Lettre n° 3701
Par la grâce de D.ieu,
7 Mena'hem Av 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu,
aux multiples connaissances, le Rav Yossef Barou'h(1),
Je vous salue et vous bénis,
J'ai reçu, avec plaisir, votre lettre du "lundi 29 Tamouz", phrase dont le début contredit la fin(2). En effet, il n'y a pas lieu d'employer le premier terme, ou bien le dernier(3), car, dans la pratique, on peut observer que l'on prête attention au jour de la semaine. Et, combien plus doit le faire un Rav, puisque cela a une incidence sur la lecture de la Torah.
Il n'est rien que l'on ne puisse trouver, en allusion, dans la Torah et mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, a instauré que l'on étudie, chaque jour, la Paracha correspondante de la Sidra de la semaine. C'est donc le Cheni qui est étudié, le lundi. En l'occurrence, ce passage définit la fonction d'un Rav, délivrant l'enseignement à Israël, son attitude, en particulier quand il est confronté aux problèmes financiers, ce qui, d'après la partie révélée de la Torah, requiert un plus grand effort que de prononcer une interdiction. La 'Hassidout donne, à ce sujet, une explication figurant dans un fascicule que vous trouverez ci-joint.
En tout état de cause, j'ai pris connaissance avec satisfaction, par votre lettre, de vos commentaires et des allusions que vous mettez en évidence dans le fascicule présentant la description de l'emprisonnement de mon beau-père, le Rabbi. Sans doute m'adresserez-vous encore de telles explications, dans vos prochaines lettres. En effet, la lumière la plus forte est celle qui fait suite à l'obscurité et la plus grand joie, celle qui fait suite à la tristesse. Une telle supériorité est effectivement ressentie, en la matière.
Vous évoquez la possibilité d'offrir le sacrifice de Pessa'h et de le consommer au même moment. D'une part, ce sacrifice unit ces deux moments, d'autant qu'il s'agit bien ici de celui de Pessa'h, qu'il est fondamental de consommer, ce qui n'est pas le cas pour les autres sacrifices dont la consommation n'est qu'un aspect parmi d'autres, comme le disent la Michna, au traité Pessa'him 76b et Rachi, à cette référence, qui précise: "Il lui accorde, en l'occurrence, une valeur particulière, car il a reçu l'Injonction de le consommer".
Il a déjà été maintes fois expliqué que le sacrifice de Pessa'h, précisément, présente également l'aspect inverse. En effet, le fait de le sacrifier, puis de le consommer sont deux Mitsvot indépendantes l'une de l'autre. Il n'en est pas de même pour les autres sacrifices que l'on consomme. Et, le Séfer Ha Iréim précise, au chapitre 405, qu'il en est ainsi parce que le sacrifice et la consommation n'ont pas lieu à la même heure.
Mais, de ce fait, on peut dire, à propos des Chelamim, que les deux jours et la nuit qui les sépare(4) sont également réunis pour constituer une même période du fait que l'on recherche la sainteté. Et, un autre point s'ajoute à Pessa'h, puisqu'en tout état de cause, la nuit suit le jour(5), pour tous les sacrifices. Je ne possède pas le Otserot Yossef, que vous mentionnez, à ce sujet.
Pour une certaine raison, on vient d'éditer le discours 'hassidique intitulé "Tsion sera libéré par le jugement", de l'Admour Hazaken, avec les commentaires du Tséma'h Tsédek. Je vous le joins. Vous en mettrez sûrement le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite de tous dépend de vous.
Avec ma bénédiction de réussite,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Y. B. Blumenfeld. Voir, à son sujet, la lettre n°3388.
(2) Puisque le 29 Tamouz 5715 était un mardi.
(3) Pour énoncer la date du jour, si l'on veut le faire avec exactitude.
(4) Pendant lesquels ils peuvent être consommés.
(5) Et, ne le précède pas. Ce qui n'a pu être achevé dans le jour pourra, le cas échéant, l'être la nuit suivante. On ne pourra pas, en revanche, le commencer dès la nuit précédente.
7 Mena'hem Av 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu,
aux multiples connaissances, le Rav Yossef Barou'h(1),
Je vous salue et vous bénis,
J'ai reçu, avec plaisir, votre lettre du "lundi 29 Tamouz", phrase dont le début contredit la fin(2). En effet, il n'y a pas lieu d'employer le premier terme, ou bien le dernier(3), car, dans la pratique, on peut observer que l'on prête attention au jour de la semaine. Et, combien plus doit le faire un Rav, puisque cela a une incidence sur la lecture de la Torah.
Il n'est rien que l'on ne puisse trouver, en allusion, dans la Torah et mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, a instauré que l'on étudie, chaque jour, la Paracha correspondante de la Sidra de la semaine. C'est donc le Cheni qui est étudié, le lundi. En l'occurrence, ce passage définit la fonction d'un Rav, délivrant l'enseignement à Israël, son attitude, en particulier quand il est confronté aux problèmes financiers, ce qui, d'après la partie révélée de la Torah, requiert un plus grand effort que de prononcer une interdiction. La 'Hassidout donne, à ce sujet, une explication figurant dans un fascicule que vous trouverez ci-joint.
En tout état de cause, j'ai pris connaissance avec satisfaction, par votre lettre, de vos commentaires et des allusions que vous mettez en évidence dans le fascicule présentant la description de l'emprisonnement de mon beau-père, le Rabbi. Sans doute m'adresserez-vous encore de telles explications, dans vos prochaines lettres. En effet, la lumière la plus forte est celle qui fait suite à l'obscurité et la plus grand joie, celle qui fait suite à la tristesse. Une telle supériorité est effectivement ressentie, en la matière.
Vous évoquez la possibilité d'offrir le sacrifice de Pessa'h et de le consommer au même moment. D'une part, ce sacrifice unit ces deux moments, d'autant qu'il s'agit bien ici de celui de Pessa'h, qu'il est fondamental de consommer, ce qui n'est pas le cas pour les autres sacrifices dont la consommation n'est qu'un aspect parmi d'autres, comme le disent la Michna, au traité Pessa'him 76b et Rachi, à cette référence, qui précise: "Il lui accorde, en l'occurrence, une valeur particulière, car il a reçu l'Injonction de le consommer".
Il a déjà été maintes fois expliqué que le sacrifice de Pessa'h, précisément, présente également l'aspect inverse. En effet, le fait de le sacrifier, puis de le consommer sont deux Mitsvot indépendantes l'une de l'autre. Il n'en est pas de même pour les autres sacrifices que l'on consomme. Et, le Séfer Ha Iréim précise, au chapitre 405, qu'il en est ainsi parce que le sacrifice et la consommation n'ont pas lieu à la même heure.
Mais, de ce fait, on peut dire, à propos des Chelamim, que les deux jours et la nuit qui les sépare(4) sont également réunis pour constituer une même période du fait que l'on recherche la sainteté. Et, un autre point s'ajoute à Pessa'h, puisqu'en tout état de cause, la nuit suit le jour(5), pour tous les sacrifices. Je ne possède pas le Otserot Yossef, que vous mentionnez, à ce sujet.
Pour une certaine raison, on vient d'éditer le discours 'hassidique intitulé "Tsion sera libéré par le jugement", de l'Admour Hazaken, avec les commentaires du Tséma'h Tsédek. Je vous le joins. Vous en mettrez sûrement le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite de tous dépend de vous.
Avec ma bénédiction de réussite,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Y. B. Blumenfeld. Voir, à son sujet, la lettre n°3388.
(2) Puisque le 29 Tamouz 5715 était un mardi.
(3) Pour énoncer la date du jour, si l'on veut le faire avec exactitude.
(4) Pendant lesquels ils peuvent être consommés.
(5) Et, ne le précède pas. Ce qui n'a pu être achevé dans le jour pourra, le cas échéant, l'être la nuit suivante. On ne pourra pas, en revanche, le commencer dès la nuit précédente.