Lettre n° 3616
Par la grâce de D.ieu,
7 Tamouz 5715,
Brooklyn, New York,
Aux participants à la réunion annuelle
de l'union des Rabbanim,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue largement et vous bénis,
Vous m'avez fait connaître que vous tenez votre réunion annuelle et, en réponse, je formule, par la présente, des vœux pour que celle-ci soit consacrée au Nom de D.ieu. Ainsi, la réussite sera une certitude, c'est-à-dire que l'esprit de la réunion entraînera des actions concrètes, tout au long de l’année, de la part de tous les participants, pour eux-mêmes et, avant tout, pour la communauté qu’ils dirigent et pour tout endroit où ils exercent leur influence.
Il est inutile de rappeler quelle est la responsabilité incombant à chaque Rav. Il est tout aussi superflu de souligner l’obligation sacrée reposant spécifiquement sur chaque membre de l’union des Rabbanim. Ceux-ci sont, pour la plupart, nés aux Etats Unis, ce qui leur donne la possibilité d’exercer, de manière directe, leur influence sur leur communauté et sur leur troupeau. Le devoir et le mérite de se préoccuper de la satisfaction des besoins moraux de toutes ces personnes leur échoit donc encore plus clairement.
Il est dit : “ Heureux celui qui comprend le pauvre ” et “ tes pauvres(1) sont prioritaires ”. Or, “ il n’est de pauvre que par la connaissance de la Torah ”. Et, le Zohar souligne que celle-ci(2) est de la même étymologie que Horaa, enseignement. De fait, elle délivre un enseignement pour l’existence quotidienne, permettant que celle-ci soit conforme à la Torah de vie, dans l’action, dans la parole et même dans la pensée.
Comme vous le savez, tout élément qui n’est pas conforme à ce qu’il devrait être, dans la vie juive aux Etats Unis, trouve son origine dans un manque de connaissance. De fait, une incroyable ignorance s’est instaurée dans la vie. Si l’on recherche la cause de cette terrible ignorance, on doit convenir qu’elle est, pour partie, imputable au temps que consacrent le Rav et le guide spirituel de la communauté aux différentes célébrations, souvent passagères et nombreuses, comme la participation aux événements familiaux, à toutes sortes de fêtes dans les environs et dans la société, de même qu'à d’autres activités qui n’ont pas un caractère religieux(3).
En conséquence de tout cela, le Rav, qu’il le veuille ou non, s’écarte de ce qui est l’essentiel de sa fonction, c’est-à-dire de la direction de son troupeau sur la voie conduisant vers la maison de D.ieu, en diffusant l’étude de la Torah, en renforçant les valeurs juives et en les propageant. Au lieu de consacrer son temps, ses forces et son empressement à son enseignement, au sens le plus littéral, il limite ses fonctions rabbiniques à tenir de beaux discours. Peu à peu, il ne cherche même plus à délivrer une leçon, à travers ces discours, mais s'attache uniquement à plaire à ceux qui les écoutent.
C’est ainsi que le Rav se transforme en un beau parleur, chargé de divertir sa communauté pendant une demi heure, tous les Chabbats et tous les jours de fête. De même, il sera également un assistant social efficient, au sein de cette même communauté.
Il est donc nécessaire de faire évoluer une situation aussi préoccupante. Pour autant, un tel changement, d’une extrême à l’autre, dans la société, ne peut pas intervenir en une seule nuit. A mon sens, la meilleure solution est donc la suivante. L’une des missions principales d’un Rav, aux Etats Unis, en particulier d’un jeune Rav qui commence sa carrière au sein d'une nouvelle communauté, dans un secteur nouveau, doit consister à rechercher, parmi les membres de cette communauté, des personnes influentes, motivées par les valeurs juives. Il en fera ses adjoints pour ce qui est sa mission essentielle, c’est-à-dire pour le renforcement du Judaïsme et sa propagation auprès de tous les cercles de la communauté, dans l’existence quotidienne. Il s’agira, en la matière, de transformer des pères de famille religieux en dirigeants communautaires, diffusant les valeurs de la Torah.
Les Juifs des Etats Unis sont particulièrement aptes à réaliser tout cela. Car, ceux qui résident dans ce pays se distinguent, pour la plupart d’entre eux, par leur enthousiasme, par leur action personnelle et par leur désir de diriger un cercle plus ou moins large. S’il en est ainsi pour ce qui est de moindre importance, combien plus cela doit-il être le cas dans le domaine religieux. En effet, le cœur de chaque Juif et de chaque Juive est en éveil pour le Saint béni soit-Il, pour Sa Torah et pour Ses Mitsvot, même lorsqu’il dort en exil, conformément à l’affirmation bien connue de nos Sages.
Un autre point est également caractéristique de ce pays. On y est embourbé dans la matérialité et dans la grossièreté. Or, il est inévitable que ceci exerce un effet sur la relation que l’on entretient avec la foi, la Torah et les Mitsvot, lesquelles deviennent elles-mêmes “ grossières ”(4).
Je ne souhaite pas en dire plus, car cela est pénible et douloureux. Quiconque médite à la vie religieuse, dans ce pays, conviendra qu’il en est bien ainsi. Une plus large explication est donc inutile. En conséquence, il est indispensable, ici beaucoup plus que dans l’ancien continent(5), que chacun étudie la Torah, tous les jours, afin d’introduire la spiritualité dans son existence, de la transformer et de l’élever. Selon l’expression de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h(6), il est nécessaire de transformer la matière en spiritualité. Pour cela, il faut étudier l’Ethique et la ‘Hassidout.
Le Rav a pour mission d’enseigner, non pas seulement de manière formelle(7), mais aussi et surtout par son comportement, en servant d’exemple aux membres de sa communauté. Il doit donc fixer une telle étude, non seulement dans le temps, mais aussi dans son âme.
J’espère et je suis sûr que les participants à cette réunion ont déjà, pour la plupart d’entre eux, fixé une telle étude. Néanmoins, chacun d'entre eux est, à lui seul, un monde entier. Une telle résolution est donc importante, même si elle ne concerne qu’une seule personne. Bien plus, elle sera prise en public, par le public, sans en faire le vœu, et surtout pas celui qui émanerait de tous les présents(8). De la sorte, elle sera plus ferme et aura un effet plus long, comme on peut le vérifier concrètement.
Il est bien clair que les avis divergent. Il n’y a donc pas lieu d’assigner, à cette étude, un livre ou bien une méthode d’étude. En revanche, on peut décider le temps minimal qui doit lui être consacré. Peut-être est-il également possible de proposer une liste de livres, parmi laquelle on pourra faire son choix, en fonction de son caractère et selon ce que l’on doit respecter plus scrupuleusement.
Puisque nous évoquons ce sujet, un fait me surprend, depuis quelques années déjà. En effet, la Hala’ha tranchée dans le Choul’han Arou’h est concrètement applicable. Même lorsqu’il y est fait état d’une discussion, certains principes permettent de déterminer la conclusion qu’il convient d’adopter et de mettre effectivement en pratique. Il y a, pourtant, une exception faite à ce principe, dans certaines communautés, y compris parmi celles qui respectent le plus scrupuleusement les Mitsvot.
Il est, en effet, une Hala’ha tranchée, que personne ne remet en cause, selon laquelle chacun, avant la prière, est obligé de méditer à “ la grandeur de D.ieu et la petitesse de l’homme, grâce à laquelle ce dernier fait disparaître de son cœur tous les plaisirs ”, selon les termes du Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, chapitre 98, fin du paragraphe 1, d’après la Michna indiquée à cette référence.
Or, il est nécessaire de prier deux fois par jour(9). De nos jours, en outre, une troisième prière a été rajoutée, celle d’Arvit. Il en résulte que cette Hala’ha s’applique trois fois, chaque jour et elle s’impose à quiconque est tenu de prier.
Jusqu’à quand les Rabbanim, enseignants, professeurs et recteurs de Yechiva se tairont-ils et pourquoi ne font-ils pas connaître cette Hala’ha, qui est si peu respectée, y compris parmi ceux qui la connaissent ?
Je conclus ma lettre en formulant des vœux chaleureux pour que la Volonté de D.ieu s’accomplisse, par votre intermédiaire.
Le Tétragramme Avaya(10) porte témoignage que D.ieu se trouve en chaque créature. Il souligne que " Il a été, Il est et Il sera ", comme le souligne le Zohar, tome 3, page 257b, en tout lieu et de tout temps, car tout ce qui a un caractère divin est éternel.
En l’occurrence, la Volonté de D.ieu est que les communautés juives se renforcent, aux Etats Unis.
Du fait de nos multiples fautes, en cette période obscure de l’exil, qui est de plus en plus pesant, de sorte que “ Il n’est pas un jour…(11) ”, cette communauté constitue la majorité numérique et structurelle de notre nation. Il ne faut donc pas se dire que l’on recevra le soutien moral d’un autre pays. Il appartient, bien au contraire, aux Juifs des Etats Unis de penser à ceux qui doivent être encouragés, dans le domaine de la Torah et des Mitsvot, de leur application dans l’esprit de la Tradition d’Israël. Pour l’heure, ces Juifs reçoivent, avant tout, la responsabilité et le mérite de diffuser la Torah de vérité, avec crainte de D.ieu, de raffermir les assises de la maison d’Israël, sans compromis.
De la sorte, D.ieu prendra en pitié les rescapés de Son peuple et Il réalisera Sa promesse, celle qu’attendent toutes les personnes qui ont foi en la Torah et en Moché, notre maître.
Alors, viendra un homme(12), versé dans la Torah et pratiquant les Mitsvot. Celui-ci conduira tout Israël à la mettre en pratique et à la raffermir. Il rassemblera les exilés d’Israël et nous fera quitter notre exil, lors de la délivrance véritable et complète.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) C’est-à-dire “ les pauvres de ta ville ”.
(2) Le mot Torah.
(3) Ces activités l’éloignent de ce qui doit être sa fonction véritable.
(4) Dépourvues de spiritualité.
(5) Textuellement “ de l’autre côté de l’océan ”.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°2281 et 2720.
(7) Textuellement "par la parole".
(8) Car, celui-ci ne peut pas être annulé.
(9) A Cha’harit et à Min’ha.
(10) De la même étymologie que Mehavé, Celui Qui conduit à l’existence.
(11) Qui ne reçoive une malédiction supérieure à celle de la veille.
(12) Le Machia’h, selon la définition qu’en donne le Rambam.
7 Tamouz 5715,
Brooklyn, New York,
Aux participants à la réunion annuelle
de l'union des Rabbanim,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue largement et vous bénis,
Vous m'avez fait connaître que vous tenez votre réunion annuelle et, en réponse, je formule, par la présente, des vœux pour que celle-ci soit consacrée au Nom de D.ieu. Ainsi, la réussite sera une certitude, c'est-à-dire que l'esprit de la réunion entraînera des actions concrètes, tout au long de l’année, de la part de tous les participants, pour eux-mêmes et, avant tout, pour la communauté qu’ils dirigent et pour tout endroit où ils exercent leur influence.
Il est inutile de rappeler quelle est la responsabilité incombant à chaque Rav. Il est tout aussi superflu de souligner l’obligation sacrée reposant spécifiquement sur chaque membre de l’union des Rabbanim. Ceux-ci sont, pour la plupart, nés aux Etats Unis, ce qui leur donne la possibilité d’exercer, de manière directe, leur influence sur leur communauté et sur leur troupeau. Le devoir et le mérite de se préoccuper de la satisfaction des besoins moraux de toutes ces personnes leur échoit donc encore plus clairement.
Il est dit : “ Heureux celui qui comprend le pauvre ” et “ tes pauvres(1) sont prioritaires ”. Or, “ il n’est de pauvre que par la connaissance de la Torah ”. Et, le Zohar souligne que celle-ci(2) est de la même étymologie que Horaa, enseignement. De fait, elle délivre un enseignement pour l’existence quotidienne, permettant que celle-ci soit conforme à la Torah de vie, dans l’action, dans la parole et même dans la pensée.
Comme vous le savez, tout élément qui n’est pas conforme à ce qu’il devrait être, dans la vie juive aux Etats Unis, trouve son origine dans un manque de connaissance. De fait, une incroyable ignorance s’est instaurée dans la vie. Si l’on recherche la cause de cette terrible ignorance, on doit convenir qu’elle est, pour partie, imputable au temps que consacrent le Rav et le guide spirituel de la communauté aux différentes célébrations, souvent passagères et nombreuses, comme la participation aux événements familiaux, à toutes sortes de fêtes dans les environs et dans la société, de même qu'à d’autres activités qui n’ont pas un caractère religieux(3).
En conséquence de tout cela, le Rav, qu’il le veuille ou non, s’écarte de ce qui est l’essentiel de sa fonction, c’est-à-dire de la direction de son troupeau sur la voie conduisant vers la maison de D.ieu, en diffusant l’étude de la Torah, en renforçant les valeurs juives et en les propageant. Au lieu de consacrer son temps, ses forces et son empressement à son enseignement, au sens le plus littéral, il limite ses fonctions rabbiniques à tenir de beaux discours. Peu à peu, il ne cherche même plus à délivrer une leçon, à travers ces discours, mais s'attache uniquement à plaire à ceux qui les écoutent.
C’est ainsi que le Rav se transforme en un beau parleur, chargé de divertir sa communauté pendant une demi heure, tous les Chabbats et tous les jours de fête. De même, il sera également un assistant social efficient, au sein de cette même communauté.
Il est donc nécessaire de faire évoluer une situation aussi préoccupante. Pour autant, un tel changement, d’une extrême à l’autre, dans la société, ne peut pas intervenir en une seule nuit. A mon sens, la meilleure solution est donc la suivante. L’une des missions principales d’un Rav, aux Etats Unis, en particulier d’un jeune Rav qui commence sa carrière au sein d'une nouvelle communauté, dans un secteur nouveau, doit consister à rechercher, parmi les membres de cette communauté, des personnes influentes, motivées par les valeurs juives. Il en fera ses adjoints pour ce qui est sa mission essentielle, c’est-à-dire pour le renforcement du Judaïsme et sa propagation auprès de tous les cercles de la communauté, dans l’existence quotidienne. Il s’agira, en la matière, de transformer des pères de famille religieux en dirigeants communautaires, diffusant les valeurs de la Torah.
Les Juifs des Etats Unis sont particulièrement aptes à réaliser tout cela. Car, ceux qui résident dans ce pays se distinguent, pour la plupart d’entre eux, par leur enthousiasme, par leur action personnelle et par leur désir de diriger un cercle plus ou moins large. S’il en est ainsi pour ce qui est de moindre importance, combien plus cela doit-il être le cas dans le domaine religieux. En effet, le cœur de chaque Juif et de chaque Juive est en éveil pour le Saint béni soit-Il, pour Sa Torah et pour Ses Mitsvot, même lorsqu’il dort en exil, conformément à l’affirmation bien connue de nos Sages.
Un autre point est également caractéristique de ce pays. On y est embourbé dans la matérialité et dans la grossièreté. Or, il est inévitable que ceci exerce un effet sur la relation que l’on entretient avec la foi, la Torah et les Mitsvot, lesquelles deviennent elles-mêmes “ grossières ”(4).
Je ne souhaite pas en dire plus, car cela est pénible et douloureux. Quiconque médite à la vie religieuse, dans ce pays, conviendra qu’il en est bien ainsi. Une plus large explication est donc inutile. En conséquence, il est indispensable, ici beaucoup plus que dans l’ancien continent(5), que chacun étudie la Torah, tous les jours, afin d’introduire la spiritualité dans son existence, de la transformer et de l’élever. Selon l’expression de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h(6), il est nécessaire de transformer la matière en spiritualité. Pour cela, il faut étudier l’Ethique et la ‘Hassidout.
Le Rav a pour mission d’enseigner, non pas seulement de manière formelle(7), mais aussi et surtout par son comportement, en servant d’exemple aux membres de sa communauté. Il doit donc fixer une telle étude, non seulement dans le temps, mais aussi dans son âme.
J’espère et je suis sûr que les participants à cette réunion ont déjà, pour la plupart d’entre eux, fixé une telle étude. Néanmoins, chacun d'entre eux est, à lui seul, un monde entier. Une telle résolution est donc importante, même si elle ne concerne qu’une seule personne. Bien plus, elle sera prise en public, par le public, sans en faire le vœu, et surtout pas celui qui émanerait de tous les présents(8). De la sorte, elle sera plus ferme et aura un effet plus long, comme on peut le vérifier concrètement.
Il est bien clair que les avis divergent. Il n’y a donc pas lieu d’assigner, à cette étude, un livre ou bien une méthode d’étude. En revanche, on peut décider le temps minimal qui doit lui être consacré. Peut-être est-il également possible de proposer une liste de livres, parmi laquelle on pourra faire son choix, en fonction de son caractère et selon ce que l’on doit respecter plus scrupuleusement.
Puisque nous évoquons ce sujet, un fait me surprend, depuis quelques années déjà. En effet, la Hala’ha tranchée dans le Choul’han Arou’h est concrètement applicable. Même lorsqu’il y est fait état d’une discussion, certains principes permettent de déterminer la conclusion qu’il convient d’adopter et de mettre effectivement en pratique. Il y a, pourtant, une exception faite à ce principe, dans certaines communautés, y compris parmi celles qui respectent le plus scrupuleusement les Mitsvot.
Il est, en effet, une Hala’ha tranchée, que personne ne remet en cause, selon laquelle chacun, avant la prière, est obligé de méditer à “ la grandeur de D.ieu et la petitesse de l’homme, grâce à laquelle ce dernier fait disparaître de son cœur tous les plaisirs ”, selon les termes du Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, chapitre 98, fin du paragraphe 1, d’après la Michna indiquée à cette référence.
Or, il est nécessaire de prier deux fois par jour(9). De nos jours, en outre, une troisième prière a été rajoutée, celle d’Arvit. Il en résulte que cette Hala’ha s’applique trois fois, chaque jour et elle s’impose à quiconque est tenu de prier.
Jusqu’à quand les Rabbanim, enseignants, professeurs et recteurs de Yechiva se tairont-ils et pourquoi ne font-ils pas connaître cette Hala’ha, qui est si peu respectée, y compris parmi ceux qui la connaissent ?
Je conclus ma lettre en formulant des vœux chaleureux pour que la Volonté de D.ieu s’accomplisse, par votre intermédiaire.
Le Tétragramme Avaya(10) porte témoignage que D.ieu se trouve en chaque créature. Il souligne que " Il a été, Il est et Il sera ", comme le souligne le Zohar, tome 3, page 257b, en tout lieu et de tout temps, car tout ce qui a un caractère divin est éternel.
En l’occurrence, la Volonté de D.ieu est que les communautés juives se renforcent, aux Etats Unis.
Du fait de nos multiples fautes, en cette période obscure de l’exil, qui est de plus en plus pesant, de sorte que “ Il n’est pas un jour…(11) ”, cette communauté constitue la majorité numérique et structurelle de notre nation. Il ne faut donc pas se dire que l’on recevra le soutien moral d’un autre pays. Il appartient, bien au contraire, aux Juifs des Etats Unis de penser à ceux qui doivent être encouragés, dans le domaine de la Torah et des Mitsvot, de leur application dans l’esprit de la Tradition d’Israël. Pour l’heure, ces Juifs reçoivent, avant tout, la responsabilité et le mérite de diffuser la Torah de vérité, avec crainte de D.ieu, de raffermir les assises de la maison d’Israël, sans compromis.
De la sorte, D.ieu prendra en pitié les rescapés de Son peuple et Il réalisera Sa promesse, celle qu’attendent toutes les personnes qui ont foi en la Torah et en Moché, notre maître.
Alors, viendra un homme(12), versé dans la Torah et pratiquant les Mitsvot. Celui-ci conduira tout Israël à la mettre en pratique et à la raffermir. Il rassemblera les exilés d’Israël et nous fera quitter notre exil, lors de la délivrance véritable et complète.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) C’est-à-dire “ les pauvres de ta ville ”.
(2) Le mot Torah.
(3) Ces activités l’éloignent de ce qui doit être sa fonction véritable.
(4) Dépourvues de spiritualité.
(5) Textuellement “ de l’autre côté de l’océan ”.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°2281 et 2720.
(7) Textuellement "par la parole".
(8) Car, celui-ci ne peut pas être annulé.
(9) A Cha’harit et à Min’ha.
(10) De la même étymologie que Mehavé, Celui Qui conduit à l’existence.
(11) Qui ne reçoive une malédiction supérieure à celle de la veille.
(12) Le Machia’h, selon la définition qu’en donne le Rambam.