Lettre n° 3569
Par la grâce de D.ieu,
19 Sivan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
A) Je fais réponse à votre lettre de l'issue du Chabbat, dans laquelle vous me dites que vous ne savez pas si, du point de vue de la Hala'ha, il est permis d'abandonner le rite de votre prière(1), qui est vraisemblablement ashkénaze, pour adopter celui du Ari Zal.
Or, la pratique concrète fait la preuve que des milliers, des dizaines de milliers de Juifs, dans les premières générations des disciples du Baal Chem Tov, puis des disciples de ses disciples, ont changé le rite de leur prière, de cette manière.
Vous trouverez les justifications hala'hiques dans les responsa Min'hat Eléazar, tome 1, chapitre 11, dans les responsa Peri Ha Sadé, tome 2. Selon la conclusion de ces textes, il est permis d'adopter le rite séfarade ou Ari Zal, mais non l'inverse(2). Ces analyses citent également les références qui débattent de ce sujet.
Néanmoins, un tel changement est envisageable uniquement s'il est définitif, pour l'avenir. Il ne peut pas, en revanche, faire l'objet de fluctuations.
B) Vous me demandez de quelle manière étudier la 'Hassidout. Bien évidemment, tout dépend de la tournure d'esprit, des aptitudes et des capacités de celui qui le fait. Vous interrogerez donc, à ce sujet, les 'Hassidim âgés se trouvant dans la ville sainte de Jérusalem. Ils vous indiqueront ce qu'il y a lieu de faire, dans ce domaine.
De façon générale, il faut commencer cette étude par la troisième partie du Tanya, puis envisager la seconde et enfin la première. Vous étudierez ensuite certains textes du Dére'h Mitsvoté'ha(3).
Le principe premier et fondamental de tout cela est le suivant. Lors de la réception de la Torah, tous dirent: "Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons"(4) et il doit en être de même pour l'étude de la Torah. Je veux dire que, si vous ne comprenez pas certains points, si vous vous interrogez à leur propos, vous devez, malgré cela, avoir la conviction profonde qu'à terme, vous parviendrez à les comprendre.
Ceci s'applique également, et même encore plus fortement, à la 'Hassidout, enseignement profond de la Torah, qui en est "l'âme", selon l'expression du Zohar. Car, à notre époque, le mauvais penchant s'attaque précisément à cette étude, comme le souligne le Kountrass Ets 'Haïm, du Rabbi Rachab.
Sans doute respectez-vous l'immersion rituelle telle qu'elle est définie par Ezra et vous gardez les trois études, concernant chacun, qui ont été instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Elles portent sur le 'Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues.
Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°3400.
(2) Abandonner l'un de ces rites pour le Sidour ashkénaze.
(3) Du Tséma'h Tsédek.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3550.
19 Sivan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
A) Je fais réponse à votre lettre de l'issue du Chabbat, dans laquelle vous me dites que vous ne savez pas si, du point de vue de la Hala'ha, il est permis d'abandonner le rite de votre prière(1), qui est vraisemblablement ashkénaze, pour adopter celui du Ari Zal.
Or, la pratique concrète fait la preuve que des milliers, des dizaines de milliers de Juifs, dans les premières générations des disciples du Baal Chem Tov, puis des disciples de ses disciples, ont changé le rite de leur prière, de cette manière.
Vous trouverez les justifications hala'hiques dans les responsa Min'hat Eléazar, tome 1, chapitre 11, dans les responsa Peri Ha Sadé, tome 2. Selon la conclusion de ces textes, il est permis d'adopter le rite séfarade ou Ari Zal, mais non l'inverse(2). Ces analyses citent également les références qui débattent de ce sujet.
Néanmoins, un tel changement est envisageable uniquement s'il est définitif, pour l'avenir. Il ne peut pas, en revanche, faire l'objet de fluctuations.
B) Vous me demandez de quelle manière étudier la 'Hassidout. Bien évidemment, tout dépend de la tournure d'esprit, des aptitudes et des capacités de celui qui le fait. Vous interrogerez donc, à ce sujet, les 'Hassidim âgés se trouvant dans la ville sainte de Jérusalem. Ils vous indiqueront ce qu'il y a lieu de faire, dans ce domaine.
De façon générale, il faut commencer cette étude par la troisième partie du Tanya, puis envisager la seconde et enfin la première. Vous étudierez ensuite certains textes du Dére'h Mitsvoté'ha(3).
Le principe premier et fondamental de tout cela est le suivant. Lors de la réception de la Torah, tous dirent: "Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons"(4) et il doit en être de même pour l'étude de la Torah. Je veux dire que, si vous ne comprenez pas certains points, si vous vous interrogez à leur propos, vous devez, malgré cela, avoir la conviction profonde qu'à terme, vous parviendrez à les comprendre.
Ceci s'applique également, et même encore plus fortement, à la 'Hassidout, enseignement profond de la Torah, qui en est "l'âme", selon l'expression du Zohar. Car, à notre époque, le mauvais penchant s'attaque précisément à cette étude, comme le souligne le Kountrass Ets 'Haïm, du Rabbi Rachab.
Sans doute respectez-vous l'immersion rituelle telle qu'elle est définie par Ezra et vous gardez les trois études, concernant chacun, qui ont été instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Elles portent sur le 'Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues.
Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°3400.
(2) Abandonner l'un de ces rites pour le Sidour ashkénaze.
(3) Du Tséma'h Tsédek.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3550.