Lettre n° 3568
Par la grâce de D.ieu,
19 Sivan 5715,
Brooklyn,
Au Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Saadya(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) Je fais réponse à votre lettre du 13 Sivan. Puisse D.ieu faire que vos élèves se multiplient quantitativement et donc également qualitativement. Ce grand nombre simplifiera la situation, en fonction du principe selon lequel "lorsque mille entreprennent l'étude de la Loi Ecrite, cent parviennent à celle de la Michna". De fait, je suis un peu surpris que ce grand nombre ne soit pas déjà atteint, puisque vous me dites que plusieurs élèves ont été envoyés de Casablanca(2). J'attends de vos bonnes nouvelles.
B) Vous m'écrivez, à propos du Mikwé(3). Bien que votre lettre ne soit pas claire, vous semblez indiquer que l'eau sortant du bassin est retenue par un bouchon en fer, qui ferme l'orifice pratiqué sur le sol de ce bassin. Je lis tout cela avec effroi, mais peut-être n'y a-t-il là qu'une mauvaise interprétation de vos propos.
La permission d'agir de la sorte a été remise en cause, puisque ce bouchon est destiné à avoir une position fixe. Vous possédez sûrement une copie de la lettre du Rabbi Rachab, qui ne permettait même pas de fermer cet orifice avec un bouchon en caoutchouc(4), car, selon un avis, celui-ci peut contracter l'impureté. Il conseillait donc d'effectuer cette fermeture avec un ustensile en bois, qui est plus lisse.
Néanmoins, il est difficile d'obtenir une adhésion parfaite entre le bois et la pierre. La solution est donc la suivante. Un coin du sol peut être fait en bois et c'est là que sera pratiqué un orifice ayant un bouchon en bois. Il est, en effet, plus aisé d'obtenir l'adhésion entre deux pièces de bois. Néanmoins, le mieux, et c'est ce que je demande chaque fois que j'en ai la possibilité, est de ne pratiquer aucun orifice sur le sol et de réaliser l'évacuation de l'eau par une pompe, si possible par celle qui est appelée siphon. Ceux qui connaissent ces travaux savent de quoi il s'agit.
Je vous joins la réponse pour ce jeune homme. Je m'en remets à votre entendement pour lui apporter toutes les précisions supplémentaires qui pourraient s'avérer nécessaires. Comme votre lettre semble l'indiquer, il serait bon qu'il aille, après la préparation qui convient, poursuivre ses études à Brunoy(5).
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d'être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav S. Liberov, de Sefrou, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°3508.
(2) Pour renforcer l'activité.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3639.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3189.
(5) La Yechiva Tom'heï Temimim Loubavitch, dans la région parisienne.
19 Sivan 5715,
Brooklyn,
Au Rav, distingué 'Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Saadya(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) Je fais réponse à votre lettre du 13 Sivan. Puisse D.ieu faire que vos élèves se multiplient quantitativement et donc également qualitativement. Ce grand nombre simplifiera la situation, en fonction du principe selon lequel "lorsque mille entreprennent l'étude de la Loi Ecrite, cent parviennent à celle de la Michna". De fait, je suis un peu surpris que ce grand nombre ne soit pas déjà atteint, puisque vous me dites que plusieurs élèves ont été envoyés de Casablanca(2). J'attends de vos bonnes nouvelles.
B) Vous m'écrivez, à propos du Mikwé(3). Bien que votre lettre ne soit pas claire, vous semblez indiquer que l'eau sortant du bassin est retenue par un bouchon en fer, qui ferme l'orifice pratiqué sur le sol de ce bassin. Je lis tout cela avec effroi, mais peut-être n'y a-t-il là qu'une mauvaise interprétation de vos propos.
La permission d'agir de la sorte a été remise en cause, puisque ce bouchon est destiné à avoir une position fixe. Vous possédez sûrement une copie de la lettre du Rabbi Rachab, qui ne permettait même pas de fermer cet orifice avec un bouchon en caoutchouc(4), car, selon un avis, celui-ci peut contracter l'impureté. Il conseillait donc d'effectuer cette fermeture avec un ustensile en bois, qui est plus lisse.
Néanmoins, il est difficile d'obtenir une adhésion parfaite entre le bois et la pierre. La solution est donc la suivante. Un coin du sol peut être fait en bois et c'est là que sera pratiqué un orifice ayant un bouchon en bois. Il est, en effet, plus aisé d'obtenir l'adhésion entre deux pièces de bois. Néanmoins, le mieux, et c'est ce que je demande chaque fois que j'en ai la possibilité, est de ne pratiquer aucun orifice sur le sol et de réaliser l'évacuation de l'eau par une pompe, si possible par celle qui est appelée siphon. Ceux qui connaissent ces travaux savent de quoi il s'agit.
Je vous joins la réponse pour ce jeune homme. Je m'en remets à votre entendement pour lui apporter toutes les précisions supplémentaires qui pourraient s'avérer nécessaires. Comme votre lettre semble l'indiquer, il serait bon qu'il aille, après la préparation qui convient, poursuivre ses études à Brunoy(5).
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d'être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav S. Liberov, de Sefrou, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°3508.
(2) Pour renforcer l'activité.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3639.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°3189.
(5) La Yechiva Tom'heï Temimim Loubavitch, dans la région parisienne.