et cerveau de toute la génération, que l'on n'utilise pas. C'est à ce propos qu'il est dit: "Le roi est enchaîné". Car, "qui sont les rois? Ce sont les Sages."
Je suis contraint de répéter tout cela encore et encore, car, semble-t-il, mes lettres n'ont pour effet que de décourager, durant un temps plus ou moins long, puis tout redevient comme auparavant, ainsi qu'il est dit: "C'est un peuple à la nuque raide".
Puisse D.ieu faire que chacun d'entre nous se serve de cette raideur uniquement pour le domaine de la Sainteté et que s'accomplissent en nous les termes du verset: "Parce que c'est un peuple à la nuque raide, Tu pardonneras".
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour donner de bonnes nouvelles,
N. B. : Il est bien clair que tout ce qui vient d'être dit ne s'adresse pas personnellement à vous, mais concerne aussi à la majeure partie des 'Hassidim, comme je le soulignais. Vous pouvez donc diffuser ce message, de la manière qui convient, à condition de ne pas en cacher la fin(6). En effet, si l'on prend pour référence ce qui s'est passé jusqu'à maintenant, on peut comprendre que ces propos auront le même effet, c'est-à-dire qu'ils ne feront pas d'effet du tout.
Notes
(1) Le Rav R. N. Kahn, auteur du Chmouot Ve Sippourim. Voir, à son sujet, la lettre n°3225.
(2) De la 'Hassidout.
(3) Agissent faiblement.
(4) Celui du mal.
(5) Se soustrayant à cette action de diffusion.
(6) Sur la manière de réagir à l'invitation du Rabbi.
8 Mena'hem Av 5715,
Brooklyn,
Au Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Raphaël Na'hman Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille du Chabbat 'Hazon, dans laquelle vous me justifiez votre long silence. Vous me dites que vous n'avez rien à écrire et vous comprenez à quel point une telle assertion est pénible. Or, à ma grande douleur, il en est ainsi pratiquement pour tous les 'Hassidim se trouvant en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie.
Et, la situation n'en est pas modifiée pour autant. A chaque instant, il est possible de mener une action, d'une manière relativement aisée, surtout en Terre Sainte, à l'heure actuelle, afin de diffuser les sources(2) à l'extérieur et, en outre, de renforcer le Judaïsme, en général. Malgré cela, des dizaines de 'Hassidim, et peut-être encore plus que cela, parmi lesquels se trouvent des anciens élèves de la Yechiva, en lesquels nos saints maîtres ont investi des forces, afin qu'ils soient "des lumières pour éclairer", restent assis, les bras croisés, attendant qu'on les invite à l'action.
Puis, lorsque cette invitation leur parvient effectivement, ils "donnent naissance à une fille"(3), pour reprendre l'expression du Likouteï Torah. Bien plus, dans la plupart des cas, il n'y a même pas de naissance du tout, ainsi qu'il est dit: "Le vent souffle, mais il n'y a pas de pluie". Or, il est absolument certain que l'on peut voir, y compris par ses yeux de chair, des centaines d'élèves de Yechiva et, plus généralement, de Juifs qui ont soif, qui désirent qu'on leur montre la vérité. En effet, ceux-là se sont eux-mêmes aperçus que "l'autre côté"(4), selon l'expression courante, avec tout ce que cela recouvre, n'a pas d'existence et pas de pérennité.
Il en résulte qu'il y a non seulement un manque à gagner, atteignant personnellement tel élève de la Yechiva ou tel 'Hassid(5), mais aussi un gaspillage des forces de notre maître, tête et cerveau de toute la génération, que l'on n'utilise pas. C'est à ce propos qu'il est dit: "Le roi est enchaîné". Car, "qui sont les rois? Ce sont les Sages."
Je suis contraint de répéter tout cela encore et encore, car, semble-t-il, mes lettres n'ont pour effet que de décourager, durant un temps plus ou moins long, puis tout redevient comme auparavant, ainsi qu'il est dit: "C'est un peuple à la nuque raide".
Puisse D.ieu faire que chacun d'entre nous se serve de cette raideur uniquement pour le domaine de la Sainteté et que s'accomplissent en nous les termes du verset: "Parce que c'est un peuple à la nuque raide, Tu pardonneras".
Avec ma bénédiction de bonne santé et pour donner de bonnes nouvelles,
N. B. : Il est bien clair que tout ce qui vient d'être dit ne s'adresse pas personnellement à vous, mais concerne aussi à la majeure partie des 'Hassidim, comme je le soulignais. Vous pouvez donc diffuser ce message, de la manière qui convient, à condition de ne pas en cacher la fin(6). En effet, si l'on prend pour référence ce qui s'est passé jusqu'à maintenant, on peut comprendre que ces propos auront le même effet, c'est-à-dire qu'ils ne feront pas d'effet du tout.
Notes
(1) Le Rav R. N. Kahn, auteur du Chmouot Ve Sippourim. Voir, à son sujet, la lettre n°3225.
(2) De la 'Hassidout.
(3) Agissent faiblement.
(4) Celui du mal.
(5) Se soustrayant à cette action de diffusion.
(6) Sur la manière de réagir à l'invitation du Rabbi.