Lettre n° 3619

Par la grâce de D.ieu,
7 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait de recevoir votre télégramme, m’annonçant que vous étiez bien rentré chez vous. J'ai également été content d'obtenir de vos nouvelles par le docteur Mindel, qui a reçu votre lettre. Sans doute, avez-vous retrouvé les membres de votre famille en bonne santé. Vous avez dû, en outre, saluer tous les ‘Hassidim, de même que votre frère, comme nous en étions convenus.

Les Juifs sont définis comme “ une terre de convoitise ” et, lorsque l’on plante une graine dans un cœur juif, on obtient, au final, des fruits, même s’il est parfois difficile de prévoir quand ils apparaîtront. Il est dit que “ nul, parmi nous, ne sera écarté ”(1), d’autant que le mérite de faire du bien aux autres Juifs empêche que l’on soit matériellement dépouillé. Qu’on le veuille ou non, et même si l’on agit, dans un premier temps, sous la contrainte, on se trouve, au final, attiré par le bien véritable. Or, il n’est de bien que la Torah et la pratique des Mitsvot.

D.ieu merci, vous connaissez la réussite, dans d’autres domaines(2). Il faut donc espérer que vous obtiendrez également le succès, en la matière. Bien évidemment, vous pouvez lui transmettre tout cela en mon nom, si vous le jugez utile. Vous connaissez la conclusion définitive(3), également adoptée par les sciences du monde, selon laquelle rien ne disparaît. Tout ce qui existe ne peut en aucune façon retourner au néant.

S’il en est ainsi dans la dimension matérielle, on comprend à quel point cela doit également être le cas dans le domaine moral, auquel appartient l’éducation judicieuse que les parents accordent à leurs enfants.

Je vous joins un fascicule, qui est la suite du récit de l’emprisonnement de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. A n’en pas douter, il vous intéressera. Ce sera, en particulier, le cas pour l’additif, qui traite de l’exil. Or, il est clair que le plus grand exil n’est pas celui qui fait que l'on se trouve parmi des étrangers, mais bien celui qui enferme dans son propre mauvais penchant.

Avec ma bénédiction de bonne santé, pour vous, pour votre épouse et pour toute la famille, afin que vous multipliez les actions pour la Torah, les Mitsvot, en général, pour ce qui concerne les institutions Loubavitch, en particulier,

Notes

(1) Ce sera donc également le cas pour le frère du destinataire de cette lettre.
(2) Autre que le fait de rapprocher son frère de la pratique juive.
(3) De nos Sages.