Lettre n° 3612

Par la grâce de D.ieu,
6 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je viens de recevoir votre lettre du second jour de Roch ‘Hodech du mois de la libération de notre chef(1). Celle-ci faisait suite à un silence particulièrement long. Certes, vous m’en expliquez les raisons, mais je ne comprends toujours pas l’utilité de ce silence, ni sa raison d’être.

Vous évoquez vos contacts avec les soldats et je suis surpris que vous ne parliez pas des journées d’étude(2) et, plus généralement, de Tsahal. A-t-on profité, en ce sens, du voyage de Lag Baomer, de celui de Chavouot ? En fait-on de même pour les jours de la libération des 12 et 13 Tamouz ? En la matière, ces dates possèdent bien une vertu particulière, puisqu’elles n’introduisent aucune compétition avec un autre objet ou un autre endroit(3), comme cela peut-être le cas pour Pourim, pour ‘Hanouka ou même pour le 19 Kislev.

Je suis satisfait de ce que vous me dites du groupement des femmes et jeunes filles ‘Habad. En revanche, je suis surpris que celles-ci ne soient pas encouragées(4), que leurs activités ne se développent pas. C'est, en particulier, vrai pour l’une des plus essentielles, l’influence exercée sur les mères d’élèves du réseau(5).

Concernant la maison de prière, vous me dites qu’elle a été installée dans une demeure particulière, mais vous ne m’en donnez pas les raisons. En tout état de cause, il y a lieu de craindre que certains cessent d'y venir, de ce fait. Il n’en serait pas de même si elle se trouvait dans un lieu public, c’est bien évident.

J’ai reçu les numéros 14 et 15 de Ma’hanaïm.

Je vous joins un fascicule, qui est la suite de la description de l’emprisonnement(6). Sans doute en mettrez-vous le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite public en dépend.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Celui de Tamouz.
(2) De l’armée israélienne.
(3) Puisque les 12 et 13 Tamouz sont spécifiquement célébrés par les ‘Hassidim ‘Habad.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3607.
(5) Ohaleï Yossef Its’hak en Terre Sainte.
(6) Du précédent Rabbi.