Lettre n° 3680
Par la grâce de D.ieu,
29 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Aux dirigeants de l'école professionnelle de Kfar 'Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J'ai appris, incidemment, que vous mettez les élèves en vacances(1) depuis le début du mois de Mena'hem Av, ou même que vous l'avez déjà fait, sans attendre cette date. J'en ai été horrifié. Et, par la suite, il y aura encore d'autres vacances, à la fin d'Elloul et au début de Tichri. Je suis surpris que vous puissiez envisager une négligence aussi consternante de l'étude de la Torah, en particulier dans une période(2) où les études séculaires ne sont pas imposées, alors que l'on pourrait en profiter pour donner aux élèves de l'école professionnelle le moyen de rattraper les heures d'études sacrées qui leur manquent, pendant le reste de l'année.
Même si un tel projet s'explique par une certaine raison ou bien par une quelconque intervention(3), pourquoi l'accord n'a-t-il pas été sollicité ici? Je fais également partie de la direction de l'école professionnelle! Je porte donc, moi aussi, la responsabilité de cette négligence de l'étude de la Torah, de la part de plusieurs dizaines de Juifs, ayant déjà passé l'âge de la Bar Mitsva(4).
Or, on sait que cette institution est liée à ma personne. On pense donc que tout cela est connu de moi, se passe avec mon accord, ou peut-être même plus que cela(5). Et, l'on dispense ces enfants d'étudier la Torah, pendant quelques mois par an. On en déduira qu'une telle situation est favorable, qu'il n'y a pas lieu de la remettre en cause.
Plus précisément, lorsqu'un enfant se trouve à l'école professionnelle, on peut observer l'état de sa crainte de D.ieu, de sa pratique effective des Mitsvot. La fermeture de l'école empêche une telle surveillance et je ne sais pas qui est capable d'endosser une telle responsabilité.
L'étude d'un métier est subordonnée aux instances extérieures. Je ne connais pas le circuit administratif et je ne sais donc pas dans quelle mesure il est possible d'y intervenir(6). En revanche, pour ce qui est des études sacrées, l'école doit rester ouverte tout au long de l'année. Seuls un petit nombre d'élèves obtiendront quelques jours de vacances afin de voir leurs parents ou bien pour se reposer, entre deux sessions d'étude. Mais, l'on ne mettra pas en congé tous les élèves, au même moment. Il est important que des élèves se trouvent en permanence dans l'enceinte de la maison d'étude et de la synagogue(7), plutôt qu'à l'extérieur.
Je ne sais pas non plus comment sont attribués les salaires. S'ils ne sont pas versés pour les mois d'été pendant lesquels on est en congé, je m'efforcerai, bien entendu, de réunir la somme nécessaire, dans les conditions qui viennent d'être définies.
Vous avez plein pouvoir, en engageant ma responsabilité, pour transmettre ma proposition, ma requête et mon exigence à tous les professeurs des matières saintes de cette école. J'ai bon espoir qu'ils l'accepteront. Si, pour des raisons de santé ou pour d'autres motivations, ces professeurs doivent eux-mêmes se reposer, pendant quelques semaines, ils ne le feront pas tous en même temps, de sorte que l'école professionnelle soit effectivement ouverte en permanence.
Il est bien évident que, si certains élèves refusent catégoriquement la prolongation de leurs études tout au long de l'année et exigent des interruptions de quelques jours, il ne faudra pas pour autant les exclure de l'école. Néanmoins, j'espère qu'ils ne seront que quelques uns à réagir ainsi et que leur nombre diminuera encore quand ils verront à quel point l'organisation de l'école professionnelle, en été, est agréable, matériellement et spirituellement.
Je vous adresse la présente en express. Vous voudrez bien m'informer sur tout cela, par retour ou même, si possible, par télégramme.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour connaître la réussite,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°2855, 3521, 3698, 3717, 3750 et 3752.
(2) De l'année, celle des vacances.
(3) D'une des instances.
(4) Et, donc astreints à cette étude.
(5) A la demande du Rabbi.
(6) Pour obtenir que l'école reste ouverte.
(7) De cette école.
29 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Aux dirigeants de l'école professionnelle de Kfar 'Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J'ai appris, incidemment, que vous mettez les élèves en vacances(1) depuis le début du mois de Mena'hem Av, ou même que vous l'avez déjà fait, sans attendre cette date. J'en ai été horrifié. Et, par la suite, il y aura encore d'autres vacances, à la fin d'Elloul et au début de Tichri. Je suis surpris que vous puissiez envisager une négligence aussi consternante de l'étude de la Torah, en particulier dans une période(2) où les études séculaires ne sont pas imposées, alors que l'on pourrait en profiter pour donner aux élèves de l'école professionnelle le moyen de rattraper les heures d'études sacrées qui leur manquent, pendant le reste de l'année.
Même si un tel projet s'explique par une certaine raison ou bien par une quelconque intervention(3), pourquoi l'accord n'a-t-il pas été sollicité ici? Je fais également partie de la direction de l'école professionnelle! Je porte donc, moi aussi, la responsabilité de cette négligence de l'étude de la Torah, de la part de plusieurs dizaines de Juifs, ayant déjà passé l'âge de la Bar Mitsva(4).
Or, on sait que cette institution est liée à ma personne. On pense donc que tout cela est connu de moi, se passe avec mon accord, ou peut-être même plus que cela(5). Et, l'on dispense ces enfants d'étudier la Torah, pendant quelques mois par an. On en déduira qu'une telle situation est favorable, qu'il n'y a pas lieu de la remettre en cause.
Plus précisément, lorsqu'un enfant se trouve à l'école professionnelle, on peut observer l'état de sa crainte de D.ieu, de sa pratique effective des Mitsvot. La fermeture de l'école empêche une telle surveillance et je ne sais pas qui est capable d'endosser une telle responsabilité.
L'étude d'un métier est subordonnée aux instances extérieures. Je ne connais pas le circuit administratif et je ne sais donc pas dans quelle mesure il est possible d'y intervenir(6). En revanche, pour ce qui est des études sacrées, l'école doit rester ouverte tout au long de l'année. Seuls un petit nombre d'élèves obtiendront quelques jours de vacances afin de voir leurs parents ou bien pour se reposer, entre deux sessions d'étude. Mais, l'on ne mettra pas en congé tous les élèves, au même moment. Il est important que des élèves se trouvent en permanence dans l'enceinte de la maison d'étude et de la synagogue(7), plutôt qu'à l'extérieur.
Je ne sais pas non plus comment sont attribués les salaires. S'ils ne sont pas versés pour les mois d'été pendant lesquels on est en congé, je m'efforcerai, bien entendu, de réunir la somme nécessaire, dans les conditions qui viennent d'être définies.
Vous avez plein pouvoir, en engageant ma responsabilité, pour transmettre ma proposition, ma requête et mon exigence à tous les professeurs des matières saintes de cette école. J'ai bon espoir qu'ils l'accepteront. Si, pour des raisons de santé ou pour d'autres motivations, ces professeurs doivent eux-mêmes se reposer, pendant quelques semaines, ils ne le feront pas tous en même temps, de sorte que l'école professionnelle soit effectivement ouverte en permanence.
Il est bien évident que, si certains élèves refusent catégoriquement la prolongation de leurs études tout au long de l'année et exigent des interruptions de quelques jours, il ne faudra pas pour autant les exclure de l'école. Néanmoins, j'espère qu'ils ne seront que quelques uns à réagir ainsi et que leur nombre diminuera encore quand ils verront à quel point l'organisation de l'école professionnelle, en été, est agréable, matériellement et spirituellement.
Je vous adresse la présente en express. Vous voudrez bien m'informer sur tout cela, par retour ou même, si possible, par télégramme.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour connaître la réussite,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°2855, 3521, 3698, 3717, 3750 et 3752.
(2) De l'année, celle des vacances.
(3) D'une des instances.
(4) Et, donc astreints à cette étude.
(5) A la demande du Rabbi.
(6) Pour obtenir que l'école reste ouverte.
(7) De cette école.