Lettre n° 3672

Par la grâce de D.ieu,
25 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre du 15 Tamouz, qui faisait suite à une longue interruption, dans laquelle vous me décrivez la situation de l’éducation dans votre ville. Vous avez commencé à visiter les écoles, puis l’on vous a empêché de le faire. Vous avez adressé un courrier aux différentes administrations afin d’obtenir l’autorisation d'effectuer ces visites. Mais, vos lettres sont restés sans effet.

L’éducation de la jeune génération a une importance fondamentale et nos Sages disent que “ s’il n’y a pas de chevreaux, il n’y aura pas de boucs ”. Tout cela n’est donc nullement suffisant. Même si l’on vous permet de visiter les écoles et de faire passer des examens aux élèves, il est clair que vous ne pourrez nullement y exercer votre influence(1). La crainte de D.ieu de ces élèves et leur pratique des Mitsvot, qui sont le but de l’éducation, n’en seront donc pas modifiées.

Il y a sûrement, dans votre ville, des personnes qui désirent assurer une bonne éducation à leurs enfants. De même, il y a, en Terre Sainte, différents partis qui, pour diverses raisons, s’intéressent également à ce domaine. Or, les partis religieux ont sûrement des adhérents, dans votre ville. Comment donc, pendant tout ce temps, n’a-t-il pas été possible d’instaurer des cours supplémentaires pour les enfants, à la synagogue ou dans tout autre endroit qui convient ?

De la sorte, vous enseignerez les lois qu’il est nécessaire de connaître au quotidien(2), la crainte de D.ieu, de façon générale. Un tel début, même avec des proportions limitées, vous permettra, par la suite, de réunir d’autres enfants, que vous ne connaissez pas encore. Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel “ lorsque l’on élève une torche dans la pénombre de la nuit, tous se rassemblent autour d’elle ”(3).

Il ne résultera pas de tout cela de grandes dépenses, au moins dans un premier temps, car on pourra trouver des donateurs, parmi les habitants de la ville et des personnes assumant une mission sacrée, qui se consacreront à cette activité, au moins jusqu’à ce qu’elle s’élargisse.

La situation de votre ville est comparable à celle qui existe dans beaucoup d’autres endroits, en Terre Sainte. Vous pouvez donc vous concerter avec les personnes concernées et rechercher une solution. Il est dit que “ le salut vient des nombreux conseillers ” et vous savez que “ une action est préférable à mille plaintes ”.

Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit et pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Dans la mesure où il ne s’agit pas d’une action suivie.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3515.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°1241.