Lettre n° 3552

Par la grâce de D.ieu,
13 Sivan 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’informez de l’état de santé de votre épouse. Il faudrait lui expliquer que chacun d’entre nous demande à D.ieu, Créateur des mondes, parfois même exige de Lui, qu’Il satisfasse tous nos besoins, accède à nos désirs, sans tenir compte de notre mérite personnel.

Or, il est dit que l’on ne peut désigner D.ieu par aucun terme et par aucun signe. Et, le verset demande : “ A qui pourriez-vous Me comparer ? De qui serait-Je l’équivalent et que l’on définirait comme saint ? ”. Malgré cela, on souhaite qu’Il s’intéresse à nos besoins, bien plus qu’Il les satisfasse, même s’ils sont secondaires, y compris dans la perception des hommes.

Nous demandons, nous exigeons tout cela et D.ieu, dans Sa grande bonté, sans contrepartie, exauce notre prière. Mais, simultanément, Il nous demande une action, qui aura pour effet de rapprocher de Lui le cœur de Son enfant unique, de chaque Juif, homme ou femme, qui, pour différentes raisons, ne sait ce que l’on attend de lui, dans le domaine de la Torah et des Mitsvot.

Le Saint béni soit-Il affirme que la finalité de la création des mondes est que tel homme, avec son épouse, construise, pour Lui, un Sanctuaire dans le cœur de tel petit garçon ou de telle petite fille. Pour cela, D.ieu abandonne les créatures célestes et terrestres, comme l’expliquent plusieurs chapitres du Tanya.

Il est bien clair qu’en pareil cas, il faut accomplir pleinement la demande du Saint béni soit-Il. Bien plus, il faut en concevoir une grande joie, un immense bonheur, dès lors que tel homme ou telle femme a reçu une requête de D.ieu et donc également les moyens de la mener à bien. Plus encore, Il promet, en échange, tout le bien matériel et spirituel.

Si vous méditez, même un court instant, à tout cela, je ne comprends pas comment vous pouvez vous plaindre, ou même exprimer votre amertume. Vous devez, bien au contraire, en concevoir une grande, une immense joie.